Vacances au ski

Chapitre 14

Au chalet, Beverly du aussi dire ce qu'il s'était passé la veille. Ben fut d'abord choqué, mais n'atteint pas la colère. Ensuite, il comprit la réaction de sa copine la veille quand il avait vu la jeune blonde pendue à son cou. À vrai dire, il se sentait plus coupable qu'autre chose. Il se dit que s'il n'avait pas laissé ces filles le draguer toute la semaine et répondre positivement à toutes les attaques, la blonde n'aurait pas jugé judicieux de l'embrasser. Et ceci entrainant cela, Beverly n'aurait pas bu avec Richie et ils ne se serraient pas embrassés.

-C'est rien Bev... Dit Ben en passant une main dans le dos de la jeune fille avec un doux sourire.

Beverly se tenait le crâne, assise sur son lit, elle avait toujours autant mal.

-Non, je suis vraiment désolée Ben... J'ai merdé. J'étais en colère et j'ai merdé.

Ben posa sa main sur la joue à l'opposé de lui et fit pivoter délicatement son visage pour la regarder dans les yeux. Quand leurs regards se croisèrent, il lui offrit le plus doux des regards dont seul lui avait le secret. Elle lui sourit doucement et se dit qu'il était vraiment trop gentil pour elle... Mais que c'était lui qui lui convenait. Beverly se pencha pour déposer un léger baiser sur ses lèvres. Il lui répondit timidement d'abord et ensuite avec plus de passion. Il voulait lui dire par ce baiser qu'elle était la seule à ses yeux. Elle comprit le message et se laissa emporter par la vague d'émotion. Elle le poussa à se coucher sur le lit dans caresse signifiant « Laisse-moi me faire pardonner ».

À l'étage du bas, le téléphone sonna. Bill alla décrocher. C'était Mike et Charly qui les appelait depuis la station de ski. Richie s'était cassé la figure et probablement la jambe en même temps. Eddie était resté sur place, ne prétendant pas vouloir le laisser. Ils allaient partir avec la moto neige et le sauveteur pour aller les récupérer. Bill écouta toutes les informations que Mike lui donnait et au son de la voix de Charly en fond, il pouvait facilement se l'imaginer, une cigarette au bout de doigts entrain de tirer nerveusement dessus. Charly ne montrait pas facilement sa nervosité, son stress ou tout autre émotion négative, mais quand elle commençait, s'en était presque contagieux.

-D'ac-cord M-Mikey. On v-v-vous rej-rejoint au p-p-plus v-vite là-b-bas. Conclu Bill avant de raccrocher.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Stan non sans une note d'inquiétude dans la voix.

Il triturait entre ses doigts une tasse de thé.

-R-Richie s-s'est c-cassé la j-jambe. Raccourcit-il.

Stan haussa un sourcil, un peu circonspect. Eddie était plus fragile et se faisait facilement mal, de plus il était très inexpérimenté en ski. D'un autre côté, ça ne l'étonnait absolument pas que ce soit Richie qui se soit cassé quelque chose, avec son imprudence habituelle, c'était étonnant que ça ne lui soit pas arrivé plus tôt.

-Je v-v-vais aller pr-prévenir Ben et Beverly.

Stan avala une gorgée de thé avant d'interpeler Bill.

-Si j'étais toi, j'attendrais un peu avant d'aller les prévenir. Je viens de passer dans les escaliers et...les murs sont moins épais que ce Ben nous avait dit. Si je n'étais pas autant réfractaire à boire hors des occasions spéciales, j'en aurais déjà mis une bonne dose dans mon thé.

Bill haussa un sourcil avec un demi sourire rieur.

-Ils s-s-sont rec-reconciliés du c-coup.

Stan porta de nouveau la tasse à ses lèvres.

-Si ce n'est pas une réconciliation, alors je ne sais pas ce qu'ils sont en train de faire là-haut.

Bill rit et cela fit sourire Stan. Il aimait beaucoup son rire, de plus cela illuminait son visage au point le plus magnifique. Il avait souvent le Bill sérieux, trop souvent peut-être pour leur âge, d'ailleurs, le Bill triste aussi. Il connaissait le Bill souriant, le Bill timide, le Bill dragueur et trouvait toujours que les apparitions du Bill rieur étaient encore trop rare à son goût. Il imprima ce moment dans sa tête comme il imprimait ses observations d'oiseaux.

Le grand garçon châtain roux remarqua le regard doux et posé que son copain posait sur lui et s'approcha pour le prendre dans ses bras.

-Qu-est ce q-qui t-te f-fait sou-sourire c-comme ça ? Demanda-t-il avec un grand sourire.

Stan lui rendit son sourire et posa sa tasse sur la table à côté de lui avant de passer ses bras autour de son copain.

-Toi. Ton sourire. Tu es beau quand tu souris William Denbrough.

Bill lui souris de nouveau en rougissant légèrement.

-Toi aussi tu es beau quand tu souris Stanley Uris.

Stan rit légèrement et vint l'embrasser. Bill profita de chaque miette de ce baiser, le contact chaud des lèvres de son bien aimé avait un gout de bonheur sucré. Il sentit les mains de Stan glisser dans ses cheveux tandis que la chaleur leur montait tous les deux aux joues. Il resserra ses bras autour du garçon bouclé, une main dans le bas de son dos et l'autre dans le haut du dos. Malheureusement, ça ne dura pas. Stan sépara leurs lèvres délicatement.

-Je ne crois pas que ça soit le moment Bill...les autres nous attendent.

Bill voulu insister, mais il savait qu'il avait raison. Ils ne pouvaient pas tous prendre du bon temps alors que leurs amis étaient dehors, avec la nuit qui tombe et le froid mordant qui arrivait. Il glissa ses mains jusque part et d'autres des hanches de Stan.

-Tu as r-raison. Al-lons-y. On l-lais-sera un m-mot pour B-Ben et Beverly.

Stan lui fit un léger sourire et se dégagea à contre cœur de l'étreinte et alla chercher son manteau, Bill le suivit. Ils rejoignirent les autres qui attendaient toujours les secouristes, il commençait à faire noir et froid. Bill repéra Charly faire les cent pas avec une cigarette avant d'apercevoir Mike qui essayait de la réconforter.

-Ça va aller Charly, il est entre de bonne main. Les secouristes vont arriver et tout ira bien. On les retrouvera et ça ira.

Elle ne pouvait pas s'empêcher de paniquer en tirant nerveusement sur sa cigarette. Elle était inquiète et impatiente. Mais surtout, elle grelotait de froid. Charly n'avait pas beaucoup de famille. Elle avait sa mère, son oncle, sa tante et son cousin. Et surtout, ils avaient toujours été proche depuis toujours. Mike lui aurait bien dit qu'ils avaient tous survécus à bien pire qu'une jambe cassée dans la montagne, mais ce n'était pas le moment de parler de Ça.

-Ils n-ne s-s-sont t-toujours p-pas là ? Demanda Bill à Mike qui lui fit non de la tête.

-Ils sont en chemin. Mais j'ai peur que la tempête de neige ne se lève avant qu'ils arrivent.

Charly lui dit bien amicalement de la fermer.

Ils attendirent bien vingt bonnes minutes supplémentaires avant d'entendre un vrombissement de moteur les rejoindre. Ils poussèrent tous les quatre un soupir de soulagement. Charly ne manqua pas de faire remarquer son retard au secouriste, une remarque typiquement Tozier du style « Vous avez eu du mal de faire une ligne droite entre les jambes de votre maitresse et votre moto neige ? » Qui lui valut une main devant la bouche de la part de son petit ami pour la faire taire.

Le secouriste ne lui fit pas fi de son intervention et demanda lequel d'entre eux lui montrerais la voix. Bill et Stan n'étant là que parce qu'ils s'inquiétaient ne dirent rien. Mike allait se proposer d'y aller quand Charly pris les devants, les mains sur les hanches.

-C'est moi qui irai, je suis la cousine du blessé.

Le secouriste hocha la tête et lui fit signe de monter derrière lui et ils démarrèrent.

Les trois garçons les regardèrent partir et remonter la pente que plus d'une heure plus tôt, Mike et Charly avaient descendu, loin de s'amuser.

À suivre...

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