Chapitre 2

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Je me réveillais avec un énorme mal de crâne et l'impression que mon corps entier brûlait. J'avais mal partout et avais l'impression de ne plus avoir de force. Je grimaçais en sentant ma peau me tirailler quand je tirais dessus en bougeant. Une fois relevée, je reconnue l'infirmerie. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Comment avais-je atterri dans cette pièce ? J'avais vraiment mal à la tête et mes yeux me piquaient.

En baissant la tête je vis que je ne portais plus que mes sous-vêtements. Une odeur me fis froncer les sourcils, une odeur de brûlée. En regardant mieux, je vis que mes bras et mes jambes étaient emmaillotés dans des bandes imbibées d'Aloe Vera et de crème grasse. Ce ne devaient pas être très jolie à voir en dessous.

N'aimant pas rester dans cette pièce et surtout en ayant l'air aussi faible, je me levais de mon lit. J'entendais quelqu'un ronfler très fort de l'autre côté du paravent et en y passant la tête, je constatais que c'était Ace qui n'était pas dans un très bon état non plus. En y regardant bien, je vis des coupures sur son corps. Puis, mes souvenirs me revinrent en mémoire. Je l'avais attaqué. Je l'avais attaqué à cause de mon passé qui m'était revenu en tête comme un coup de poing. Je me mordis la lèvre. Je m'en voulais beaucoup, je devais avoir ruiné tous nos espoirs de rallier les Spades à nous...

Je tournais des talons et partis en direction de la sortie. Je voulais retourner dans ma chambre pour m'habiller et surtout cacher tous ces bandages à la vue des autres. Une fois dans le couloir des commandants, j'y vis Joz et sa flotte réparant les cabines abimées. Quand ils me virent passer tous les hommes de Joz se retournèrent pour me reluquer sans gêne. Ma lingerie sportive avait l'air de leur faire de l'effet... Il fallait vraiment que l'on trouve une île rapidement pour que les hommes puissent se lâcher un bon coup.

- Déjà debout Astra ? S'étonna le commandant avant de rougir de ma tenue.

- Oui, toujours. Je ne dors jamais longtemps !

Lui avais-je répondu en faisant un vague signe de la main avant de rentrer dans ma chambre par le gros trou béant. Je pris des vêtements qui avaient été épargné par la catastrophe et soupirais en pensant qu'il allait falloir faire de la lessive pour faire partir le bois de mes fringues. En voulant me rendre dans ma salle de bain pour me changer je constatais qu'elle était également inutilisable à mon plus grand damne. Un énorme soupir passa la frontière de mes lèvres. La seule autre salle de bain que je pouvais utiliser était celle commune mais qui était réservée aux hommes à cette heure-ci.

- Ce soir, tu dors avec Thatch, ta cabine ne sera pas opérationnelle avant demain dans la journée, enfin si on oublie la plomberie, m'avertit Joz devant ma mine déconfite.

- D'accord, je vais dans sa cabine dans ce cas. Tu sais où sont mes affaires volantes ? Je vais devoir les laver sinon je n'aurais plus rien à me mettre très rapidement.

- Ne t'en fais pas les infirmières la font. Je suppose que tu n'as pas prévenue le doc, ni Marco de ton réveil et est partie comme toujours comme une voleuse, n'est-ce pas ?

- Bingo ! Je n'allais pas l'attendre à rien faire alors que je vais bien et tiens sur mes deux jambes.

- Heureusement qu'ils ont prévu le coup à force de te connaitre, tête de pioche ! Tu n'as pas le droit d'exposer tes blessures au soleil et encore moins de les mouiller pour quelques temps. Tes brûlures sont assez sérieuses, bien que plus impressionnantes que graves, mais ce n'est pas à négliger.

- Ok ! Bon, je te laisse, je me les caille en sous-vêtements.

Je repris des affaires en plus, pour la nuit et le lendemain, et partis dans la chambre du commandant de la quatrième qui s'y trouvait en train de regarder un livre quel conque sur son bureau. Je m'approchais donc sans bruit avant de lui sauter sur le dos le faisant sursauter et me faisant rire, bien que par cette action, j'avais réveillé la douleur de mes blessures.

Forte pour vous !Where stories live. Discover now