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Harun va avoir des soucis.

Il a fait une  g r o s s e  bêtise. Plus grosse que tout. Il vient de voler un mouton. Alors que se profile le jour de l'Aïd. Harun il a jamais vraiment eu peur pour ses bêtises, sûr qu'Allah lui pardonnerait son jeune âge. Mais voler un mouton sacré, aïe aïe aïe. Harun trépigne, se mord les doigts, bouge dans tous les sens, tout en fixant ce mouton face à lui.

Le garçon essaye de partir, d'abandonner la bête ici, « Elle s'en sortira » mais voilà qu'elle le suit partout ! Ça doit être sa punition, mais Harun voulait s'amuser... Soufflant, il s'allonge par terre, laissant le sable rentrait sous son haut, et colorer sa peau sombre de rouge. Que va-t-il faire ?

‹‹ Tu devrais rendre ce mouton...

Tout de suite, Harun est sur ses gardes : à qui appartient cette voix ?

Un garçon plus grand que lui de plusieurs centimètres arrive face à lui. Un doux sourire sur le visage, et une besace à la main. Harun le fixe gravement, prêt à détaler aussi loin que possible.

– Je suis sérieux. Comment est-ce que tu t'appelles mon grand ?

Harun est toujours silencieux, pour une fois il applique ce que sa mère lui a dit, à savoir : on ne parle pas aux inconnus.
Le grand homme face à lui le regarde, amusé, puis repart en lui lançant.

– Que dirait ta mère en voyant ça ?
À plus petit ! ››

CHEMINS PARALLÈLESWhere stories live. Discover now