Azaan s'arrête, étonné de ce passage du coq à l'âme. Dans ses yeux, semblent tourner diverses pensées, et tout à coup une expression mélancolique domine sa face d'habitude si joyeuse.
‹‹ Aujourd'hui c'est un jour spécial... C'est le jour où j'ai rencontré l'unique amour de ma vie. J'y ai pensé toute la journée d'hier et ce matin.
Harun se tait, Azaan ne parle jamais de ce genre de choses, comme de sa vie d'ici avant qu'il ne parte.
Une question brûle ses lèvres, néanmoins.
– Elle est morte ?
– Ciel, non ! Elle est en vie. Bien en vie. Je la vois parfois.
– Elle est ici ?
– Oui. Et avant que tu ne poses la question, je ne peux pas lui parler. Jamais. Parce que j'ai été horrible. J'ai choisi les rêves à l'amour. J'ai choisi ma vie et mon propre confort au lieu de rester ici pour soutenir la femme que j'aime. Je l'ai abandonnée. J'ai fui. Et même si j'étais jeune, rien n'explique la lâcheté dont j'ai fait preuve. Chaque jour de ma vie, je l'ai amèrement regretté, chaque jour j'ai prié pour qu'elle m'ait oublié. Encore un exemple de mon incapacité. Je ne me le pardonnerai jamais, et Allah seul sait comme je souffre de cette situation. Car malgré tout, c'était mon âme sœur, ma jumelle cosmique et l'ange de mes nuits. Allah, seul sait combien je l'aime encore. Ah je regrette tant... Surtout quand j'ai su que...
Là Azaan se tait. Il jette un regard à Harun puis plonge ses yeux dans ses mains. Harun le prend dans ses bras, comme un petit enfant. Il ne s'attendait pas à ce laïus.
– Pourquoi est-ce que tu pleures ?
– Parce que mon putain de cœur doit vomir ses pétales. ››
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CHEMINS PARALLÈLES
Short Story━━━━━━━━━━━━━━━ « Pourquoi est-ce que tu pleures ? ─ Parce que mon putain de cœur doit vomir ses pétales. » HARUN s'ennuie, alors il fait l'école buissonnière, part marcher dans le sable, pendant que ses camarades s'entassent sous une chaleur ardent...
