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‹‹ Je t'emmène quelque part aujourd'hui.

– Où ça ?

– Affronter le monde ! ››

Ils déambulent dans les rues de la ville, la poussière montant à leur nez, avec les klaxons et le brouhaha quotidien de cet endroit. Harun aurait préféré rester dans leur petit endroit, isolé et au calme. Mais Azaan semble si pressé, et puis TADAM, crie-t-il devant une petite terrasse. Rien de très extraordinaire, plutôt banal. Des chaises vieillies par le passage de centaine d'hommes et femmes, vieillies par les histoires. En parlant d'hommes vieillis, un arrive justement.

‹‹ Azaan ? C'est lui ?

Azaan l'ignore. Il fait avancer Harun à l'intérieur du petit restaurant.

– Azaan ? Dis moi si c'est lui ! Il te ressemble trait pour trait quand même. C'est forcément lui.

– Tais-toi. ››

Deux mots et l'homme s'exécute, penaud, mais les yeux remplis de mensonges à éclaircir et de vérités à découvrir.
Harun ne comprend pas de quoi il est question, mais l'homme a disparu trop vite et son visage s'est déjà effacé de l'esprit léger d'Harun.

Assis au comptoir, Azaan lui dit de prendre ce qu'il veut, puis ajoute tout bas : c'était important pour moi que tu viennes ici.

Le jeune garçon s'apprête à lui demander de quoi donc parle-t-il, et pourquoi est-ce que l'homme lui demandait s'il lui ressemblait, il est perplexe, perdu. Puis, quand Azaan ouvre la bouche, Harun voit sa mère arriver derrière.

CHEMINS PARALLÈLESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant