II- 도움

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[PDV Jungkook]


Nous avions continué les exercices pendant deux bonnes heures et j'avais réussi à avoir le dessus sur mon général de nombreuses fois, même s'il parvenait toujours à me mettre à terre à plusieurs reprises. 

Après cela, nous avions eu une heure de pratique de prises individuelles, suivie d'une petite session d'étirements pour terminer la journée. On alla ensuite tous se doucher aux vestiaires. 

Il nous restait une demi-heure de temps libre avant l'heure du repas. Comme à mon habitude, je retournai dans mon petit coin isolé, m'étendre sur la verdure près du lac, histoire de décompresser un peu. 

Les semaines à venir ne s'annonçaient pas de tout repos. J'allais devoir apprendre à mieux contrôler mes émotions et à réprimer cette attirance totalement déplacée envers mon supérieur.

Je soupirai. 

De tous les hommes présents sur ce camp, pourquoi avait-il fallu que ça tombe sur lui ?! 

Moi qui n'avais pratiquement jamais ressenti d'attirance envers quiconque. La dernière fois que quelqu'un m'avait vraiment ''plu'', c'était au collège, un gars de ma classe que je trouvais extrêmement beau, mais qui s'est avéré être un gros con. Il a été un des premiers à venir m'insulter et me charrier dès que j'ai fait mon coming-out. J'avais donc très vite cessé de ressentir quoi que ce soit pour lui, à part de la colère et du dégoût. Oui, les gens homophobes me dégoûtaient, sûrement autant que moi je les dégoûtais, et ce n'était pas forcément plus mal comme ça. 

Personne d'autre ne m'a plus tapé dans l'œil après ça. Il y avait eu certains gars que j'avais pu trouver beau, bien évidemment, mais pas au point de vouloir m'intéresser davantage à eux. J'étais comme isolé du monde, seul dans ma petite bulle, et personne ne pouvait s'immiscer à l'intérieur de celle-ci. Je m'étais résigné à rester à part du reste des élèves pour le reste de ma scolarité. Personne ne m'acceptait, ne serait-ce qu'en tant qu'ami. Alors je n'allais pas me battre, je ne pouvais pas les forcer s'ils ne voulaient pas de moi.. Tant pis. 

Un de mes plus grands regrets était que je n'avais jamais eu l'occasion d'annoncer ma sexualité à mes parents.. Dans un premier temps, je ne leur avais pas dit parce-que j'avais eu peur, au vu des réactions de mes camarades d'école, qui m'avaient tous repoussé sans exception. Puis, j'ai compris que mes parents n'étaient pas comme ça, ils m'aimaient et ne m'auraient pas rejeté à cause de mon orientation sexuelle. Ils n'étaient pas fermés d'esprit et m'acceptaient peu importe les choix que je pouvais faire dans ma vie. À ce moment-là, j'ai quand même continué de garder le silence, tout simplement pour ne pas les inquiéter. On savait tous parfaitement que l'homosexualité était très mal vue dans notre société, et si je leur avais dit la vérité, ils n'auraient pas tardé à découvrir le harcèlement et les moqueries que je subissais à l'école. Je ne voulais pas ça. Je ne voulais pas les voir souffrir à cause de moi, qu'ils se sentent coupable par rapport à ce que je devais endurer au quotidien. Je ne voulais pas qu'ils sachent. J'étais déjà au lycée, il n'y avait plus beaucoup de temps avant la fin de mes études, et j'avais toujours très bien su gérer la situation jusqu'à présent, alors j'avais décidé d'attendre la fin de mes années scolaires et l'obtention de mon diplôme pour leur annoncer. 

Malheureusement, on connaît tous la suite des événements. Je n'ai pas eu le temps de leur dire. 

Ils sont partis trop tôt. Beaucoup trop tôt. 

Au final, même si je suis persuadé que mes parents l'auraient fait, personne ne m'a donc jamais accepté en ayant connaissance de ma sexualité. On peut dès lors comprendre ma réticence à la révéler à qui que ce soit maintenant. 

Military Service I TKHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin