Chapitre 3

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« Sparkling angel
I believed
You were my saviour
In my time of need. »

Within Temptation, Angels

Trad (de moi) :

"Ange brillant

Je croyais

Que tu étais mon sauveur

À l'époque où j'en avais besoin (mot à mot : dans mon temps de besoin)



Souffle court, l'air devenait irrespirable. Le feu dans les poumons ne prenait pas la peine de se répandre au-delà du corps. L'immeuble ne devait pas être détruit, la seule instruction que je possédais dans mon esprit, oubliant tout des autres ordres donnés avant mon arrivée ici.

Un cri retentit. Ni le mien, ni celui de la femme à mes côtés. Ma main avait traversé son corps. Lorsque le feu était si brûlant qu'il en devenait bleu, tout fondait. Même la chair, même les os. Les poumons brûlés en une fraction de seconde ne laissait pas le temps à la proie d'émettre le moindre son plaintif. Les poumons ne remplissaient plus leur fonction. Malgré la douleur, la mort ne venait pas immédiatement soulager de son baiser mortel, et les cris ne sortaient jamais pour exprimer la souffrance endurer. Je pouvais imaginer le mal qu'elle vivait, l'agonie cruelle que j'infligeais. Pour autant, pourquoi cela aurait-il eu une quelconque importance ?

Son partenaire l'abandonna, moi aussi.

Pauline et moi nous étions séparées plus tôt. Elle cherchait les criminels, je cherchais les victimes. J'avais trouvé les criminels, avait-elle trouvé les victimes ?

Me débarrassant du corps, le feu autour de ma main brûla le sang. Rien de tel pour se nettoyer efficacement. L'eau n'était plus nécessaire. Le feu détruisait tout aussi bien.

Enjambant le cadavre, je marchais calmement en direction de celui qui avait fui. Il avait vu ses camarades périr de mes mains. Savait-il que sa vie ne serait pas sauver dans la fuite ? Lorsque la mort frappait à votre porte, il était inutile de croire qu'on lui échapperait. Nul ne pouvait se soustraire à son destin.

Le malheureux ne connaissait pas les lieux aussi bien que moi, qui les avais étudié avant d'y pénétrer.

Il était là, coincé dans un cul-de-sac. Ses mains s'enflammèrent. Un pyrokinésiste, d'une classe suffisamment puissante pour produire lui-même son propre feu. Pourtant, la flamme demeurait orange. Chaude, mais toujours moins que ce que mon propre corps pouvait produire.

Il était la raison pour laquelle le caméléon en moi avait décidé d'imiter la pyrokinésie. Parce que face aux autres psychiques, lui m'avait présenté ce qui restait le plus puissant et adapté à la survie en cet instant.

— As-tu peur de moi ?

— Va te faire foute, salope !

La galanterie sortait très souvent de la bouche de ces monstres.

Il déchargea toute sa puissance, envoyant de ses deux mains des flammes à la manière d'un lance-flamme. Aussitôt, une grande aile apparue devant moi pour être bouclier. Monsieur Z n'appréciait pas lorsque je laissais le caméléon en moi prendre le contrôle. Mais mes instincts de caméléon demeuraient plus adaptés que ma réflexion. Aussi, lorsque l'homme n'eut plus la force de maintenir son feu, mes ailes reprirent leur place dans le dos, mes vêtements intacts grâce à elles.

— Monstres, se permit-il de murmurer.

Le pire de tous les monstres.

M'approchant, ma main se posa contre sa poitrine.

Les Psychiques - Laisse-moi partirWo Geschichten leben. Entdecke jetzt