Chapitre 21

97 14 8
                                    


« No halo

Baby, I'm the reason why Hell's so hot

Inferno

Baby, I'm the reason why bad's so fun, Hell's so hot »

Bella Poarch(feat Sub Urban), Inferno


Traduction (par moi) :

" Pas de halo

Bébé, je suis la raison pour laquelle l'Enfer est si chaud

Enfer

Bébé, je suis la raison pour laquelle le mal est si amusant, l'Enfer est si chaud "


Les odeurs étaient si enivrantes qu'on pourrait se complaire à vivre parmi elles pour toujours. La peau verdâtre de Giulia touchant celle de sa mère, leurs deux mains liées ensembles. Mais cette mère ne réagit que par un regard attendrissant avant de replonger dans une contemplation énigmatique.

Tout me paraissait enfin avec clarté. Je pouvais comprendre la culpabilité de Giulia.

— A l'époque, elle était enfant, me confia sa grand-mère. Elle n'avait pas conscience que son don était aussi bénéfique que dangereux. Contrairement à son père. Ensemble, ils ont créé une drogue que ma fille a consommé pour faire disparaitre son chagrin.

— Elle m'a aussi drogué.

— Plus ou moins. Ce qu'elle t'a donné est comme un antidépresseur, en plus puissant et avec des effets quelques peu différents. Elle est entrée dans ta tête pour te soulager directement en ta conscience. Ce qu'elle t'a fait goûter n'est pas néfaste, et l'addiction trop faible pour vraiment te rendre accro.

— Comment a-t-elle fait ?

— Du côté de son père, ils sont des phytokinésistes très puissants. Mais du côté de sa mère, de mon côté, notre puissance se trouve dans un tout autre don. Celui des télépathes. Elle possède ces deux dons, mais son côté télépathe ne se manifeste pas comme le nôtre. Elle ne lit pas les pensées, elle pénètre les âmes. En quelque sorte.

Trop vague pour expliquer quoique ce soit, j'observais au loin mon amie près de sa mère.

Nous nous trouvions dans une petite maison appartenant à la grand-mère. Apparemment, ce n'était pas seulement Dorian qui nous recherchait, mais également le père de Giulia. Elle avait vraiment fui sa maison. Pour moi.

Elle revint du petit jardin, laissant sa mère regarder le ciel et ses oiseaux.

— A nous deux.

Elle me tendit ses mains.

— Ne t'en fais pas, je vais seulement te faire respirer du parfum de mes fleurs. Ça te calmera et t'apaisera. Le temps pour toi d'aller mieux sans mon intervention.

— Pourquoi est-ce que je réagis comme une accro si ce n'est pas mauvais ?

— Tu aurais réagis de manière plus explosive sans mes fleurs. Mais il est vrai qu'au début je t'ai donné un peu de cette... drogue. En quelque sorte. J'avais des ordres et je ne te connaissais pas. Je n'avais pas prévu de t'apprécier, Layla. Il faut que tu mes crois...

— Je te crois.

Et c'était le cas.

Alors que chacun s'était entêté à me cacher des choses ou bien à se servir de moi pour leur propre intérêt, Giulia avait tout quitté pour non seulement me révéler ses erreurs mais également les réparer. Ce n'était pas par intérêt, si ce n'était celui de l'amitié. Encore moins par devoir. Elle le faisait pour m'aider, tout simplement.

Les Psychiques - Laisse-moi partirWhere stories live. Discover now