Chapitre 4

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« We shoot to kill

Aim for the heart

Live for the thrill

We shoot to kill. »

Tommee Proffitt, Shoot to kill

Trad (de moi) :

"Nous tirons pour tuer

Visons le coeur

Vivons pour le frisson

Nous tirons pour tuer"

(La traduction est différente sur les sites de traductions mais moi je la comprends ainsi)


Le calme plongeait dans les ténèbres, apaisant les esprits tourmentés, les détournant tel un chant de sirène avec pour promesse celle d'une paix sans fin. Le bonheur d'une vie sans violence, sans angoisse. Le rêve d'une enfant, le mien depuis toujours. Colombe m'avait permis d'ouvrir les yeux sur ce dernier.

Parfois, lorsque je fermais les yeux, il m'arrivait de rêver éveillée. Au sommet d'une colline, allongée parmi les fleurs aux parfums étourdissant, je sentais la caresse du vent sur ma peau réchauffée par les rayons d'un soleil éclatant. Un arbre me protégeait de son ombre. Il n'y avait rien, ni personne si ce n'était le printemps naissant, l'été approchant. Merveille à l'image d'un paradis perdu, rempli de calme et de paix.

— Layla, félicitations pour ta dernière mission.

Mes paupières s'ouvrirent sur le visage d'Ingrid. Ses tresses mauves me chatouillaient le visage.

Je me redressais sur le canapé. Ingrid, ma meilleure amie qui m'avait abandonné à Colombe. J'avais été sa mission. Encore aujourd'hui, elle faisait son possible pour recoller les morceaux, affirmant dès qu'elle en avait l'occasion qu'elle était mon amie et que cela ne changerait jamais.

Pourtant, beaucoup de choses avaient changé.

Certes, elle m'avait sauvé à Colombe alors que, les ailes déployées, j'avais fait une chute mortelle. Son pouvoir aquatique lui avait été utile. Elle avait enfreint les règles de Madame Z en m'aidant. Mais me sauver la vie avait surement été sa plus grosse erreur. Je ne me souvenais pas de mon séjour dans l'une des prisons de recherches clandestines de l'USRP, mais ma psychiatre me le disait chaque semaine. Ce que j'avais vécu représentait un traumas trop grand pour que la mémoire accepte de me le révéler. J'avais vécu à Colombe, mais Madame Z m'avait fait vivre une expérience plus terrible.

La salle de repos était peu occupée, n'accueillant que des agents. Agent Poséidon en outre, et nous, l'agent Dieu. Et lorsque la porte s'ouvrit, Monsieur Z nous rejoignit.

L'homme à la peau sombre avait une prestance indéniable. Il était la nouvelle tête de l'USRP, pour une égalité entre Psychique et non-psychique. Tolérance zéro. Depuis son arrivée, il se battait pour détruire tout ce que Madame Z avait construit. L'ex-présidente avait terni l'image de l'agence française et Monsieur Z comptait bien redorer le blason.

Il chercha du regard et me trouva.

— Agent Dieu, s'adressa-t-il à moi et Pauline.

Pauline s'avança.

— Monsieur Z, les enfants...

— Ils ont été récupérés par leurs familles. Vous avez mis fin à un trafic d'enfants organisés par un ex-détenu de Colombe.

Les Psychiques - Laisse-moi partirWhere stories live. Discover now