Chapitre 1

578 35 42
                                    




Un, deux, trois, quatre coups en tout. Je ne pouvais pas dire que j'en avais l'habitude, car on ne s'habituait jamais réellement à cela. Ça nous tuait toujours plus de l'intérieur, éteignant une flamme qui autrefois, brillait de milles feux. Il faisait sombre et une fois de plus, il avait bu un verre de trop, entraînant un déchaînement sans fin. Encore une fois, il me criait que j'étais la seule coupable et comme toujours, je finis par le croire.

J'entendais le cliquetis de l'horloge passer, et celui-ci me semblait terriblement lent. Le temps avançait toujours lentement en sa présence, comme s'il me condamnait à souffrir plus longtemps que je ne le souhaitais. Je ne disais rien, je fermais simplement les yeux et patientais. Tout était si vide autour de moi. Était-ce ma destiné ? Finir ma vie avec lui, dans cette ambiance ?

Je rêvais d'amour depuis si longtemps et je pensais sincèrement l'avoir trouvé. Jamais, je ne me serais attendu à recevoir autant de violence durant une longue année entière. Tout était beau auparavant, il avait eu ce côté romantique et charmant qui m'avait de suite tapé dans l'œil. Seulement, au fur et à mesure, il avait commencé à me montrer une partie de lui, qui était beaucoup plus sombre et sinistre.

Aslan, mon petit-amis, mais également mon tortionnaire. Le seul et l'unique personne qui m'avait arraché ma joie de vivre progressivement et sournoisement. Je ne m'en étais pas rendu compte de suite, bien trop aveuglé par l'amour que je lui portais. Beaucoup de questions me tourmentaient, mais celle qui persistait, c'était bien de savoir s'il m'avait un jour réellement aimé..

- Tu.. tu ne peux pas faire attention ! Il hurlait difficilement. T'as failli tuer mon portable avec tes conneries !

Effectivement, j'avais fait l'erreur de renverser sa tasse de café près de son téléphone. C'était pour cette pauvre raison, que je me retrouvais couverte de blessures et de bleus. Je préférais ne rien répondre, généralement, ça le mettait davantage en rogne.

- Non seulement tu ne me sers à rien, mais en plus de ça, tu fou la merde ! Il continuait de ruminer.

De mon côté, j'étais toujours à terre dans le coin du salon de notre appartement. Je patientais simplement, tout en encaissant. Mon corps faible et endolori, criait sans cesse de tout arrêter, parce qu'il n'allait pas tenir éternellement. Et heureusement pour moi, Aslan avait fini par se stopper. Il alla s'installer sur le canapé, non sans marmonner dans sa barbe.

L'odeur de l'alcool était infecte, mais je n'avais pas d'autre choix que de faire avec. J'aurais préférée qu'il reste dehors jusqu'à pas d'heure, comme il avait l'habitude de le faire. Mais, il en avait décidé autrement ce soir. J'étais prise au piège ici. Je fus anciennement, un beau et majestueux tigre libre de ses mouvements, mais aujourd'hui, je ressemblais à ceux qui mourraient à petit feux dans des cages étroites et inconfortables. Sauf que moi, personne ne me verrait me donner en spectacle et souffrir..

Il m'était impossible de bouger, mais est-ce que j'en avais franchement l'envie ?

Les tremblements de mon corps étaient encore trop présent. Quant à mes sanglots, plus vraiment. J'observais ce mur en face moi, qui était bien plus intéressant que le brouillon qui s'était dessiné malicieusement dans ma tête. Aslan buvait le reste de son café qui n'avait pas coulé, et ne me portait plus aucune attention. Seulement, sa présence m'effrayait.

Au bout d'un certain temps, il finit par se lever et je sentis des bras me soulever. Je m'attendais pour sûr, à ce genre de chose. Il le faisait souvent, mais ça dépendait de son humeur. Il me posa délicatement sur notre lit et alla chercher de quoi nettoyer le sang qui décorait mon visage ternit.

L'amour d'une orpheline [EN PAUSE]Where stories live. Discover now