36- C'est une menteuse!

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La tension de la scène était palpable: dévisagée de toute part, j'étais là, a la droite de Monroe, Nolan, lui, a sa gauche; et j'attendais

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La tension de la scène était palpable: dévisagée de toute part, j'étais là, a la droite de Monroe, Nolan, lui, a sa gauche; et j'attendais.

« — Grace est ressortie de l'attaque extraordinairement indemne: pas une blessure, pas même une éraflure! Reprenait-elle enfin, les yeux, déterminés, parcourant la petite pièce. Nous pourrions nous demander comment elle a réussi à échapper aux balles ce soir là, mais nous le savons déjà. »

Sa main avait violemment enserré mon bras, si soudainement que j'avais tressauté en reculant, le cœur dans un début d'affolement.

« — Cette jeune fille, aux allures de demoiselle fragile et innocente, est une menteuse! Je n'avais, de nouveau, pas eu le temps de tenter un mouvement, qu'une lame coupante avait entaillé ma main. Et est un monstre! »

La démonstration était un bon moyen de nourrir la peur: effectivement, j'avais à peine senti un picotement  me parcourir, que mes chairs s'étaient refermées, ne laissant de ma blessure que du sang que Monroe n'avait pas tardé à essuyer.

La stupeur avait secoué la pièce et j'avais eu une boule dans la gorge. Je m'y attendais, pourtant j'étais figé de surprise, ou peut être était-ce l'attitude de l'assemblée qui me faisait face. La faible lumière faisait ressortir leur vissage déformé de rage et de peur, c'était la première fois que cela me frappait véritablement.

« — Attachez la! »

Des bras, sortis de je ne sais quel endroit, m'avaient arraché de ma place pour me plaquer contre la grille de métal. La sensation de la matière froide contre mon corps avait été désagréable, mais ce n'avait pas été ce qui m'avait déclenché un violent frisson.

La situation était telle que je l'avais imaginé se passer: ces gens étaient là, apeurés, aucunes compassion dans les yeux. Et de mon coté, j'étais attaché, à tenter de me rassurer sur les choix que j'avais fait: je connaissais leurs plan, j'étais sur les lieux et, malgré le fait que je sois attaché, j'espérais encore pouvoir agir.

« — vous vous êtes jeté dans la gueule du loup, Grace. Me soufflait Monroe. »

Prenant de la distance, elle reculait jusqu'à se placer devant tout les autres. Un sourire en coin nourrissait ses lèvres et une lueur dépréssiable passait dans ses deux grand yeux noirs.

En une seconde, j'étais prise d'une douleur lancinante, elle partait de tout mon corps, s'y répandait partout sans le moindre oubli.

Ethan, a mes côtés, criait si fort que je ne m'entendais même pas faire de même. Bien que l'électricité était stoppé, elle continuait de circuler, encore et encore, me déclenchant d'infime tremblement dans les mains et un affreux picotement dans les dents. Alors, mes griffes étaient apparues, mes crocs aussi. Ça n'avait étrangement rien à voir avec une perte de contrôle et, pourtant, ce n'étais pas moi qui avait décidé de me transformer: c'était plus comme l'instinct, comme se préparer à une attaque que je savais pourtant ne pas pouvoir gagner, j'étais toujours attaché.

Oui, j'étais menotté à cette grille, et je me rendais compte du spectacle que j'offrais. J'avais tellement lutter, j'avais décidé de vivre normalement comme si ce coté de moi n'existais pas, mais en venant délibérément ici, je savais que j'allais effacer le moindre des efforts que j'avais pu faire. Et, dorénavant, je savais que je n'avais plus le choix de me cacher, je ne pouvais plus prétendre être l'humaine que j'avais été.

Je relevais alors la tête, me montrant, pour la toute première fois, comme j'étais réellement. Je fermais les yeux, et laissais ma peau se colorer, se tacheter de bleu. Ce n'étais définitivement pas l'endroit approprié, mais je remarquais pour la première fois à quel point c'était agréable de me laisser aller à la transformation. Lorsque, enfin, je re-portais attention au monde qui m'entourait: je savais à l'accélération de leur battements de cœur que mes yeux avaient changés.

Je parcourais, détaillant attentivement, leurs expressions: la même haine, la même peur, partout. Jusqu'à Nolan, pourtant effrayé lui aussi, mais d'une manière différente. Ses sourcils étaient froncés et son vissage était torturé par une réflexion qui me dépassait. J'aurais aimé pouvoir y porter plus attention, mais j'étais violemment dérangé par la pointe de la flèche ensanglantée que Monroe venait de brutalement retirer du ventre d'Ethan, pour me la balader sous le nez.

« — Qu'est ce que vous êtes, quel genre de monstre vous êtes Grace? Crachait-elle en colère.
- Vous devriez le savoir, c'est la fille de Gérard qui m'a fait ça: Kate Argent! Lui avais-je répondu d'un même ton, mes yeux fixé droit dans les siens. C'est cette femme le monstre, tout comme vous. »

Son vissage c'était tendu, la flèche avait fait vibrer l'air dans un crissement aigu, désagréable, et m'avait touché en plein abdomen. La douleur m'avais coupé le souffle, pourtant, cette fois, quelque chose était différent: quelque chose sur la flèche attaquait ma blessure.

Ma tête basculait sur le côté, me laissant seulement apercevoir Monroe allumer les lumières qui couvraient les étagères d'armes, avant d'être prise de sueurs froides et de, peu de temps après, sombrer, imperceptiblement, dans un brouillard complet.

***

Le chapitre est court mais c'est en faite la suite de celui d'avant que j'ai coupé par ce qu'il était vraiment long, enfin bon, tout ce blabla pour vous dire que suite arrivera vers vendredi de la semaine prochaine!

En attendant, n'hésitez pas à voter et commenter si vous aimez l'histoire ;)

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Nightmare | TeenWolfWhere stories live. Discover now