Chapitre 11

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Maira tentait d'éviter les elfes le plus possible simplement, ils ne la laissaient pas faire. Elle avait même eu un sermon du roi Thranduil, la faisant soupirer. Il l'avait grondé comme une petite fille. Est-ce qu'il savait quel âge il avait au moins !?  Le maiar grogna et referma le livre qu'il lisait d'un coup sec. Bon sang, parfois il avait des envies de meurtres ! Il s'installa sur le banc prévu à cet effet dans un coin de la bibliothèque. Elle se mit de profil et  commença à lire avant que la porte s'ouvre. Elle jeta un coup d'oeil et remarqua que c'était Thranduil. Elle leva les yeux au ciel mais ne dit rien. Elle se replongea dans son livre. Elle jura entre ses dents quand elle sentit qu'il s'approchait d'elle. 
-" Et bien Maira que pensez-vous de ma bibliothèque ?" demanda-t-il sur un ton officieux. 
-" Elle est pas mal !" dit-elle l'air indifférent. Il haussa un sourcil et l'observa lire un moment. 
-" Je me posais la questions si vous connaissiez le Sindarin mais vu que vous lisez un livre en sindarin... je n'ai plus cette interrogation..." murmura-t-il.. Elle se raidit et lui lança un regard noir. 
-" Vous semblez oublier qui je suis roi Thranduil !" dit-elle avec froideur. Il la regarda de ses yeux glaciers. 
-" Non je ne l'oublie pas. Je pense que je ne l'oublierai jamais." dit-il sur le même ton. Leurs regards étaient entrain de faire un combat de dueliste. 
-" Dans ce cas pourquoi vous et les autres vous ne pouvez me laisser dans mon coin !?" demanda-t-elle agressivement. Il lui jeta un regard noir. 
-" Parce que vous êtes notre hôte." 
-" Je ne pense pas que dans vos pensées je le sois réellement ! Ne pensez-vous pas que vous aviez déjà eu une idée de vous débarrasser de moi !?" explosa-t-elle se levant brusquement. Il se redressa de toute sa taille pour l'impressionée mais son sourire lui fit comprendre qu'elle n'en était pas impressionée. 
-" Il y aurait longtemps qu'on l'aurait fait si nous avions cette pensée Maira." sa voix claqua sèche. Elle inspira. 
-" Menteurs ! Vous n'êtes que des piètres menteurs ! Vous ne savez pas mentir !". Elle continua dans sa colère. 
-" Dîtes ce que vous pensez réellement de nous." répliqua-t-il glacial. 
-" Vous n'êtes que des créatures que je ne pourrai jamais comprendre ! On n'est pas fait pour s'entendre ! Je vous ai haïs alors que je ne vous connaissais pas et je regrette d'avoir accepter cette proposition idiote que Manwë m'a faite !" cracha-t-elle. Et elle se retrouva soudain, le dos contre le mur, la gorge serré dans un étau, des yeux remplis de rage la transperçait. Pour cette fois, elle se figea et se tûs. 
-" Osez encore dire des inepties pareil et je n'hésiterai pas de mon côté." lacha-t-il avant de la libéré et s'en aller. Son manteau claqua et il disparut. Elle se retrouva seule. Des larmes de colère tombèrent et lui brûlèrent les joues. 
-" Je ne vous comprendrai jamais..." murmura-t-elle se laissant glisser avant de se recroquevillée et pleurer dans ses bras qui entouraient ses genoux. 
Le soir tomba quand elle reprit son calme et sortit de la bibliothèque. Les yeux rouges, brillants des litres de larmes qu'elle avait versée. Elle partit s'enfermée dans sa chambre. Refusant de dîné. Prétextant une indisposition. 

Le lendemain matin. Elle partit s'entrainer à l'arc. Mais elle sentit rapidement qu'elle était observée. 
-" Qui y a-t-il Olorin ?" demanda-t-elle en soupirant. Il eut un sourire. 
-" Je vous vois un peu agîtée... Quelque chose vous perturbe ?" demanda-t-il avec douceur mais une lueur malicieuse se reflétait. 
-" Je... Non du tout ! a part être en dispute avec ces satanés elfes !" dit-elle de mauvaise humeur. 
-" Hum... En même temps si vous gardez vos barrières levé Maira... personne ne pourra vous aider." dit-il. 
-" Je n'ai nullement besoin d'aide." répliqua-t-elle faisant soupirer d'exaspération l'Istari qui s'appuya sur son baton pour la regarder. 
-" Croyez-vous vraiment que je ne devine pas ce qu'il vous tourmente ?" demanda-t-il d'une voix douce. Elle se figea et tressaillit. 
-" Taisez-vous !" dit-elle fermant les yeux pour garder le calme. 
-" Votre peur est lointaine... et ancienne... Vos souvenirs reviennent petit à petit n'est-ce pas ?  Vous ne pouvez passer cet obstacle seule... Vous devez vous confier. Nous allégerons ce que vous ressentez..." continua-t-il. Elle lâcha son arc et plaça ses mains sur sa tête. 
-" Non arrêtez... arrêtez je vous en supplie ! Non ! Non ! Non !!" elle hurla, un hurlement déchirant, aigue et soudain une tornade de feu se forma autour d'elle. Elle lâcha sa tête et fixa de ses yeux de feu Gandalf qui s'était redressé et s'était tendu. 
-" Maira... Calmez-vous !" dit-il devenant plus autoritaire. Elle ricana. 
-" Bah voyons vous avez peur ? " ironisa-t-elle. Elle entendit des bruits de pas et vit les elfes arriver. La rage augmenta alimentant le feu qui devint d'un rouge écarlate. Elle écarta les bras et le feu entoura son corps. 
-" Maira arrêtez !!" cria Legolas. Elle les fixait avant de lacher un sourire froid. 
-" Je m'en moque de vous ..." dit-elle d'une voix sombre. Ils se figèrent. Elle augmenta encore plus sa puissance. Ses cheveux brillaient de façon puissante. 
-" Maira ! Cessez cela !" cria une voix qui la fit tressaillir et ses flammes soudain baissèrent d'intensité. Elle les fixa avant de lever les yeux et voir Thranduil approcher. Elle sentit sa colère monté. 
-" Dégagez de mon chemin roi elfe de pacotille !!" cracha-t-elle. Il fronça les sourcils et plutôt de reculer ce qu'avait fait les autres. Il s'avança d'un pas menaçant.
-" Osez m'insulter et je vous transperce de part en part ! Maintenant éteignez moi ces flammes ou je vous jette de l'eau !" dit-il sur un ton glacial. Il ne plaisantait pas. Son regard était effrayant. Elle recula et finit par éteindre les flammes. Il s'approcha encore. Un pas puis deux avant de la saisir par le poignet et la tirer. Elle tenta de freiner. 
-" Lachez moi !!" s'égosilla-t-elle. Mais il la tira sans ménagement. Ils descendirent plusieurs escaliers avant qu'elle voit où ils se trouvaient. Des géôles ! Elle eut un puissant frisson et devint pâle. 
-" Non non pitié par la géôle pitié ! Arrêtez !!!" Elle le supplia mais ses suppliques tombèrent dans l'oreille d'un sourd. Il la tira, ouvrit une porte et la poussa avec une certaine violence la faisant cogner contre la paroi du fond et il claqua la porte. Il prit la clé et lui jeta un regard sans émotions. Qui brillait juste d'un éclat métallique avant de disparaitre. Elle se jeta sur la porte mais rien à faire. Elle résista. Et ses flammes ne pûrent pas la faire fondre. Elle s'effondra sur le sol dans un coin. Le coin le plus sombre et se recroquevilla. Elle ne comprenait pas pourquoi il l'avait jeté dans ce trou... Elle détestait cet endroit. 

Le Pardon du FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant