Chapitre 37

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Dans un coin de la forêt, se trouvait une clairière avec des fleurs sauvages de toutes sortes. Et au centre, deux silhouettes. L'une était appuyé contre le tronc d'un arbre, et l'autre était allongé de tout son long, sur le sol, la tête posé sur les cuisses. Thranduil, lisait avec beaucoup de concentration, un rapport de guerre qui avait été fait il y a un temps avant l'ascension de son père sur le trône. Il finit par jeter un coup d'œil à celui qui tenait aussi un livre. Mairon, semblait paisible. Sa forme d'homme, le rendait irrésistiblement craquant. Ses cheveux couleur feu, le firent sourire, et il tendit une main pour attraper une mèche, mais se reçut une petite tape.
-" Pas touche !" gronda le Maiar.
-" Mairon ne commence pas !" répliqua Thranduil, fronçant les sourcils. Mairon sourit avec taquinerie.
-" Je commence quoi ? C'est toi le fautif !" dit-il amusé. Le roi elfe, se redressa et en quelques minutes, il se jeta sur Mairon, qui tomba étalé de tout son long, sa longue chevelure de feu s'étalant parmi les fleurs. Thranduil, se retrouvait au dessus de lui, les mains de chaque côtés du corps de l'être de feu. Ils se regardaient, longuement. Mairon, était encore craintif, sur certaines choses et Thranduil ne voulait pas le brusquer. Il déposa un baiser langoureux sur ses lèvres, mordillant sa lèvre inférieur, faisant gémir légèrement Mairon.  Puis enfin l'elfe le relâcha. Il se leva et tendit sa main pour qu'il se lève.
-" ça va je peux me lever sans aide !" dit-il se levant.
-" Il y a encore des choses qu'il faut on dirait que tu apprenne !"soupira Thranduil, lui prenant la main pour qu'ils marchent vers le palais. Mairon rougit, légèrement mais ne dit rien.
Ils arrivèrent dans le palais et furent accueillit  par Elrond et Celeborn. D'ailleurs... lorsque Thranduil était revenu avec Mairon, l'ambiance glaciale s'était opacifié. Mairon avait même été obligé de séparer les deux elfes, qui voulait se battre. Depuis Celeborn, n'avait plus rien dit, leurs lançant juste des regards noirs, et marmonner des phrases. Mais il n'avait plus fait de remarque.

Mairon restait toujours autant évasif sur son passé. Mais il avait eu le souhait de partir dans un endroit, seul, ce qu'avait refusé Thranduil. La dispute avait duré deux heures, et finalement, Mairon avait abandonné. L'elfe était trop têtu. Legolas, lui était heureux pour eux deux et discutait très souvent avec Mairon, malgré sa taille impressionnante. Ce qui était le plus difficile, était les elfes qui les entouraient. Ils avaient tous eu vents de qui il était réellement, et la méfiance était souvent craché à demi-mots. Mais Mairon avait finit par ignorer. Il aidait du mieux qu'il pouvait la reconstruction des maisons qui avaient été touchés. Thranduil essayait plus ou moins de l'habituer à certaines étiquettes de la cour elfique, ce qui avait provoqué un fou rire et une rébellion de la part du Maiar. Mais il avait accepté de danser, le jour de l'anniversaire du souverain. Certes avant le roi elfe, ne le fêtait jamais, mais là c'était une belle occasion. Les mauvaises langues auraient dit que Mairon gâcherait la fête, avec sa chevelure de feu, et sa stature. Ce ne fût pas le cas. Mairon, était habillé en rouge, avec des broderies noires et or. Ses yeux de feu, brillaient intensément, et il dansa avec une telle grâce que tous les elfes avaient le souffle coupé de voir un tel être avoir une telle grâce. Mairon ne se faisait plus surnommer Sauron. Il jouissait d'une certaine popularité depuis ce bal. Les elfines venaient lui parler, avec crainte au début, mais il s'est révélé qu'il avait un très beau langage, et des manières douces et gracieuses. D'ailleurs, sa beauté légendaire qu'on décrivait avant qu'il devienne Sauron, était revenu. Flamboyante. Sa belle chevelure, pouvait faire des jaloux chez les elfes qui étaient roux.
Il la soignait, un peu plus qu'avant. C'était assez impressionnant. Mais Thranduil grognait souvent, quand il le voyait trop entouré d'admiratrices, ou d'admirateurs.
Malheureusement ces moments de joies, de bonheur, et surtout d'amour, furent bousculés par l'armée d'humains qui marchèrent vers la forêt de VertBois le Grand, qui avait été rebaptisé. Une belle cérémonie aussi, celle où Mairon, plantait un chêne, de ses propres mains et fit fusionner la force de la plante avec son feu, ce qui avait fait grandir l'arbre plus vite. Depuis lorsqu'il y avait du danger, l'arbre se mettait en feu, prévenant les vigiles.
Les humains avaient appris que Mairon avait survécu et avait désiré ardemment, le détruire de nouveau. L'armée du Gondor, du Rohan ainsi que la petite armée de Dale, était réunit devant la forêt.  Thranduil apparut, les yeux étincelants de colère.
-" Qui ose dérangé la paix qui s'est instauré ici dans mon royaume !?" cria-t-il. Les autres elfes étaient venus en soutien. Mairon avait été enfermé au palais, interdiction de sortir, ce qui l'avait rendu de très mauvaise humeur. Mais Feren l'avait rassuré. Cependant les humains pouvaient être plus têtus que les elfes.
-" Nous sommes venus vous libérez du mal qui se nomme Sauron." déclara le roi du Gondor. Ce qui avait fait grincé des dents le seigneur Elrond.
-" Aragorn, si nous étions en danger, vous l'auriez su depuis un moment ! Sachez que Sauron n'existe plus. Il se prénomme Mairon. Il vit désormais, en totale harmonie avec nous. Nous lui avons pardonné ses crimes, car les Valar l'ont pardonné et l'ont obligé de venir nous rejoindre. Mairon n'est plus une menace pour qui que ce soit ! Libéré de son précédent maître, il a reprit ses esprits grâce au Valar !" déclara-t-il d'une voix calme et profonde. Mais le murmure qui parcourut les rangs des humains, lui fit comprendre que son discours n'avait fait que les enfoncer dans leurs scepticismes.
Puis soudain, une silhouette apparut, sans prévenir, rendant les soldats, soudain plus agressifs, ils pointèrent leurs leurs lances vers lui. Lui seul. Thranduil, sentit l'inquiétude monté et le regarda s'avancer d'un pas calme. Sa taille les dominait tous.
-" et bien et bien... des humains peu convaincu par les paroles du plus sage des elfes ? Je suis déçu !" déclara-t-il, les regardant en haussant un sourcil dédaigneux.  Le roi elfe était à deux doigts de le rappeler, et de le rejoindre, mais rapidement, ils virent des points noirs brillants voler vers eux. Celeborn cria dans la panique. Mais un bouclier de feu se plaça au dessus d'eux et détruisit les flèches.
-" N'avez-vous donc rien à dire ? Vous lancez des flèches sans prévenir c'est ennuyeux!" répliqua le Maiar agacé.
-" Vous êtes Sauron ! Vous devez être détruit !" répliqua l'un des humains. L'être de feu, se mit à rire. Un rire moqueur.
-" Bah voyons... est-ce ce seul nom qui vous impacte ?" demanda-t-il avec ironie.
-" Vous resterez Sauron !"
-" Comme c'est crédible... vous ressemblez à des enfants mécontents ! Je suis bien plus vieux que vous, et vous voulez me montrer que j'ai tord ? Quel insolence ! Devrais-je vous réduire en cendres ?" siffla Mairon, laissant apparaître une boule de feu dans sa main.
-" Vous..."
-" Mairon ! ça suffit ! Revenez !" ordonna le souverain elfique, qui paniquait et eu un moment de doute, si réellement il allait obéir et les laisser tranquille. Mairon, se tourna vers lui, ses yeux brûlaient du pouvoir qu'il utilisait. Puis il se calma et ses yeux couleurs ambres, réapparurent. Il les rejoignit sans un mot.
-" Maintenant, soit vous partez soit j'ordonne à mes archers de vous tirer dessus !" lâcha Thranduil, refusant de regarder Mairon. Il essayait de rester calme, mais la peur, s'était infiltré en lui. Il souffrait, se rappelant de la morsure du feu que lui avait fait subir un cracheur de feu. Les humains finirent par partir, se résignant, à comprendre pourquoi les elfes protégeaient un être aussi puissant et dangereux et pourquoi les Valar lui avait laissé une chance.
 les hauts elfes, ainsi que le roi, rentrèrent, sans un mot. Tous étaient silencieux. Au fond d'eux une peur, un doute puissant... Devront-ils se battre contre les humains pour prouver la juste valeur de Mairon ? Est-ce que Mairon risquerait de détruire les humains si ils étaient en danger ?
 
Un silence de mort... voilà ce qui les accompagnait, et voilà ce qui les fit rentrer au palais. Les habitants, les regardèrent, médusés. Les visages étaient sombres, graves. Mairon, lui avait disparut, s'étant séparé d'eux.  Thranduil, sentit son cœur se serrer. Il avait tellement de questions, le doute l'envahissait. Il resta sur le balcon, à attendre le Maiar, avant de finir par le voir assit les pieds pendant dans le vide, un peu plus bas. Son regard était tourné vers le ciel. Un léger petit vent soufflait dans ses longs cheveux. Thranduil s'approcha d'un pas tranquille. Il se doutait qu'il l'avait entendu.
-" Mairon..." murmura le souverain. Le Maiar, s'ébroua comme si il était en transe avant de tourner la tête vers lui. Pas l'ombre d'un sourire.
-" Oui ?"
-" Je suis désolé..." commença le roi.
-" Désolé de quoi au juste ?" demanda Mairon.
-" Je... J'ai douté..."
-" Je le sais. au vu du ton pressant que tu as pris, il semblerait que oui." répliqua-t-il, avec froideur.
-" Mairon, je ne doute pas de nos sentiments, mais de ton pouv..."
-" Pas le peine de te justifier. Tu as des doutes. C'est normal. Je suis Mairon. j'étais Sauron. Voilà tout. Il n'y a rien à justifier !" Il allait s'en aller, mais la main de Thranduil, le rattrapa et l'arrêta.
-" Mairon je suis confus ! Je m'excuse si cela t'a blessé ! Mais essaye de comprendre, imaginons si on est obligé de faire la guerre..." murmura l'elfe Sinda. Mairon lui jeta un regard froid.
-"Et pourquoi tout de suite vouloir la guerre ? Tu as vu non ? Ils sont partis sans trop se poser de questions et sans insister !" Thranduil parût presque bête. Il pinça les lèvres et soudain lui attrapa le visage avant de l'embrasser, sans trop de tendresse.
-" Reste..." murmura-t-il presque dans une supplication. Mairon haussa un sourcil et finit par sourire et rire.
-" ah bon ? Tu as besoin de ta peluche ?" ironisa-t-il.
-" Oui !" gronda le roi.
-" mmmh... a voir... a voir..."
-" Mairon !"
-"d'accord ! Très bien Que sa majesté soit rassuré je dormirai avec toi !" le maiar riait se moquant totalement de lui. Au bout de quelques taquineries, et de baiser passionnés. Ils partirent se coucher.
Mais au fond dans l'esprit de Mairon... le doute était de nouveau là. Et la peur aussi.

Le Pardon du FeuWhere stories live. Discover now