Chapitre 11 - JAMES POTTER

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James alla directement s'installer sur le banc le plus haut de l'amphithéâtre et Hugo Smith s'installa à côté de lui. Un homme minuscule au visage bienveillant s'était hissé sur le sommet d'une pile de livre pour dominer son bureau. D'un geste léger de sa baguette, il fit claquer les portes et la salle, encore remplie de bavardages, fut alors silencieuse. Tous les élèves semblaient attendre avec impatience leur premier cours de magie.

- Bienvenue dans votre cours de Sortilèges, déclara Flitwick d'une petite voix fluette, dans cette salle nous allons apprendre, pour commencer, les sorts et les charmes les plus rudimentaires et, paradoxalement, ceux qui vous seront les plus utiles dans votre vie de tous les jours. Jeter un sortilège demande beaucoup de choses : de la discipline, certes, mais aussi une connaissance des incantations et des effets que celle-ci peut avoir.

« Bien, mais avant toutes choses, je vais faire l'appel afin de savoir si vous êtes tous présents.

Alors que, muni d'un parchemin, Flitwick commençait l'appel par un certain Thomas Avery (un Serpentard situé à quelques places de James), il repéra Black. Le garçon s'était assis de l'autre côté de l'amphithéâtre et, à l'instar de James, il était tout en haut.

Lorsque le professeur eut fini, il reprit son cours.

- Aujourd'hui, nous allons commencer par un sortilège des plus simples mais qui peut présenter certaines difficultés pour des sorciers débutants comme vous. Ce qui est pratique, c'est le nom de ce sort est le même que son incantation. Il s'agit du sortilège appelé Lumos. Bien ! Répétez tous après moi : Lumos !

Tous en cœur, la classe répéta ce mot. Irrité, James ne lâchait pas Sirius Black des yeux.

- Il ne nécessite aucun mouvement spécifique du poignet. Y a-t-il quelqu'un ici qui a deviné les effets de ce sortilège ? Oui, Mr. Lupin ?

- Il sert à illuminer notre baguette, répondit un garçon au teint blafard et maladif.

- Oui ! Exactement. C'est un sortilège très pratique pour s'éclairer dans le noir. Bien, je veux voir toutes les baguettes magiques sorties hors de vos sacs et on essaye d'illuminer le bout de sa baguette comme ceci : Lumos !

La pointe de la petite baguette de Flitwick s'illumina d'une petite lumière bleutée. Cela n'avait pas l'air d'éclairer beaucoup mais c'était certainement parce que la lumière du jour qui passait par l'immense fenêtre derrière le professeur était très vive.

Aussitôt après, des « Lumos ! » fusèrent de tous les côtés dans la classe. James repéra Rogue et Evans en contrebas, assis au premier rang. Tous les deux avaient réussi, presque du premier coup, à illuminer leurs baguettes. La fille aux cheveux roux eut une expression de fierté qui s'étala en un grand sourire sur ses lèvres minces. C'est bon, c'est juste un sortilège mineur, se dit James, un peu amusé. Ce petit crétin de Rogue avec son nez crochu avait lui aussi réussi mais il se contenait un peu mieux.

Sirius Black, en face, avait fait une seule tentative avec sa traditionnelle attitude blasée et il parvint à allumer sa baguette. Mais tout le monde n'y arrivait pas. Peter Pettigrow avait répété une bonne dizaine de fois l'incantation mais rien n'y avait fait. Il regardait à présent sa baguette comme s'il se demandait si c'en était vraiment une. Hugo Smith, à côté de James, avait lui aussi du mal. A chaque fois qu'il disait l'incantation, sa baguette s'allumait faiblement puis s'éteignait aussitôt. Des fois, la lumière vacillait puis se fanait encore.

- Mr. Potter ! appela Flitwick. Puisque vous avez l'air de vous ennuyer, peut-être pourriez-vous vous joindre à nous ? Et si vous essayiez de jeter le sortilège ?

Flitwick avait toujours l'air aussi enjoué ; c'était à croire qu'il ne se mettait jamais en colère. Toute la classe s'était tourné vers lui. James repéra Rogue dont les lèvres s'étaient retroussées, comme s'il s'attendait à ce qu'il rate monumentalement son sort.

James se saisit de sa baguette et s'éclaircit la gorge.

- Lumos !

Sans surprise, le bout de la baguette s'illumina d'une douce lueur bleue et produisit un grésillement caractéristique.

- Bien joué, Mr. Potter !

Mais ce qui récompensait le plus James, c'était l'expression de déception de Rogue, plus bas. Il le vit glisser deux mots à Evans alors que le cours reprenait.

Lorsque la cloche sonna à nouveau, les élèves eurent une petite pause pour aller sortir prendre l'air dans la cour. James passa ces vingt minutes en compagnie d'Hugo Smith et de Mary Macdonald. Puis, lorsque les cours reprirent, les Gryffondor se dirigèrent vers les serres, situées non loin.

Leur deuxième cours était la Botanique avec Mrs. Chourave. James trouvait cette discipline parfaitement inutile mais elle était loin d'être déplaisante. Cependant, lorsque, l'après-midi, ils se rendirent tous en cours de Métamorphose, il changea son avis sur la Botanique. Finalement, le cours de Chourave allait être d'une grande utilité : aux côtés de la rigueur qu'exigeait la Métamorphose, la Botanique offrait un changement de décor et leur demandait un travail plus manuel, ce qui était le bienvenu.

Car le professeur McGonagall était aussi exigeante qu'elle paraissait stricte. Après avoir transformé son bureau en cochon, captant ainsi l'admiration de sa classe, elle leur prévint que sa discipline était complexe et demandait beaucoup de connaissances et de concentration. James découvrit avec étonnement que la Métamorphose était une matière très proche des mathématiques. Ainsi, ils passèrent ces deux heures non pas à agiter leurs baguettes, mais à dessiner des schémas complexes sur leur cahier et à écrire des théorèmes et des définitions à rallonge.

Mais, au moins, la Métamorphose était une matière intéressante. Ce n'était malheureusement pas le cas du dernier cours de cette première journée. L'Histoire de la magie était enseignée dans une salle austère située sous la toiture de l'une des plus petites tours du château. Le professeur Binns, qui enseignait cette matière, était un fantôme qui parlait d'une voix monocorde qui agissait sur tous ses élèves comme un somnifère.

Dès la fin de cette première journée de cours, plusieurs travaux et devoirs avaient été distribués par les professeurs. Et le lendemain matin, James fit la connaissance de Slughorn, le professeur des Potions.

Les Maraudeurs et le Bassin des Rêves (tome 1)Where stories live. Discover now