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Point de vue d'Housman :

Ça fait deux heures, deux heures qu'il pleure parceque'il veut sa maman. Honnêtement, je suis devenue père sachant très bien que mon enfant serai plus attaché à sa mère que moi car c'est biologique, c'est une connexion comme nul autre, je suis d'accord, mais parfois , le fait  de ne juste pas être la ''bonne personne'' pour le calmer est frustrant et triste.

Fatima est partie pour une journée au spa, ça fait deux semaines qu'elle n'est plus vraiment elle-même, je ne sais pas si c'est la dépression post partum ou la chose dont elle ne veut pas m'en parler, mais je pense qu'une journée loin des cris de bébé lui fera sincèrement du bien.

Après milles tentatives de calmer mon fils, Wango ne cesse toujours pas de pleurer, j'ai une migraine terrible et franchement je commence doucement a m'irriter, mais son visage si adorable me refroidi toujours le sang. Bon dernière tentative, je le dépose sur le lit le temps de me déshabiller rapidement puis commencer un bain chaud. Je porte ensuite le bébé contre ma poitrine nue et me dépose doucement et surement dans la baignoire, Wango arrête immédiatement de pleurer dû au de toucher l'eau, il se met doucement à regarder autour de lui avant de me faire face, son visage rouge à cause des larmes et des pleurs, ses sils sont mouillés et ses sourcils dressés.

Mon bras droit supporte son dos ainsi que son derrière, ma main gauche lui verse doucement de l'eau sur le dos et masse doucement sa tête. Wango ne dit rien, calmement placé contre ma poitrine, je caresse alors doucement son ventre et ressent un peu de turbulence. Le pauvre doit être constipé ou quelque chose de la sorte, tout ce que je sais c'est que son ventre lui fait surement mal et c'est pour ça qu'il pleure depuis tout ce temps.

Wango s'agrippe comme il peu a mon cou avant de me regarder dans les yeux et sortir sa petite langue, je lui souris doucement avant de m'apercevoir qu'il est en train de faire ses besoins dans le bain. Absolument dégouté, j'essaie de rester calme afin qu'il puisse finir et se soulager. Oh seigneur... l'odeur.

Après le petit incident, j'ai bien évidement donner un bain a mon fils qui s'est endormi immédiatement après, me permettant de nettoyer la salle de bain et me laver. J'ai profité de cette opportunité pour jeter un coup d'œil sur ce que j'aurai à faire quand je repartirai au travail dans 3 a 4 mois, je croise les doigts. En ce moment, je reçois de l'argent de l'assurance emploi et j'ai assez économisé pour faire survivre ma petite famille et nos papiers de résidents permanent au Canada sont presque finalisés ce qui veut dire beaucoup plus de support du gouvernement.

Je prends une bonne inspiration et expire lourdement de soulagement car tout va bien et nous sommes bien et le fait que j'ai des plans d'urgence si besoin.

Honnêtement la chose qui me préoccupe le plus en ce moment c'est ma femme, j'espère vraiment qu'on va pouvoir aller chez le médecin demain et avoir des réponses a ce qui se passe avec elle. Je veux qu'elle puisse redevenir elle-même et vraiment s'établir une bonne vie ici, une meilleure vie.

Fatima est la femme de ma vie, la mère de mon enfant et je ne veux que son bonheur, et je ferai tout pour le lui offrir : tout ce qu'elle désire parce qu'elle est la perle rare. Et ça me briserai le cœur si le fait d'avoir porté notre enfant lui ai laissés des marques négatives  et permanentes. Ce qui m'attriste le plus c'est qu'elle n'a pas vraiment de support féminin, sa cousine vie en France et est très occupé, ma mère je ne sais pas vraiment ce qui se passe avec elle en ce moment, et puis personne de son côté familial vraiment.

Mais j'ai foie au groupe de maman et espère qu'elle va continuer à y aller.

Je sors de mes pensées, mon attentions prise par le bruit de mon téléphone, c'est Brandon.

Fatima: femme africaine. Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant