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Housman n'arrive même pas a me faire face, c'est un peu ridicule quand même.

-" Chérie.  S'il te plaît va dans la voiture avec Wango , je finis avec la dame et je te rejoins" lache-t-il a voix basse tout en me donnant un air effrayé

Je réalise au même instant toutes les raisons possible pour laquelle cette situation a lieu, et ce n'est certainement pas un mal entendu. Je prends une grande inspiration comme j'ai en appris avec le groupe des femmes. J'en prends une autre et une autre afin de me calmer. 

Je ne dis pas un mot, prends les clés qu'il me tends, me tourne et porte notre fils vers la voiture. Je ne suis pas encore en colère, mais, j'y suis proche. Avec mes hormones dans toutes les directions j'ai tellement envie de crier ,mais, mais, mais... j'ai un fils maintenant , me répète-je a moi même afin d'essayer avec toutes mes forces de ne pas me fâcher.

Il est malade Fatima, Wango a besoin de toi me dit ma voix intérieur. Certes cela ne met point fin a ma fureur, mais a présent je sais ce que je dois faire.

*****

Point de vue d'Housman:

Je prends une grande inspiration, tout va bien se passer me dis-je a moi même afin de me rassurer, mais honnêtement, en ce moment, je ne sais vraiment pas a quoi m'attendre. J'angoisse moins maintenant que Fatima n'est plus dans la salle, mais je sais que le pire est a venir...

-"Désole monsieur je ne savais pas que..."

-" non, non" réponds-je " ce n'est pas de votre faute " 

Lorsque je finis de payer la facture, je prends une grande inspiration et me dirige tête première vers la sortie de l'hôpital. Allez Housman!

Je cherche dans le parking ma voiture mais ne la vois nulle part. C'est bizarre, pourtant je me souviens l'avoir garé ici... Je fais un tour du parking encore une fois avant de me rendre compte que Fatima est partie. Mon niveau de stress ne change bizarrement pas, car a ce point  je reconnais totalement ma faute et je mérite surement ce qui m'arrive. 

Je lui ai promis pas de secrets et me voila en train de la tester en plein traitement pour son stress. Je soupire longuement en regardant le sol, mains sur mes hanches .

Je me dirge alors vers l'entrée de l'hôpital lorsque j'entends klaxonner de derrière une voiture familière. Fatima me fais signe d'entrer et certes hésitant, je le fais.

Elle ne me parle pas de tout le trajet et lorsqu'on arrive a la maison, elle prends Wango et entre sans m'adresser un mot non plus. Putain... maintenant j'ai peur.

-"Fatima?" demande -je doucement une fois au lit avec notre enfant

-" oui Housman" répond-t-elle sans vraie expression

-" Ou étais-tu?" continue-je 

-" Au début je voulais t'abandonner a l'hôpital afin de satisfaire ma colère, mais au final ce n'est pas qui je suis, donc je suis revenue te chercher. Je ne suis pas une enfant, je ne devrai pas  vouloir te faire du mal juste parceque j'ai mal" continue-t- elle en allaitant notre fils sans me donner le moindre regard."

C'est...extrêmement mature de ça part, j'ai presqu'envie de

-" Mais tu sais" commence-t-elle, me coupant de mes pensées " durant le trajet  je n'ai fais que penser a toutes les possibilités , toutes les raisons possible et tout d'un coup j'ai eu une épiphanie: je ne dois pas passer mon temps a imaginer toutes les raisons et les pourquoi. Je dois simplement te demander et tu vas me dire. Mais honnêtement, lorsque je t'ai vue, j'ai eu du mal a rester en colère.  Je suis tellement fâché que je n'ai pas envie de te parler, je n'ai pas envie de te regarder non plus car ça rend te pardonner  bien trop facile."

Fatima: femme africaine. Tome 2Donde viven las historias. Descúbrelo ahora