11. Emprisonnée

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Point de vue d'Émée

Un coup à l'arrière de ma tête, puis rien.

Je regagnais doucement conscience alors que le douleur dans mon crâne augmentait. Je ne pouvais pas bouger ou ouvrir mes yeux. J'avais des vertiges, la douleur me donnait envie de vomir. Je serrais les dents pour essayer de la faire disparaître ou au moins de l'oublier.

C'était même difficile de penser, je ne savais pas quoi faire, je ne pouvais rien entendre.

Je repris le contrôle sur mon corps et réalisais où j'étais. C'était probablement un lit, mais il n'y avait aucune mauvaise odeur ou humidité donc je n'étais pas dans une cave.

Avec beaucoup de difficulté, j'ouvris les yeux et découvris que j'étais dans une chambre. Mes sens me revinrent doucement, la douleur était toujours présente mais au moins j'étais seule.

La chambre était immense, son sol couvert d'un tapis avec de belles broderies, la peinture sur les murs avait l'air d'être neuve. Il y avait aussi un bureau en bois, cependant vide de tous papiers, et un canapé assez grand pour accueillir quatre personnes. J'étais allongée sur un lit à baldaquin avec d'épais rideaux rouge foncé assortis à ceux autour des fenêtres. Mes yeux se levèrent vers le plafond où je vis un chandelier trop extravagant pour une chambre composé de cristaux violets de la forme de gouttes d'eau qui ressemblaient à des quartz pendant aux bougies.

Il y avait pas d'horloge mais à travers les vitres des portes menant au balcon, je pouvais voir que c'était la fin de l'après-midi. Je n'osais pas me montrer en sortant parce que ça avait l'air haut et j'appréciais ma solitude pour le moment.

Quelqu'un avait dû me porter jusqu'ici, pensais-je. J'étais allongée au-dessus des couvertures, toujours dans les mêmes habits, un peu salis par le sol de la forêt, probablement.

J'essayais de me lever malgré la douleur. J'étais persuadée qu'Alexandre m'avait kidnappée parce qu'il voulait toujours son baiser mais ça ne me donnait pas vraiment plus d'idées sur l'endroit où je me trouvais et qui pouvait possiblement m'aider.

Je sortis prudemment du lit, m'assurant de ne pas m'écrouler de vertige et me dirigeais vers la porte. Bien sûr, elle était verrouillée. Je me dirigeais ensuite vers l'autre porte, elle avait l'air de mener vers une salle de bains. Si je ne pouvais pas manger, je pourrais au moins boire.

J'avais raison, même si ce qui se trouvait derrière la porte pouvait à peine être décrit comme une simple salle de bains. Il y avait une baignoire, montée sur quatre pieds dorés qui pouvait au moins contenir deux Émées avec des robinets dorés également. Les murs et le sol étaient complètement recouverts de carrelage blanc brillant, tout dans ces pièces criait luxe. Il y avait des étendoirs avec de multiples serviettes et une étagère avec différents produits et savons que je n'avais jamais vus. Juste derrière le robinet trônait un miroir géant, amenant beaucoup de lumière dans la pièce malgré la seule présence d'une petite fenêtre occultante.

Je lavais mes mains et mon visage dans le lavabo, il y avait une brosse à dents et un peigne mais même si la chambre avait l'air impersonnelle, je ne les touchais pas puisqu'ils risquaient d'appartenir à Alexandre. Je passai mes doigts à travers mes cheveux pour qu'ils aient l'air un peu plus présentables et pensais à Léni.

J'espérais qu'il allait bien. Alexandre m'avait trouvée pas très loin de la cabane mais avait-il cherché Léni ensuite ? Qu'à pensé Léni en se réveillant ? Je pouvais seulement espérer qu'il ne pensait pas que je m'étais rendue à ce Démon de ma propre volonté.

Soudain, j'entendis des pas en dehors de la chambre ainsi que des voix indistinguables. Je retournai au lit et m'assis dessus avant que la porte ne s'ouvre, révélant mon ravisseur. Je ne l'avais pas vraiment vu dans la forêt, il était tout de noir vêtu, dans un habit pas si ample et la couleur était plutôt en contraste avec ce que j'avais déjà vu chez les Démons.

Ange & Héros - Version FrançaiseDär berättelser lever. Upptäck nu