Quand Maxime se fait enlever par des homme-bêtes qui tuent également ses parents, elle ne se doute pas une seule seconde du monde qui se cache aux yeux du commun des mortels.
Soumise à la volonté des loups-garous, elle apprendra à faire face à ses d...
Elle se tenait droite devant un bel arbre, admirant le développement impressionnant du houppier qui étalait une ombre douce sur le sol. Ce vieux saule donnait de la hauteur au paysage marécageux tout comme les bouleaux autour. Mais si elle avait choisit cet arbre en particulier, c'était pour le large espace de repos qu'il offrait et la vue magnifique sur un point d'eau agrémenté de pontons. La civilisation n'était pas lointaine mais ici, tout semblait paisible et naturel. Sa louve avait besoin de moments de détente, elle avait été énormément perturbée par la vie en ville et plusieurs fois faillit provoquer la transformation e manière involontaire en pleine vie quotidienne : au café, durant les courses, dans son appartement... Il suffisait d'un rien puisque tout était très bruyant et dense, même les odeurs par milliers dans des espaces trop complexes ! Jamais elle n'avait pensé que ses sens compteraient autant pour elle, ni que la ville détraquerait tout. Alors il avait fallu trouver des alternatives, en vadrouillant par-ci par-là elle avait découvert quelques endroits sympas pour se dégourdir les pattes sans être à la vue de tous.
Elle resta donc ainsi un petit quart d'heure avant de laisser la place à sa louve qui s'enfonça dans les bosquets. Quand elle revint en ville, enfin c'était plutôt un bourg mais pour ses sens olfactifs c'était amplement suffisant, elle fit face à plusieurs attroupements dehors. Les gens s'agitaient, se hurlaient dessus, d'autres pleuraient et il y avait même un homme d'âge mur qui s'était effondré par terre, sa compagne lui aérant le visage, toute aussi pâle qu'il semblait l'être.
Curieuse, inquiète et légèrement excitée par ces odeurs de frayeur, elle s'approcha. Depuis un an, elle avait finit par accepter cette part d'ombre qui s'était forgée en elle. Ça lui avait sauvé la vie, et bien qu'elle en fut un peu honteuse, elle puisait bien plus souvent dedans qu'elle ne voulait l'admettre. Elle regarda par-dessus les épaules de deux autres jeunes femmes qui étaient obnubilées par un direct aux informations.
—...et l'Union Européenne sont pris d'assauts par ces nouveaux êtres, annonçait le présentateur, le front transpirant et les doigts tremblants sur ses notes. Il est impossible de rendre compte de l'ampleur des dégâts matériels, ainsi que le nombre de morts à l'heure actuelle mais il se pourrait bien que cela se mesure en centaines de milliers.
Des images d'incendies, de corps déchiquetés et de gens dévastés passèrent brièvement.
—Plus de 9 pays de l'UE ont instaurés la loi martiale et ces derniers semblent être encore plus ciblés par ce qui pourrait bel et bien s'avérer être des loups-garous. L'Inde, les émirats arabes et le nord de l'Afrique ont fermés leurs frontières en espérant empêcher le flux de réfugiés qui pourrait déferler d'ici peu vers ces zones encore épargnées. Notre gouvernement a mis en place plusieurs points de contrôle et des centres d'aide pour les plus touchés. Pour le moment toute action militaire reste confidentielle mais...
Elle n'attendit pas d'en savoir plus, elle s'élança vers sa petite bâtisse, prit un sac, quelques affaires, de la nourriture facile à transporter et pas trop périssable. Elle s'élança sans se retourner, vers où ? Elle n'en savait rien mais si au Sud, ils paraissaient plutôt indemne, elle y foncerait sans se poser de question.
Elle savait qu'il serait derrière elle, qu'il la traquerait. Mais jamais elle n'avait songé qu'il prendrait le contrôle de tout un continent juste pour la retrouver.
Jamais elle ne se laisserait reprendre.
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Et voilà, l'épilogue d'Asservissement. Il est court mais je ne le voyais pas autrement, ça laisse plus de perspectives, de questionnements sur la période qu'à vécu Maxime après sa fuite et avant ce court aperçu et surtout la perspective d'un second tome.
Ensuite, vous le savez sûrement, je suis pas du genre à déballer mes ressentis mais il me semblait important de vous transmettre ces quelques phrases.
J'ai vraiment été heureuse d'écrire cette histoire, j'ai l'impression de m'être libérée un peu, d'avoir trouvé mon style. Plus noir, plus fort symboliquement parlant. Ça a été un soulagement pour moi d'avoir réussir à reprendre l'écriture et de finalement m'être rendue compte que je ne devais pas me mettre de pression et faire à mon rythme.
Moi-même j'ai pris en maturité et j'ai fais grandir mes livres avec. Et c'est là qu'Asservissement surpasse largement en qualité de contenu mais aussi en « réalité », dans le monde du 'et si les loups-garous existaient ???' les réactions paraissent bien plus probables à mes yeux, pas encore parfaites mais mieux interprétées. Aussi même si j'ai un pincement au cœur en voyant moins de lecteurs sur Asservissement, mais j'ai la désagréable impression que c'est le cas pour la grande majorité des livres de plus grande qualité sur Wattpad, je pense à vous, mes chers lecteurs fidèles, et je vous réserve ses derniers mots.
J'espère de tout cœur que vous avez aimé cette histoire, qu'elle vous a transposé dans un façon bien différente de voir le monde lycanthrope et que je ne vous ais pas trop dégoûtés à certain passages, ni trop déçus à d'autres. Je veux que vous ayez pu voir aux travers des yeux de Maxime, ressentir ce qu'elle ressentait, je veux que vous ayez pu profiter pleinement de ce livre car c'est pour vous. Sachez tous que vos vues, vos votes et vos commentaires ont autant été du soutien que de l'inspiration et finalement, je crois bien que c'est aussi pour ça que je partage sur Wattpad, pour vous encore une fois. Et finalement, peut-être vais-je radoter, je crois aussi qu'on ne le dit pas assez mais que seraient les livres sans vous ? On peut bien écrire des histoires dans notre coin mais tout le monde rêve de les partager. Car les histoires, les contes et les légendes ne peuvent pas vivre si personne ne les lit et si ceux qui les écoutent n'y croient pas un peu.
J'ai un cœur d'enfant et les créatures magiques sont comme un rêve que j'aimerai parfois voir réel.
Alors merci à vous, merci de croire en moi, de croire en ce que j'écris. Je vous aime.
En espérant vous retrouver sur mes autres fictions,
