1 (1/2) Point de départ ...

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-Maxime ! Ton petit déjeuner est prêt !

-Oui maman, je me lève dans cinq petites minutes, grognais-je en enfouissant la tête dans l'oreiller.

Six heures du matin était vraiment trop tôt pour se lever. Je remontais la couverture jusqu'à ma nuque et fermais les yeux. Encore un peu.

-Maxime ! Il est six heures et demi ! Ton train va partir sans toi ! Et il est absolument hors de question que tu arrives en retard alors que cette école a bien voulu t'accepter en cours d'année ! Ne ruine pas nos efforts, jeune fille !

Bla bla bla.

Je finis par me lever malgré tout. C'est vrai que cette école d'architecture n'avait pas été enchantée de m'accepter mais comme mon père était quelqu'un de plutôt influant dans ce domaine, mon nom de famille avait rempli son rôle de passe-droit. Les choses différaient d'un point de vue à l'autre mais mon dossier scolaire n'était pas ce que l'on pouvait appelé de reluisant au vu de mes antécédents familiaux. Et puis c'était sans compter mon don unique pour les ennuis.

Je me couvrais des pieds à la tête après avoir pris une bonne douche chaude. Robe en laine avec collants chauds, des bottes et des gants en cuir. Je saluais ma mère et entamais mon bol de lait chaud.

-Ca ira, n'est-ce pas ? demanda ma mère, inquiète.

Je hochais la tête en détournant le regard. Si cela irait ? Ca dépendait de tellement de choses. Des autres. De moi. Maman tendit la main pour me presser doucement le bras en signe d'encouragement. Je lui jetais un coup d'œil puis retournais à mon occupation première. Elle retira sa main avec regret. Malheureusement pour elle qui était très tactile, moi je ne pouvais pas me permettre un quelconque toucher. Surtout pas avec les derniers évènements. Je devais montrer au juge que ce n'était pas de ma faute si mon ancien camarade de classe s'était retrouvé dans le coma. Que ce n'était qu'un regrettable accident qu'il avait provoqué de lui-même.

A ma naissance, je ne respirais pas. Aussi les médecins ne se sont pas immédiatement interrogé sur les veines noires qui apparaissaient au travers de ma peau blanche. Puis au bout d'une nuit, ils estimèrent que c'était anormal. Tests sanguins, radiologies, IRM, prélèvements d'ADN. Tout a été fait. Apparemment il y aurait un gène différent dans mon ADN, quelque chose en plus dans la formation de mes cellules qui aurait changé certaines choses dans mon organisme. Le fait est que dès que les gens me touchaient, mon corps le percevait comme un élément étranger et s'attaquait aux autres. Ils ressentaient alors une douleur intense. Un truc avec les connections synaptiques, les anticorps et les hormones.

Enfin, Hugo était un sale con. Et ça l'amusait de me voir toujours couverte. Une fois il m'a volé mes gants et a passé mon pull sous la douche de la salle de sport avec la complicité des filles. Quand je suis sortie du vestiaire, furieuse et inquiète, il en a profité pour se venter. Comme je ne faisais pas attention à lui particulièrement mais à tout le monde, il m'a saisit le bras. Grave erreur. J'étais aussi horrifiée que les autres. Les veines autour de sa prise devenaient noire tendis que celles de sa main s'assombrissaient. Il n'a pas eu la force de crier. Concrètement ce n'était pas moi mais comme j'étais saine et sauve et lui à l'hôpital, c'était inadmissible pour le directeur. Conseil de discipline et tout le tralala... Je n'avais pas fait long feu.

-Maxime ! Ton sac !

-Oui, maman, soupirais-je.

Je lui fis un signe de main, mis mon sac sur une épaule sauf que lorsque j'ouvris la porte. Il y avait un homme tout en noir qui attendait. Surprise je le regardais avec des yeux ronds.

-C'est pour quoi ? demandais-je avec méfiance.

-Max ?

Ma mère se demandait surement ce que je faisais encore dans la maison, mais elle était trop occupée à préparer le café de mon père pour venir jeter un coup d'œil.

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