25. Liam

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Après une longue balade silencieuse nous nous sommes décidés à rentrés quand la pluie a commencé à tomber. Hanna s'est retirer dans la chambre pour essayer de dormir, Chris et Stephanie sont partis faire un tour en ville, Luca et papa se sont réfugiés dans le bureau pour faire plus ample connaissance et maman est dans la cuisine en train de préparer le dîner. Lydia, assise sur le canapé, à troquer sa robe contre un jean et un pull avec un affreux bonhomme de neige. Elle porte une tasse fumante à ses lèvres et sourit quand elle me remarque.

- Je ne pensait pas que tu rentrerais si tôt.

Je m'assied sur le canapé en face d'elle. Elle referme son ordinateur et ses carnets de croquis.

- Une nouvelle collection ?

- Oui. Celle du printemps. Je pensais à des couleurs vives, pour nous sortir définitivement de l'hiver.

- Ta collection automne était assez vive, je remarque.

- Non, c'était des nuances de brun et d'orange. Pour nous faire entrer dans l'hiver. Le noir, le rouge et le vert en thème principal de la collection hiver. Mais maintenant nous allons entrer au printemps, et tout le monde aime le printemps.

- Lydia... tu me parles de mode alors que je n'y connais rien.

Elle soupire bruyamment.

- Oui, je sais. Mais je ne peux pas m'empêcher de parler de quelque chose que j'aime.

Je ne peux me retenir de sourire.

- On n'a reçu le NYT.

J'arque un sourcil. Elle me tend le magazine et je remarque en couverture la photo de moi prise à la galerie de Stéphanie avec inscrit en grosses lettres « Liam Harris n'est plus célibataire ». Je me dirige à la page neuf, comme indiqué et lis l'article en question. Il y a mots pour mots l'échange entre la journaliste et moi avec des tweets de plusieurs personnes « Je suis tellement dégoûté qu'il ne soit pas libre ! », « Nous perdons un célibataire, encore un. », « C'est dommage, il aurait pu être élu une quatrième fois ». Je me retient de lever les yeux au ciel. Je constate également que la photo d'un type que je ne connais pas prends une grande partie de la page dix avec une interview exclusive sur son célibat qui date de plus de six mois et en rouge inscrit que c'est lui le célibataire de l'année. On dirait qu'il a quinze ans, sérieux.

- Ce n'est pas trop dur de laisser ton titre ?

- Vous en parlez comme ci j'avais renoncé à la couronne, dis-je en posant le magazine sur la table. Ce n'est qu'un titre, et je ne vais pas le garder pendant dix ans.

- Ce n'est pas ce que tu disais l'an dernier pourtant.

J'arque un sourcil alors qu'elle s'assied plus confortablement sur le canapé.

- À la dernière fête de Noël tu as fait part de tes voeux, tu te souviens ?

J'acquiesce. Je me rappelle de ce que j'ai dit.

- Tu disais que seule ton entreprise comptait et que tu n'avais que faire des femmes.

- Oui, j'ai dit ça.

- Qu'est-ce qui a vraiment changé ? Les aventures d'un soir étaient ce que tu préférais. Pas d'attaches, pas d'emmerdes, pas de faux espoirs.

Je hausse les épaules.

- Je sais, mais la perspective de rentrer chez moi et de retrouver ma famille est bien plus plaisante que celle de me retrouver dans le lit d'une femme dont je suis incapable de me souvenir du nom.

- Donc tu aimes de nouveau Hanna, et sa fille ?

- Je n'ai jamais cessé d'aimer Hanna. Et Chelsea est une version miniature de sa mère. Je les aimes tout les deux.

Falling again Where stories live. Discover now