13. « Aaliyah »

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Point de vue
Ava

- En route.

Kylian démarre la voiture et nous allons en direction de la maison de Levy, pas loin de Paris, dans laquelle nous logerons jusqu'à la fin de cette histoire.

Nous avons fait le tour de nos logements et avions tous préparer deux valises chacun. Il y a en tout dix valises, alors nous avons prit trois voitures différentes. Je suis en voiture avec Kylian, Lévy est avec Aaliyah et Lior est seul dans sa voiture. Il nous a demandé de lui laisser un peu de temps ce que nous comprenons, il vient de perdre sa mère.

Un blanc gênant s'est installé dans la voiture depuis maintenant une bonne trentaine de minutes. Seule la musique casse le silence, mais sûrement pas la gêne.

- Lior me fait énormément de peine. Soupiré-je pour briser la glace.

Je me mets à la place de Lior, et je comprends sa détresse émotionnelle. Je comprends sa douleur car j'ai vécu la même, il y a quelques années. J'ai l'impression de me revoir, cinq ans auparavant.

- A moi aussi, dit Kylian en regardant la route, je comprends ce qu'il ressent.

- Non, tu ne comprends pas. Répondis-je froidement.

Kylian se tourne vers moi et fronce des sourcils.

- Si, je comprends. Il croise les bras contre son torse, je comprends ce que ça fait de perdre quelqu'un qu'on aime.

- Tes parents sont morts ?

- Non.

- Alors dans ce cas, tu ne peux pas comprendre. M'énervé-je.

- Mes parents ne m'appellent plus, si ce n'est d'un point de vue professionnel. Les seuls appels que j'ai sont " on a reçu une nouvelle proposition de partenariat de telles marques " ou alors " On voudrait bien une maison au sud, et peut être une aussi en Espagne pour nos vacances ". Ils ne me demandent jamais si je vais bien, et ça fait depuis un bail que je n'ai pas entendu de la bouche de mes parents qu'ils m'aimaient ou qu'ils étaient fiers de moi.

- Kylian écoute -.

- Non, Ava c'est toi qui vas m'écouter. Je me tais. Je comprends que tu sois énervé et que tu m'en veuilles de t'avoir gâché la vie, et je m'en excuse encore milles fois. Mais enlève de ton esprit que parce que nous sommes riches, nous sommes foncièrement heureux. Je n'ai plus de parents, seulement des managers. Alors oui Ava, il soupire, je comprends Lior.

- Désolé, je ne le voyais pas comme ça. Dis-je gênée.

- Je sais Ava que depuis la péripétie à la banque tu m'en veux et tu me détestes toujours. Dit-il froidement.

J'évite son regard un maximum. C'est vrai que je suis rancunière sur ce point. J'arrive pas à oublier que tel une vague, il ait écrasé le château de sable que j'ai eu tant de mal à construire et surtout avec une telle facilité.

- C'est vrai que je t'en veux, mais je ne te déteste pas. Du moins, j'essaye. C'est ma vie que tu as éclatée en milles morceaux, Kylian. Avoué-je.

- Je sais et je te répète que je m'excuse. Nous allons devoir vivre ensemble pendant un bon bout de temps et surtout démanteler le plus gros réseau de prostitution ensemble, on le fera mieux sans rancœurs tu ne penses pas ?

Il me tend sa main.

- On repart sur de bonnes bases ? Me propose t'il, toujours la main tendue vers moi.

Affaire de MillionnairesWhere stories live. Discover now