3. « Les Lily »

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- Merci encore, Lior ! Le remercié-je en retirant ma ceinture de sécurité. Nous sommes arrivés à destination; la soirée tant attendue. Je lui lance un dernier sourire et ouvre la portière.

- Attends. Il attrape mon bras gauche m'empêchant tout mouvement. Je l'interroge du regard, prends mon numéro. Il ouvre la boîte à gants et y sort un papier et un stylo. Il s'appuie sur le tableau de bord et écrit des chiffres. Il me le tend finalement.

« LIOR. 06-76-34-59-.. »

- Pourquoi faire ? Lui demandé-je perplexe. À la base, nous n'avons pas le droit d'avoir de contact avec les chauffeurs, et encore moins d'avoir leur numéros. Si Stuart l'apprend, je suis morte. Au sens propre. Reprends le, je ne veux pas d'emmerdes. Je chiffonne son papier et lui rend.

- Arrête et écoute moi. Dit il froidement. Son expression faciale a changé, il n'était plus l'homme joyeux que j'ai côtoyé durant tout le trajet. Ses yeux se sont assombris et sa bouche s'est crispée. J'ai besoin de toi, tu dois m'aider à réussir ma mission, il me lance un regard.

- Quelle mission ? Je ferme la portière qui était ouverte, il la verrouille nous enfermant dans la voiture.

- Je ne peux pas t'en dire plus maintenant, il y a trop d'oreilles, dit-il en regardant par la fenêtre à plusieurs reprises, mais j'ai une question à te poser, une seule et je te laisse partir.

- Laquelle ? Demandé-je agacée. Nous sommes à la vue de tous, le moindre doute et je me fais trancher la gorge. Il faudrait mieux qu'il accélère.

- Tu veux quitter la PPM ou non ? Comment connait-il l'existence de la PPM ? Les chauffeurs sont embauchés sur internet, aucun d'eux n'est au courant du réseau. Est-il en. contact avec une personne dedans ? Si oui, qui ? Je fronce des sourcils, n'ayant jamais songé à la question même si la réponse est évidente.

- Il est impossible de quitter la PPM. Et comment es-tu au courant ? J'esquive la question.

- Si, car j'ai un plan. Il esquive à son tour ma question et ouvre à nouveau sa boîte à gants. Il y sort un nouveau papier qui y trainait. À vrai dire, il y a beaucoup, beaucoup de papiers dans sa boîte à gants. Il a l'air d'avoir de l'inspiration, tout mon plan tient là-dedans. Mais avant je dois savoir ; tu veux quitter la PPM, oui ou non ? Me demande t'il une nouvelle fois. Je regarde en face de moi et reconnaît mes collègues sur le trottoir, accompagnés de footballers, bras dessus bras dessous. Je dois faire vite avant de me faire remarquer.

- Oui. Répondis-je sincèrement. J'en crève d'envie. Je ne sais pas pourquoi je lui dis, c'est ridicule, je ne le connais pas. Mais après des années à être l'esclave de Monsieur Stuart, après des années à avoir eut ma dignité bafouée, je me dois d'avancer et de faire confiance à quelqu'un.

En espérant que Lior soit la bonne personne.

- Alors prends mon numéro, je prends rapidement le papier d'abord chiffonné, et le glisse dans mon sac à main discrètement. Lior déverrouille la portière, je l'ouvre et sors de la voiture. J'espère que je peux te faire confiance Ava. Je ne lui réponds pas et ferme la portière derrière moi.

Moi aussi Lior, moi aussi.

Je monte sur le trottoir en face de moi et me tourne une dernière fois, le regardant faire marche arrière pour partir. Il me fait un dernier signe de la main et disparaît définitivement dans la circulation. Quel personnage intriguant.

Je reprends mes esprits et avance vers le gigantesque immeuble où la fameuse fête se déroule. Je me présente à l'entrée du bâtiment où un vigile est positionné. Il me dévisage de long en large.

Affaire de MillionnairesWhere stories live. Discover now