Affaire de Millionnaires

2. « Lior »

2 jours plus tard

Je mets un dernier coup de brosse entres mes cheveux lisses et me regarde une nouvelle fois dans la glace, cherchant un problème à résoudre sur ma tenue.
Ce soir je dois être parfaite, M.Stuart ne me le pardonnerait jamais autrement.

Ce soir, c'est samedi soir. Et comme tous les samedis, nous allons à une soirée. Mais pas n'importe laquelle ; celle qui regroupe le plus de nouveaux millionaires naïfs et fiers, au point qu'ils sont prêts à mettre n'importe quel prix pour prouver qu'ils sont les « meilleurs ».

Oui, ce soir nous allons à une soirée où tous les footballers de la capitale sont attendus. De plus, ce soir n'est pas un soir comme les autres car le Paris Saint-Germain vient de gagner la ligue des champions. La première de leur histoire.

Ils seront alors excités et leur estime de soi-même sera plus grande que la normale. Ce seront des pigeons et de gros clients potentiels, enfin, plus qu'ils ne le sont déjà.

Ce soir nous seront six femmes en mission, toutes ayant un footballer à conquérir. Cette sélection a été faite en fonction des goûts physiques que l'athlète a pu exprimer dans le passé à travers les conquêtes qu'il a eus. Nous ne sommes toutes que des clones.

Je regarde l'heure sur mon horloge, il est minuit ; le chauffeur ne devrait pas tarder à arriver en bas de chez moi.

J'attrape mon sac à main à la volé et mes clefs sur le plan de travail, puis marche vers la sortie en vérifiant que tout est dans mon sac. Je ferme la porte derrière moi et dévale les escaliers de mon immeuble.

J'habite dans le 1er arrondissement de Paris et je m'y fais bien au quartier. Je ne suis entourée que de riches, à mon plus grand bonheur. Mon ancienne vie est du passé, et je ne voudrai jamais y retourner.

Je me sens belle, riche et puissante et c'est tout ce que j'ai désespérément cherché à être dans ma vie ; quelqu'un.

Je regarde de gauche à droite, cherchant une voiture ou quelqu'un qui ressemblerait à un chauffeur privé.

- Bonsoir, je sursaute et me tourne vers la personne, je ne voulais pas vous faire peur excusez moi. S'excuse t-il en riant.

Je pouffe de rire à mon tour et lui souris amicalement. Il est un grand homme, faisant facilement dans le mètre quatre vingt-six. Les lampadaires au dessus de nous illuminent ses yeux noisettes, au couleur de Paris. Il arbore un sourire qui laisse apparaître une petite fossette sur sa joue gauche, il n'en a qu'une.
Il ne dépasse sûrement pas la trentaine.

- Ce n'est pas de vôtre faute, j'étais dans mes pensées voilà tout. Lui expliqué-je, gênée.

- Autant pour moi, il sourit, vous êtes Ava, c'est ça ? me demande t'il en balançant son regard entre son téléphone et moi. C'est alors lui, mon chauffeur.

- C'est bien moi, et vous êtes ?

- Votre chauffeur. Veuillez me suivre, il emboîte la marche, je n'ai pas trouvé de place libre vers votre résidence et le stationnement est interdit ici, même pour une courte durée. Alors vous m'excuserez, mais nous allons un peu marcher ! Explique t'il joyeusement. J'hoche la tête et lui fais signe que ce n'est pas si grave. Il est different des autres chauffeurs que j'ai connu. Il ne se prend pas la tête et n'est pas fidèle à la loi de la PPM, qui à la base, stipule qu'aucune interaction n'est autorisée entres les chauffeurs et nous. A part les salutations bien évidemment.