Moitié-Moitié (Baji Keisuke x Reader)

Chapitre 4 : Redevances

Le soir même, alors que je rentrais chez-moi par le parc au milieu de la nuit et de la faible lueur des illuminations environnante, je fus stoppée par les bruits d'un enfant qui pleure.
Sans hésiter, je me dirige en provenance du son et découvre un peu plus loin, un gamin qui se fait racketter par 3 petits vandales d'à peu près mon âge. Décidément, c'est la journée.

Hé ! On peut savoir ce que vous faites ?!

- Merde ! On s'est fait taupé !

- C'est rien, c'est qu'une gonzesse.

Tch. Ah ouais ? Tu sais ce qu'elle te dit la gonzesse ?!

J'en ai ras le cul ! J'approche et lui fous un énorme coup de boule qui le sonne. Sans plus attendre les deux autres s'approchent de moi. L'un me saisit les bras par-derrière, tandis que l'autre vient me frapper le ventre puis le visage. Avec force, j'écrase mon pied sur celui de derrière et lui colle un grand coup dans le tibia, avant de renvoyer mon genou dans le ventre de celui de devant, qui se plie en deux. Je le saisit alors par les épaules et lui remet un coup de genoux dans le visage, avant de l'achever avec un coup de tête lui aussi.

Je me retourne vivement et colle un pain dans le visage à celui de derrière, avant de lui mettre un coup de pied dans le flanc. Il se plie sur le coup et pose un genou au sol, mais commence à s'enfuir.

Les deux autres firent pareil.

Ouais, enfuyez-vous, ça vaut mieux ! Vous n'aurez pas cette chance si j'vous y reprends !

Puis je me retournais vers le petit garçon qui tentait d'essuyer ses larmes. Je m'accroupis à son niveau.

Hé... Ça va aller ? C'est fini, regarde, ils t'embêterons plus.

- M-me-merci madame...

Je sortis un mouchoir de ma poche et lui tendis.

Tiens, sèche moi ces larmes. T'es un grand garçon pas vrai ?

- Gardez-le... V-vous saignez...

Je regardais dans le reflet de mon téléphone, et c'est vrai que mon nez saignait un peu et que j'étais légèrement amochée... Mince.

T'inquiètes pas, j'en ai d'autres. Vas-y, prends le temps de te calmer. Moi je dois vite appeler quelqu'un.

Pendant ce temps, j'appelais donc mon patron.

Oui, allô patron ? Je vais pas pouvoir venir ce soir... Oui. Oui, encore. Oui, je sais et je suis vraiment désolée, mais ... Nan. Quoi ? Virée ? Mais... Oui... Oui... D'accord... Au revoir, merci...

Je lâche un bref soupir et me retourne vers le petit, m'accroupis devant lui et pose une main sur sa tête.

Bon alors, ça va mieux ?

Il hoche la tête pour me signifier que oui.

J'imagine que ce n'est pas la première fois qu'ils t'embêtent hein ?

Son mutisme confirma mes soupçons. Je cherchais dans mes poches, et en sortis tout l'argent que j'avais sur moi.

Tiens. Prends ça. Comme ça, tu devrais pouvoir te racheter ce qu'ils t'ont pris.

Le petit me regarda, visiblement choqué.

- M-mais madame... Vous venez de vous faire virer non ? Vous n'allez plus avoir d'argent...

Et alors ? C'est pas grave, je me débrouillerais, je te le donne de bon cœur. Mais promet-moi de plus te laisser faire si on t'embête, d'accord ?

- Mais ils sont trop forts...