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Mathieu Pruski
Août 2019 - Clamart
J'étais posé sur mon canapé, y'avait du son sur la télé et j'avais un joint entre les lèvres. J'étais seul chez moi, ma grand mère était je sais pas où, Enzo était chez sa mère et mon père était chez un pote à lui. J'étais seul, elle était pas là, on a tous les deux fait de la merde, mais j'pensais pas que cette histoire de merde allait aller aussi loin.
On avait fait de la merde, elle et moi.
Ce serai mentir de dire que j'ai pas envie de me pointer chez elle, là j'ai qu'une seule envie c'est d'aller la voir, de l'embrasser parce que putain, ses lèvres me manquaient, son corps me manquait, elle me manquait toute entière.
Mais j'arrivais pas, j'arrivais clairement pas à aller la voir, en soit, j'avais mes tords, mais le problème c'est qu'elle m'a pas laissé m'expliquer. Après il y a eu la fameuse journée avec son pote en Italie, et ça m'a encore plus énervé de savoir que ce connard regardait ma meuf, passait la journée avec ma meuf, alors qu'elle me calculait pas.
J'étais coupé de mes rêveries quand mon téléphone sonnait à côté de moi, je le prenais et c'était le prénom de ma petite soeur qui s'affichait sur l'écran. Je soufflais mais je décidais quand même de répondre.
appel :
- Ouais ?
Léna - Tu peux m'ouvrir ? J'écarquillais les yeux. Je suis en bas avec maman et-
- Avec maman ?!
Léna - Oui, c'est ton papa qui nous a dit de passer te voir.
- Euh... ouais, j't'ouvre.
Je raccrochais et je me dépêchais d'ouvrir les fenêtres pour aérer l'appart' le plus possible, je mettais rapidement un documentaire sur la télé à la place de la musique et je courais vers la poubelle pour vider le cendrier, qui était plein de mégot.
J'ouvrais la porte à ma soeur et à ma mère, pendant qu'elles montaient les escaliers, je rangeais un peu la table basse et le canapé.
Trente secondes après, la porte de l'appartement était frappée, je me dirigeais vers celle ci avant de déverrouiller la serrure et d'ouvrir.
Ma soeur se jetait à mon cou, je rigolais quand elle me serrait fort contre elle et quand son visage venait se cacher dans mon cou. J'embrassais son front en passant ma main sur sa nuque et elle souriait.
Je lâchais ma p'tite pour prendre ma mère dans mes bras, elle me souriait et elle embrassait ma joue, avant d'entrer.
Léna - Oh tu regarde un documentaire sur les comportements des oiseaux toi ?
