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Camilla Morreti
Septembre 2019 - Paris
Ça fait maintenant deux semaines que je n'ai pas de nouvelle de Mathieu, deux semaines qui sont juste horribles à supporter. J'ai décidé juste après être sortie du studio de Mathieu d'aller chez mon père, je n'avais pas envie de rester seule chez moi, je préférais être avec ma famille.
Sandra - Cam' ? Je relevais la tête vers ma belle-mère. Ça va pas hein ? Je haussais les épaules.
La femme de mon père s'asseyait à côté de moi, elle passait ses bras autour de mes épaules, ma tête venait se loger dans le cou de Sandra, je laissais une ou deux larmes coulaient toutes seules sans que je n'arrive à les retenir.
Sandra - Je suis là Camilla... Elle caressait mon dos. Ça va allez.
- J'me veux tellement.
Sandra - Je sais louloute, je sais... Elle embrassait mon cuir chevelu. Tu penses pas que tu devrais allez lui parler ?
- Il me répond pas, je lui ai envoyé pleins de message, mais il les regarde même pas.
Sandra - Tu as essayé de l'appeler ?
- Oui, et c'est pareil. Je reniflais avant de sécher mes larmes.
Sandra - Ma puce... tu sais, elle caressait ma joue, peut être qu'il a besoin de temps, de se poser avec lui même.
- Mais moi j'ai besoin de lui...
Sandra - Mathieu t'aime, vous deux, ça ne va pas s'arrêter maintenant.
- Mais peut être qu'il est passé à autre chose, qu'il à quelqu'un d'autre ou-
Sandra - Camilla, les sentiments ne partent pas comme ça, il te l'a dit, c'est juste une pause.
- Une pause de deux semaines là.
Je soufflais de frustration, putain j'avais tout foutu en l'air.
Tout allait bien avec Mathieu, on était super bien ensemble, mais une vidéo de travers et j'ai complètement vriller, je ne lui ai même pas donner l'opportunité de me parler, je l'ignorais comme si il ne comptait pas pour moi.
J'ai qu'une seule envie là maintenant, c'est de le retrouver et de l'embrasser, de rester dans ses bras jusqu'au matin, de lui tirer les cheveux pendant qu'il fait à manger ou de lui mordre le cou.
Mais malheureusement, j'ai encore tout foiré, comme d'habitude.
(...)
J'étais sur le balcon de l'appartement de mon père, en train de fumer une cigarette avec un livre coincé entre les mains et les écouteurs dans les oreilles. La baie vitrée s'ouvrait, je tournais la tête pour regarder mon papa, qui s'asseyait à côté de moi, une cigarette entre son index et son majeur.
