Chapitre 11 : Trop bon, trop con

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PDV de Noah :

Tout prend sens, notamment grâce à Charlie qui m'a conté l'histoire entre ma famille et celle de Viktor. Cependant, je me demande si j'ai vraiment bien fait de lui parler de la pierre qui accompagnait la lettre de mon père...

— Tiens, regarde ! L'infirmière revient déjà nous voir, c'est fou !

Changeons rapidement de sujet. Ça vaut mieux.

— Oh, effectivement ! Alors, Karl va mieux ? Dites-moi que oui ! Demande Charlie à l'infirmière.

— Si vous ne lui aviez pas prodigué les premiers soins, il ne serait pas hors de danger comme il l'est actuellement. Malgré tout, il dort et est sous dose de morphine. Alors, les visites ne sont pas possibles pour ce soir, lui répond l'infirmière. Je suis désolé.

— Je comprends, il vaut mieux le laisser se reposer.

— Connaissez-vous quelqu'un de son entourage proche que l'on pourrait contacter ? Demande l'infirmière.

— Il n'a que moi.

'' Il n'a que moi'' ? Ça m'attriste, d'un coup...

— Bien. Comme je vous l'ai dit, les visites ne seront possibles que demain.

— Alors, nous viendrons à ce moment-là. Bonne soirée à vous !

— Vous de même !

Nous sortons donc de l'hôpital. Mais, ce qu'a dit Charlie à l'infirmière me travaille toujours, alors, je n'hésite pas à lui poser la question.

— Charlie, Karl n'a vraiment que vous dans sa vie ?

— Je l'ai recruté il y a un peu plus de deux ans. Il a perdu ses parents, ainsi que ses deux frères dans un accident de voiture. Il est le seul rescapé. Je lui ai appris à combattre ça et à relever la tête. Nous avons lui et moi un lien très particulier, bien plus fort qu'un simple antiquaire avec son assistant. Karl est comme mon fils !

Comme quoi, derrière chaque sourire peut se cacher de douloureux souvenirs. J'admire Karl, profondément. Comment arrive-t-il à garder cette bonne humeur, cette volonté de vivre aussi solide que le roc après un évènement aussi tragique ? Il m'inspire profondément.

— Je n'étais pas au courant, reprenais-je, ça n'a réellement pas dû être facile pour lui. J'admire sa facilité à pouvoir sourire et rester positif comme il le fait, du moins, du peu que je connaisse. Il m'a dit d'ailleurs qu'il était ton « nouvel » assistant ?

— Toi et moi, on ne s'est pas vu depuis quelques années. Alors techniquement, oui, c'est le cas !

— Je le préfère largement à Mme Bergue...

— Ce sont deux personnes très différentes, mais je ne préfère pas me prononcer là-dessus.

Je souhaite lui poser d'autres questions concernant cette force dont j'ai fait preuve ces derniers temps, mais je ne sais pas comment aborder le sujet.

Je pense que je vais lui demander de venir manger à la maison, et j'essayerais de trouver une occasion pour lui en parler l'as bas. Peut-être pendant le trajet en voiture ?

— Nous ne pourrons aller voir Karl que demain, alors que dirais-tu de venir manger à la maison ?

— Je ne sais pas trop. Je ne veux pas m'imposer et que ta mère puisse préparer une assiette en supplément...

— Tu es le meilleur ami de mon père, tu faisais déjà partie de notre famille même avant ma naissance. Prenons la voiture et allons-y, cela fera du bien à ma mère ainsi qu'à Wyatt de te voir !

L'Atlantide, l'île perdueWhere stories live. Discover now