L'Atlantide, l'île perdue

Chapitre 75 : Un loup -garou ?!

Soudain, alors que mes paupières s'alourdissent à grande vitesse, mon rythme cardiaque se met à s'accélérer brusquement. Sans que je le décide, je me lève et me retourne vers la forêt derrière moi. Je suis en état d'alerte maximale, comme si je me sentais menacé par quelqu'un ou quelque chose alors que je ne vois et n'entend rien.

- Menace en approche, à six cent mètres. Il sera là d'une seconde à l'autre.

Je comprends mieux. Pyrite s'est manifestée d'elle-même afin de me préparer au moindre danger. Mais, quelque chose m'intrigue.

- Que veut tu dire par « Il » ? Demandais-je curieusement à ma colocataire.

- « Il » représente un Lycaon. Cette créature est née au sein d'un peuple d'humains vivant au mont Likayion, lieu de naissance du dieu des dieux, Zeus. Des jeux du nom de Lykaia avaient lieu tous les quatre ans et consistait, en l'honneur de Zeus à manger de la chair humaine partagée entre chaque participant qui se trouvèrent alors changés en loup-garou pour neuf années avant de retrouver leur forme originelle, à condition de ne pas avoir eu recours au cannibalisme durant tout ce temps.

Un quoi ?!

Soudain, sans que j'aie le temps de réagir aux dires de Pyrite, j'entends les branches au sol craquer tout près, ainsi que le grognement d'un énorme chien affamé.

- Ton corps tremble et se crispe. Ton pou ne s'arrête plus d'accélérer et tu n'as plus le contrôle sur tes émotions. Si je ne prends pas le relais, le Lycaon t'arrachera la tête à coup de griffe et mangera ensuite la totalité des organes de ton corps.

- Prend le contrôle, affirmais-je, tétanisé par la peur.

- Bien.

Sans que j'aie le contrôle, je lève mes bras et j'effectue des mouvements gracieux et précis, imitant le mouvement fluide des vagues et des tourbillons. J'exprime par des murmures des espèces d'incantations qui crée une grosse bulle remplie d'eau qui lévite dans les airs et qui emprisonne la bête.

Bien que la créature ait l'air de garder les vestiges de son ancienne forme, ses yeux ardents et rougeâtre, ainsi que son poil gris et son air farouche lui donne une image féroce et terrifiante.

Mais, Pyrite reste apparemment insensible à l'apparence de la bête. Le loup-garou se retrouve très rapidement sans solution et asphyxié par la prison aqueuse et ses cris de détresse sont stridents et puissants bien que camouflé par l'eau, ressemblant à ceux d'un loup.

La bulle d'eau se resserre et le Lycaon m'a tout l'air d'avoir abandonné tout espoir de survie. Pyrite, par je ne sais qu'elle puissance envoie valdinguer la prison aqueuse sur des kilomètres dans les airs et ainsi, le lycanthrope disparait des radars.

- Le Lycaon n'est plus. Cible éliminée, affirme Pyrite, sans scrupule.

Alors, je suis donc réellement capable de maitriser les éléments et ainsi posséder de la magie ... C'est affolant. D'autant plus que je n'ai absolument rien fait : Je suis resté spectateur des propres agissements de mon corps. J'ai l'impression d'halluciner.

- Que fait une créature pareille dans les environs Pyrite, toi qui sais toujours tout ? Demandais-je curieusement.

- Le mont Lykaion est proche. Les Lycaons descendent de la montagne pour chasser. Les vieux Lycaons mènent leur impulsivité à la baguette. De ce fait, étant de la chair humaine, ceux-ci nous auraient évité. Celui-ci était un jeune loup-garou encore en phase de transition.

Je comprends mieux pourquoi nous nous sommes fait attaquer.

- Alors dans ces cas-là, contournons-le mont Lykaion afin d'éviter toute rencontre avec ces cannibales ? M'exclamais-je en haussant les épaules.

- Nous devons traverser cette montagne afin de nous rendre au temple de Poséidon, là ou Thalia est retenue prisonnière, rétorque Pyrite.

- Il n'y a aucun autre moyen de s'y rendre ?

- Non. Mais, là n'est pas le problème.

De quoi parle-t-elle, encore ?

- Tu t'es laissé submerger par tes émotions et j'ai donc dû prendre les choses en main. Tu n'as pas été capable de te contrôler ainsi que de réagir et donc, tu as échoué au deuxième test. Je vais maintenant devoir te tuer.

- Non, attend ! Ce n'est pas ce que tu cro...

Soudain, je sens une douleur qui m'écrase la cage thoracique et mes bras deviennent étrangement lourds. Je suis étourdi et essoufflé, comme si j'avais couru pendant des heures. De la sueur apparaît au niveau de mon front et j'ai plusieurs remontées acides qui me donnent envie de vomir.

- S...Stop, arrête, je t'en supplie ... Bégayais-je en suffoquant.

- Bien. Je te laisse une dernière chance afin de te rattraper. Si tu n'es pas convaincant, j'arrêterais de faire fonctionner ton cœur et tu mourras d'un arrêt cardiaque.

Cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête est horrible. Je n'arrive plus me projeter dans le futur. Comment voir un avenir en cohabitant avec quelque chose qui pourrait me tuer quand elle veut, ou elle veut et de n'importe qu'elle manière ? C'est impossible. Il ne se passe pas une seconde sans que je ne pense à cette éventualité. Je ne sais comment réagir par la suite et encore une fois, tout un tas de questions se bousculent dans ma tête.

- S'il te plait, laisse-moi une dernière chance. Je réussirais à dompter mes émotions et ainsi garder mon sang-froid en toutes circonstances, reprenais-je en soufflant un bon coup.

- Bien. C'est ici ta dernière chance, préviens Pyrite. Ton corps est affaibli et à besoin de repos. Veux-tu que j'active un cycle de sommeil ?

Activer un cycle de sommeil ? Mais, c'est dingue, ça ! Fini les nuits blanches ou mes pensées m'envahissent excessivement !

- Quand le soleil se lèvera, dis-je en m'allongeant sur la rive. A tout à l'heure, Pyrite.

Je ne l'entends plus. Elle a dû s'endormir également. La fatigue monte et mes yeux se ferment tous seul. Je vais enfin pouvoir dormir et reprendre des forces. Demain, j'irais chercher de la nourriture.