Chapitre 71 : Un énième départ

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- Je veux bien mais, encore faut-il que je sache où tu m'emmène ? S'exclame Lana, vêtue d'un pantalon cargo vert kaki, d'une chemise mi-ouverte rouge délavée ainsi que d'un débardeur blanc.

- Je te le dirais sur la route. Le soleil ne va plus tarder à se lever, de toute façon. Va te préparer un sac, je t'attends ici. Ne fait aucun bruit, personne ne doit être au courant.

Je préfère partir avant que Luciano et mon père le remarque afin d'éviter un interrogatoire, ou encore carrément de vouloir m'accompagner. Je ne veux être aux côtés que de Lana. A ma plus grande surprise.

D'ailleurs, en parlant du loup...

- Tu te fiches de moi Lana ? Dis-je en remarquant son sac qui me paraît beaucoup trop chargé.

- Je suis prévoyante !

- Non, c'est juste excessif. Je ne serais pas responsible de ton sac. Tu as souhaité mettre un paquet de conneries là-dedans, alors tu assumeras jusqu'au bout.

- Ça tombe bien, me reprend -elle, je n'ai absolument pas besoin de toi !

Dit-elle, qui ne trouve même pas la bandoulière du sac tellement celui-ci est gros.

- Bon, partons. Poireauter ici plus longtemps n'est pas dans mon agenda, rétorquais-je. Tu as pris quelque chose à bouffer, j'espère ?

- Je ne suis pas ta bonniche de service, Viktor. Si tu veux quelque chose, tu te sers, finis-t-elle en déposant le sac par terre.

- Parfait.

Je m'empresse donc d'aller regarder un peu ce qu'il y'a à l'intérieur et, à ma grande surprise, il y'a beaucoup de nourriture ainsi que de vêtements. Même pour homme. Je me sers donc quelques barres chocolatées et les mange en une fois. Mes papilles gustatives sont ravies et n'attendais sûrement que ça. Qu'est-ce que ça fait du bien !

- Lana, vient porter ta valise, la ! Chuchotais-je en lui faisant signe de venir avec la main.

- Je ne le porterais pas !

- Hein ? Mais pourquoi ?! C'est de ta faute s'il est si lourd !

- Moi qui pensais que pour un homme aussi musclé que toi, porter ce ridicule sac était un jeu d'enfant ... Je suis déçue !

Elle me prend par les sentiments. Je le porterais et ce, jusqu'au bout, sans rechigner. Je vais lui montrer de quel bois je me chauffe !

Mais, en l'installant sur mon dos, je doute soudainement de mes capacités physiques, d'un coup. Quoi qu'il en soit, je dois lui montrer à quel point je suis fort et robuste. Allez Viktor, ce n'est pas ce ridicule sac qui te fera peur !

- Alors, ou devons nous aller, Monsieur le guide touristique ? Moi demande-t-elle.

- Nous devons en premier lieu prendre de la hauteur. Vois-tu une montagne ou quoi que ce soit dans le genre ?

- Oui ! Elle ne me paraît pas si loin que ça, d'ailleurs ! S'exclame-t-elle.

- Alors profitons du fait que tout le monde dorme et faisons cap vers cette montagne.

...

Pendant le trajet, nous parlons de tout et de rien, surtout du bon vieux temps. Puis, elle me posa plusieurs questions concernant les jours que j'ai passé ici. Alors, je lui raconte tout dans les moindres détails, même ma rencontre avec la gérante de l'étrange et mystérieuse boutique, au sein de la cité de Psamathe. Vient ensuite la question de la destination, ainsi que mon objectif à venir.

- Alors, pourquoi as-tu voulu partir de cette étrange cité désertique avec ce '' messager des dieux '' ? S'interroge cette dernière.

- L'un de mes ancêtres, Balthazar Sahar, à écrit un bouquin avec l'aide de son ami et rival Lupin Jackson racontant leurs aventures au sein de l'Atlantide, il y'a de cela plusieurs siècles. Minerais, trésors, les peuples, l'histoire du dieu ayant possédé ces terres ainsi que ses fils après lui... Tous les détails sur l'île en général se trouve dans ce bouquin.

- Et donc ? Connais-tu l'emplacement de cette relique familial ?

- Sur l'une des quatre îles. Mais, c'est tout ce que j'ai comme information pour le moment. Je veux me rendre au sein de la cité principale afin d'en récolter davantage.

- Je comprends. Tu veux récupérer ce qui t'appartiens de droit, maintenant que tu en a la possibilité. Mais, il a également été écrit par un Jackson, alors ...

- Ouais. Les Jackson sont sur la piste de ce bouquin comme notre famille et ce, depuis des lustres.

- Mmh. C'est un peu le premier qui l'attrape a gagné quoi.

- En gros, répondis-je, les mains tenant les bandoulières du sac. J'ai mal au dos, d'ailleurs !

- Je rêve ou tu fais la grimace ? C'est trop lourd pour toi mon Vivi ?

Elle vient de m'appeler comment, la vipère ?

- Ne m'appelle plus comme ça Lana, je ne te le dirais pas deux fois, la menaçais-je en fronçant les sourcils.

- Ouuuuuh, Monsieur est énervé ! Tous aux abris ! Me répond cette dernière en courant partout en gigotant ses bras en l'air.

Je préfère ne pas lui donner de l'importance et continue à marcher en soufflant. Je n'arrive même pas à m'énerver contre elle. Elle me désespère.

- Au faite, dit-elle, comment as-tu pu avoir cette information ? Tu sais, pour les écrits au sein du bouquin, l'indice concernant son emplacement ...

- J'ai joué la commère un soir ou mon père, Luciano et le tien étaient en pleine recherche.

- Je vois ... rétorque celle-ci, l'air triste.

- Ça va ? M'inquiétais-je.

- Tu t'inquiètes pour moi, maintenant ?

C'est plus fort que moi, je n'aime pas la voir comme ça. Mais elle à raison, je ne m'inquiète jamais normalement. Je suis trop empathique. Cette faiblesse n'aura plus jamais lieu d'être.

- C'est une erreur de ma part. Ça ne se reproduira plus, reprenais-je en contractant la mâchoire. Je m'en veux, je ne devrais pas être sensible à ce point !

- Imbécile. Je veux justement que tu t'inquiètes pour moi, pas que tu culpabilise parce que tu as été trop sensible ou je ne sais quoi. C'est le Viktor empathique, inquiet pour ceux qu'il aime moi que je veux voir.

- Ce type est mort. Désolé, poupée.

- Ce n'est pourtant pas ce que je vois de toi depuis qu'on s'est retrouvé. Tu peux faire ton fier, tu ne m'auras pas. Pas moi, en tout cas !

Elle me connaît mieux que personne. Je ne peux plus rien lui cacher et sa me frustre vraiment. 

L'Atlantide, l'île perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant