Chapitre 12 : Changement de décor

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— Suivons-le, mais restons méfiants, murmure Charlie dans mon oreille. Nous ne connaissons pas cet homme, alors, méfions-nous de lui comme de la peste. Ok ?

Je me méfiais bien avant que tu me le dises, le vieux !

— Il ne faut pas me le dire deux fois.

Soudain, l'homme silencieux s'arrête devant la rambarde. Il nous invite à nous asseoir sur les tabourets en cuir rouge et vert d'un geste de la main. Malgré son apparence serviable et gentil, notre méfiance persiste. Après tout, peut-être qu'il s'agit d'un piège ?

Nous prenons place sur les tabourets, scrutant le moindre geste ou comportement suspect.

— Maintenant, fini de rire, s'exclame Charlie à l'homme qui semble nous avoir kidnappé. Dites-nous qui vous êtes et ce que vous nous voulez !

— Vous risquez de ne pas avoir de réponse de sitôt, si vous voulez mon avis... Explique une voix inconnue.

Un homme vêtu d'une tunique bleu océan, d'une ceinture vieillie en or, d'un pantalon blanc ample et de sandales en cuir monte soudainement l'escalier menant à l'étage inférieur, bien qu'il n'y ait personne là-bas auparavant. Des bijoux en corail, ainsi que des pierres précieuses ornent sa tenue vestimentaire très inspirée de la Grèce Antique.

— Son but n'était pas de vous effrayer, veuillez l'excuser. Il n'a pas l'habitude de rencontrer des mortels.

— Ne vous approchez pas de nous ! Viens derrière moi, Noah ! Crie Charlie, se levant rapidement.

— Je comprends votre méfiance, mais, ne vous inquiétez pas. Je vais tout vous expliquer. Souhaitez-vous quelque chose à boire, ou même à manger ? Demande l'inconnu mystère.

— Qui êtes-vous ?! S'impatiente Charlie.

— Allons, allons ! Pas d'affolement ! Je me nomme Phokay, fidèle serviteur du roi Oris. Lui, c'est Mawhotto, mon petit frère.

— Serviteur du roi Oris ? Mais, de quoi vous parlez ? Demandais-je.

— Asseyez-vous, je vais répondre à toutes vos questions.

Charlie semble perdu, tandis que je soupçonne une éventuelle ivresse de la part de notre mystérieux kidnappeur. Nous nous rassoyons sur nos tabourets, prêts à entendre ses explications très attendues.

— Parle, étranger, dit Charlie.

— Posez-moi vos questions.

— Où sommes-nous ? Demande l'antiquaire.

— Dans un sous-marin, lui répond Phokay.

L'humour de ce dernier me surprend.

— Et où va-t-on ?, interrogé-je spontanément.

— A Atlan....

— Oh, c'était quoi cette secousse ? Demande Charlie, perturbé.

— Je ne sais pas. Restez sur vos tabourets, je vais aller vérifier !

La tension monte alors qu'une violente secousse survient une nouvelle fois, cette fois-ci fissurant la vitre principale du sous-marin.

— Noah, descendons rejoindre Phokay afin de comprendre ce qu'il se passe ! Décide Charlie.

Pendant ma descente à l'étage inférieur, aux côtés de ce dernier, à travers les hublots de la coque, nous apercevons une masse monstrueuse qui vient de filer comme une ombre. Plusieurs frissons parcourent mon corps, figeant tout mouvement. La peur s'empare de moi, possédant chaque parcelle de mon être. Bien que Charlie tente de me parler, sa voix rauque et grave se perd dans mes pensées.

L'Atlantide, l'île perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant