Chapitre 6

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Cette nuit-là malgré mon état de fatigue, j'eus un mal de chien de m'endormir. On se demande pourquoi...
Quand je me réveille mes jambes et mon corps me font légèrement moins mal et je repense à ses longues mains parcourir ma peau en frissonnant.
Je me lève, file sous la douche, me tartine de crème et attends en sous-vêtement que la crème pénètre.
Je reçois un SMS d'un numéro inconnu, mais ce n'est pas bien difficile de deviner l'expéditeur.
« N'oublie pas de mettre ta crème ce matin. »
Je souris et lui répond tout en commençant à m'habiller.
« C'est fait docteur, mais elle m'a semblait beaucoup plus agréable hier. »
Je lui envoie et presque automatiquement, je reçois une réponse.
« Pour moi aussi. »
Je jubile de satisfaction.
En prenant l'ascenseur, je me remémore ma soirée mouvementée d'hier.
— Salut toi !
Luis me tire de ma rêverie.
Il semble très content de me voir et me prend le bras.
Nous discutons de tout et de rien et je craque, il faut que je parle de ça à quelqu'un et il connaît le début de l'histoire.
— Mais ça devient chaud, j'adore olala.
Il sourit et tout d'un coup redevient sérieux.
— Fais attention à toi quand même, Lucie, il n'est pas toujours très net.
— J'ai remarqué.
— Non pas comme tu penses, il n'est vraiment pas net.
Il n'a pas le temps de m'en dire plus.
L'ascenseur s'ouvre et Evan rentre.
— Salut.
Sa voix est grave et ses yeux sont cernés comme si sa nuit avait été aussi agitée que la mienne.
Luis baisse les yeux et je suis agréablement surprise qu'aucune émotion ne trahisse son visage de ce que je viens de lui raconter.
Le silence est très pesant, Luis et moi sommes à l'arrière et Evan est juste devant nous, je l'observe de dos, il est très grand est porte sa chemise blanche et sa veste d'uniforme à la main. Ses cheveux sont rasés sur le bas et bataille sur le dessus, une bataille qui a l'air maitrisée.
Il tourne la tête vers la gauche et une fois de plus, je regarde ce profil taillé dans le marbre. Il est impressionnant et je crois qu'il le sait trop, ça ne me plaît pas beaucoup.
Nous sortons de l'ascenseur et nos chemins se séparent.
Je suis Luis vers sa voiture accompagné de Benjamin.
À la première heure de cours, j'ai du mal a resté éveillée mes médicaments me font tourner de l'œil. Evan, le dos contre le mur est tourné vers moi, ce qui ne m'aide pas à me concentrer, mais je commence à avoir l'habitude.
Au déjeuner, je somnole sur l'épaule d'un ami de Luis et après le déjeuner la chaise d'Evan reste vide.
— Tu viens meuf ?
— Non Luis, je vais marcher un peu sinon je vais m'habituer à la richesse.
— Trop tard.
Nous rigolons et je pars à pied de mon côté dans les rues de New York.
Ça me fait du bien de prendre l'air et de voir autre chose que 4 murs. Même des murs de luxes ça reste des murs.
Je marche la tête en l'air observant ses grands immeubles. Quand je m'arrête pour observer une vitrine de sac vraiment très laid et chère ce qui m'a toujours fasciné, je remarque une voiture noire dans le reflet de la vitre qui s'arrête. Je fais mine de rien et continue mon chemin, la voiture me suit lentement et mon cœur s'emballe. C'est mon père, c'est sûr, ou bien un de ses hommes.
Je regarde fixement une veste un cuire brune. Il faut que je le sème. J'avance plus vite et tourne à gauche, la voiture est prise dans un embouteillage, je rentre dans une boutique et m'enfonce dans les rayons. Je prends une veste et je rentre dans une cabine. Je m'effondre sur le tabouret et envoie un message à Luis pour que Benjamin vienne me chercher. Aucune réponse. Dix minutes sont passées quand j'entends une gérante dire :
« Excusez moi monsieur, ce sont les cabines des femmes, vous ne pouvez pas y aller. »
« Monsieur, s'il vous plaît »
« Je vais appeler la sécurité. »
Je me recroqueville sur moi-même et attends qu'un homme baraqué me sorte par les cheveux de ma cabine. J'entends à droite des rideaux s'ouvrir et des cris de femme surprise en plein essayage. Mon cœur s'est arrêté.
Je ferme les yeux et le rideau de ma cabine s'ouvre. Plus un bruit. Quand j'ouvre les yeux, mon sang ne fait qu'un tour et je retrouve force et colère. Evan, le regard noir se tient devant moi l'air furieux.
— Tu te fous de ma gueule là ?
Il ne répond pas.
— Tu te rends compte de la peur que tu m'as fait, c'est toi la voiture qui m'a suivi ?
Il respire de plus en plus fort.
— Dégage Evan sort d'ici laisse moi.
Il sert le rideau dans sa main et me regarde 1 minute. Puis tourne le pas et s'en va. Tout le monde m'observe et je referme mon rideau. Qu'est-ce que c'est que ce malade à me suivez en voiture, qui fait ça ? À part les malades mentales ?
Après un moment, je sors du magasin et il est toujours là adossé à sa voiture noire le regard fixé sur moi.
Je suis furieuse et je me rue sur lui.
— Tu vas arrêter de me poursuivre comme si le monde t'appartenait, je ne suis pas ta chose, tu as compris ?
Je reste plantée devant lui, mais aucun mot ne sort de sa bouche. Il a le visage serré, mais en même temps un sentiment bizarre se lit dans ses yeux, plus je le regarde plus ma colère s'atténue.
— Ramène-moi chez moi.
Il ouvre immédiatement la portière et je monte, il s'assied à côté de moi.
— À l'hôtel.
La voiture démarre.
— Je suis désolé.
— Pourquoi est ce que tu me suivais ?
— Je ne sais pas.
— Il faut que tu arrêtes, j'ai cru que... Je ne sais pas ce que j'ai cru. Tu m'as fait une peur bleue.
— Je sais ce que tu as cru et pour qui tu m'as pris, je m'en excuse.
Je hoche la tête et ses paroles me font du bien.
Quand nous arrivons devant l'hôtel et que la voiture ne s'immobilise aucun de nous deux ne bouge. Il se tourne vers moi.
— Tu es sûre de vouloir rentrer ?
— Qu'est-ce que tu proposes ?
— Au béret Will.
— Bien monsieur.

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