Chapitre 16

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Nous passons une magnifique matinée, je dois l'avouer, je m'émerveille devant la moindre chose et la compagnie d'Evan n'est pas si désagréable, car il a réponse à toutes mes questions, il s'y connaît aussi bien sur cette ville, comme sur le Portugal tout en entier qu'un guide touristique, c'est impressionnant. Nous mangeons vers treize heures de l'après-midi dans un petit restaurant typique mais toujours aussi luxueux que ce à quoi, Evan m'habitue.

— Tu as déjà mangé sur le pouce ?

— L'organisation est une grande partie de ma vie.

— Tu as dû annuler un grand nombre de choses pour venir ici.

— En effet.

Décidément, je n'arrive vraiment pas à cerner cet homme. Il me dévisage et commence à sourire, et même à rire.

— Quoi ?

— Tu es la seule chose désorganisée de ma vie.

— Alors il était temps que j'arrive.

Il hausse les épaules en continuant de ricaner.

— Quel est le programme de cet après-midi ?

— Nous retournons à l'hôtel, j'ai un rendez-vous à quinze heures, nous nous retrouverons à dix-neuf heures précises au bar de l'hôtel.

— Avec qui est ce que tu as rendez-vous ?

— Il va de soi, que tu ne peux pas sortir en dehors de l'hôtel en mon absence.

— Ça concerne mon père ?

— L'addition.

Je le vois s'adresser à une serveuse derrière moi. Je bouillonne de rage, je déteste qu'il m'ignore de cette façon. Nous prenons la route à l'arrière de cette éternelle voiture noire laquée. Je fixe la fenêtre les sourcils froncés et je sens son regard sur moi.

— Tu as fini de bouder ?

— Non pas encore.

Il pose sa main sur ma cuisse et la sert entre ses longs doigts, mon corps se réveille instinctivement.

— C'est pour ton bien si je fais ça, Lucie.

— Et pourquoi est ce que tu veux mon bien ?

Il hausse les épaules.

— Pourquoi tu te la joues super héros comme ça ?

— Arrête.

Je n'ai pas envie d'arrêter, il commence sérieusement à me gonfler, je prends sa main et la retire violemment de ma jambe.

— On ne peut plus se toucher, tu te rappelles.

Il crispe son visage et ses mâchoires se contractent.

— C'est vrai que c'est simple à respecter quand il y a toujours cette putain de tension entre nous et qu'on est toujours fourré ensemble parce que Monsieur a décidé d'avoir pitié de la pauvre fille qui a des problèmes avec son père et jouer les super-héros à tout bout de champ.

— La ferme.

— Pardon ?

Il se lève de son siège et je sens toute la chaleur de son corps envahir le mien. Son visage me fixe de ses grands yeux durs et sa respiration fait voler une mèche rebelle de mes cheveux.

— J'ai dit la ferme. Me répète-t-il tout bat en fixant mes lèvres. Son haleine fraîche vient chatouiller mes narines.

Il plaque ensuite ses lèvres sur les miennes et une de ses mains vient se glisser dans ma nuque pour intensifier notre baiser. Je n'ai plus rien en tête que de l'embrasser encore et encore. Quand nos bouches se séparent toute ma colère est partie, je pense que de son côté aussi. Il se rassoit à sa place et nous ne disons plus rien pour le reste du trajet.

Quand la voiture se stationne devant la porte de l'hôtel, il descend en premier et vient m'ouvrir la porte, j'ai envie de lui faire remarquer que je sais ouvrir une porte, mais je n'en ai pas la force, son regard me transperce et lutter constamment contre cette envie de plus commence vraiment à me fatiguer. Je pense qu'il le voit et baisse les yeux. Nous restons toujours silencieux jusqu'à rentrer dans ma chambre d'hôtel. Il passe par la porte du fond et disparaît. Quant à moi, je me dirige vers la terrasse et m'assois sur une chaise longue. Je ferme les yeux et laisse le soleil me réchauffer la peau.

— Je m'excuse.

Sa voix est douce et je n'en crois pas mes oreilles. J'ouvre les yeux et je tourne ma tête, Evan se tient dans l'encadrement de la porte du balcon, il porte une chemise blanche et un pantalon beige, c'est rare de le voir avec des couleurs claires et ça lui va à ravir. Devant mon silence, il continue.

— Je sais que c'est une situation compliquée, autant pour toi que pour moi. Perdre le contrôle n'est vraiment pas une chose que j'apprécie. Peu importe le domaine.

Il appuie son regard sur moi. Je n'ai aucune réponse censée à ce qu'il vient de me dire. La seule chose que je sais, c'est qu'il faut que je m'éloigne de lui avant que ce ne soit moi qui perde le contrôle. Je me lève et rentre dans la chambre, il me suit.

— Attends, me dit il en m'attrapant le bras.

Perte de contrôle. Je me retourne et nos regards se retrouvent une énième fois. Je me rapproche de lui sans qu'il ne s'y attende et il reste pétrifier un instant, mes bras entour sa nuque et ma tête se glisse dans son cou. Je hume son odeur et mon cœur bat la chamade, ses bras m'entourent enfin et son étreinte est forte, sa tête bascule dans mes cheveux et nos respirations accélèrent toutes les deux. Nous relevons doucement la tête en même temps, nos joues glissent l'une contre l'autre jusqu'à ce que nos bouches se rencontrent pour la seconde fois aujourd'hui. Ses mains glissent sous mes fesses puis sous mes cuisses et il me soulève ce qui m'arrache un petit gémissement, il grogne et resserre son étreinte. Il avance jusqu'au lit et me dépose dessus sans cesser de m'embrasser, il fait valser ma petite robe blanche et se relève pour observer mon corps.

— Putain, souffle-t-il avec envie.

Il s'attaque à mes seins en les enlevant tous les deux des bonnets de mon soutien-gorge, je gémis quand il commence à mordre mes tétons. Son téléphone se met soudain à sonner et il se fige. Il le sort de ma poche en me laissant haletante sous lui.

— Nous avions convenu quinze heures.

S'en suit une interminable conversation et je commence à m'ennuyer un peu. Je l'observe et des millions d'envie me traverse l'esprit, il pose des yeux sur moi en voyant que je m'agite sous lui. Je me relève et commence à déboutonner son pantalon, il me regarde perplexe, mais ne fait rien pour m'en empêcher. Son souffle recommence à s'accélère quand je prends son érection dans ma main. Je me lèche les lèvres et ma langue entour son gland, il dépose sa main derrière ma tête.

— Oui, c'étaient bien ses chiffres, que... il grogne, que vous m'aviez communiqué. Il chuchote pour qu'il n'y ait que moi qui l'entende. Putain Lucie.

Ma bouche fait des va-et-vient vigoureux autour de sa queue et sa main accompagne mes mouvements, je vois qu'il se retient de faire du bruit au téléphone et ça ne fait qu'augmenter mon envie de le faire gémir.

— Bien, je serai... Il soupire fort, je serai là dans trente minutes.

Il raccroche enfin et jette le téléphone sur le lit, ses deux mains appuient derrière ma tête et enfin, j'entends ses grognements et ses gémissements.

— Putain, je vais...

La pression derrière ma tête est de plus en plus forte, mais je ne lâche rien, il me pénètre violemment la bouche et jouit enfin dans un cri rauque. J'essuie ma bouche et me remets sur le lit appuyée sur les coudes. Il me regarde en reboutonnant son pantalon.

— Je dois y aller.

Je hoche la tête.

— Dix-neuf heures en bas.

Il remonte sa braillette et disparaît.

GOLDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant