Chapitre 18

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Le lendemain, je me réveille avec la lueur du soleil qui baigne dans toute ma chambre, je n'ai pas pensé à fermer les rideaux quand nous sommes rentrés hier soir. Evan ne m'a pas adressé un seul mot sur le chemin du retour et est directement parti dans sa chambre. J'ignore quelle heure il est, je m'étire longuement, je cherche de la main mon téléphone pour regarder l'heure, dix heures et demie. J'enfile un peignoir blanc que la femme de chambre à laisser dans la salle de bain et je toque doucement à la porte de la chambre d'Evan. Pas de réponse. J'ouvre doucement et je m'avance à pas feutrés, ses rideaux à lui sont tirés, mais la lumière du jour passe à travers plongeant la pièce dans une douce teinte orangée.

Je m'approche du lit et il est là, endormi, m'offrant une vision parfaite de son corps. Il dort en torse-nu et le drap ne commence qu'à partir de sa taille, me laissant tout le loisir d'admirer sa musculature. Des tonnes de choses me traversent l'esprit, mais la première est de ne surtout pas le réveiller. Je me couche près de lui et me mets sur le côté pour pouvoir l'admirer, la chaleur qu'il dégage m'enveloppe et mes yeux se ferme tout seul. Quand je réouvre les yeux, je tombe dans les siens, il est tourné face à moi et m'observe sans expression. Nous nous regardons de longues secondes quand je vois ses yeux descendre le long de mon corps, mon peignoir s'est apparemment ouvert pendant que je me suis rendormie à ses côtés, ça m'amuse un peu, mais je tente de garder le visage neutre et innocent. Je parcours moi aussi l'ensemble de son corps et je vois sous le drap une bosse qui attire mon attention sous son bassin.

— Arrête de la regarder.

Je relève doucement les yeux dans les siens et je mordille ma lèvre en essayant de refréner mes envies.

— J'étais venue te réveiller.

— Je le suis.

— Je vois ça.

Je baisse à nouveau les yeux sur son érection et un sourire en coin m'échappe.

Il expire longtemps et très fort.

— Tu n'auras pas dû faire ça.

Je lève un sourcil, mais je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il me retourne et je me retrouve avec la tête dans le coussin et lui au-dessus de moi. Mon peignoir valse à travers la chambre et je me retrouve en culotte sous sa queue que je sens sur mes fesses. Sa main glisse le long de ma colonne vertébrale et attrape mes cheveux pour les enrouler autour de sa main, il tire doucement et je relève ma tête.

— Dis-moi que tu en as envie.

— J'ai envie de toi, Evan bordel, dépêche-toi.

— C'est quoi le mot magique ?

— S'il te... Oh !

Il m'a pénétré d'un coup sec m'arrachant presque un soupir de soulagement tant j'avais envie de lui.

Il commence à me baiser violemment, presque brutalement, il grogne et semble en colère et moi, je crie de plaisir, il tire plus fort sur mes cheveux, mais ça ne fait qu'augmenter ces sensations folles qu'il me fait ressentir.

— Crie plus fort. Dis mon nom.

Je hurle Evan entre mes gémissements et comme si son prénom en été responsable, je jouis sous ses coups de rein et il accélère avant de jouir en moi et de s'effondrer sur mon dos.

Je sens son souffle irrégulier dans le creux de mon coup et tout son poids qui m'écrase, il est toujours en moi et je ne veux pas qu'il parte. Je voudrais ne pas quitter cette chambre et qu'on baise comme des malades toute la journée. Quand doucement, je sens son corps se détacher du mien et qu'il se retire, je sens un grand vide se creuser au fond de moi, je ne me sens pas rassasiée, pas encore, j'en veux toujours plus, je n'ai jamais ressenti un tel désir sexuel envers un homme de ma vie, et je n'ai certainement pas choisi le plus simple à gérer. Il quitte son lit et entre dans la salle de bain. Je décide moi aussi de me rendre dans la mienne et de prendre une douche froide pour calmer ma libido en feu ces derniers temps. Je m'habille simplement d'une petite robe à fine bretelle bleu clair et j'enfile mes baskets blanches, c'est encore moi qui gère la journée aujourd'hui.

Quand je sors de la salle de bain, Evan est assis dans le canapé à m'attendre, il me regarde de haut en bas et se lève. Il porte un simple t-shirt blanc et un jean noir.

— Je suppose que tu ne sais pas encore ce que nous allons faire aujourd'hui ?

— Je ne savais pas que tu avais des t-shirts.

— Je n'en avais pas, j'ai demandé au room service d'aller m'en acheter, je ne sais pas ce que tu as prévu.

— Tu aurais dû lui dire de te prendre un short aussi, tu vas mourir de chaud là-dedans.

— Je ne porte pas de short.

— On va arranger ça, aller viens.

Je sors de la chambre et il me suit, étonnement sans rien répliquer. Nous sortons de l'hôtel et nous nous baladons dans la ville, je m'arrête à quelques magasins pour regarder les souvenirs, mais Evan semble occupé à regarder les gens qui nous entourent, la moindre personne qui s'approche un peu trop près à droit a un regard très peu chaleureux de sa part.

Je rentre dans une boutique de vêtements et il me suit à contrecœur, je vois un short bleu clair et je le prends en vitesse avant d'entraîner Evan dans une cabine d'essayage.

— Tiens, essaie ça.

— Je ne porte pas de short.

— On parie ?

Je le pousse dans une cabine et je ferme le rideau derrière nous, il tombe sur le petit tabouret au coin de la petite pièce carrée.

Je me penche en avant pour rapprocher mon visage du sien. Ses yeux plongent dans mon décolleté et je prends son menton pour qu'il relève les yeux vers mon visage.

— Tu ne veux toujours pas l'essayer ?

Il tourne sa tête de droite à gauche et soutient mon regard.

— Bien.

Mes jambes se plient doucement jusqu'à me retrouver accroupie devant lui sans jamais couper le contact visuel. J'ouvre doucement le bouton de son jean et défais sa tirette, ses mâchoires se crispent. Je tire doucement son pantalon, mon visage se rapproche de son entre-jambe en continuant mon œuvre, je lèche sa queue à travers son caleçon et je me relève doucement en ayant son pantalon dans la main droite.

— Tu mets le short ou tu ne mets rien du tout.

Il ouvre de gros yeux avant de me regarder comme s'il voulait me tuer.

Je sors de la cabine en courant avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit et je fourre son pantalon dans mon sac. Je vais le payer ce coup-là et j'en tremble déjà d'excitation.

J'attends dans la boutique et il sort quelques secondes après le regard noir, il fonce sur moi.

— Rends-le-moi tout de suite.

Je recule d'un pas pour l'observer et le short lui va parfaitement, ses jambes sont musclées pour aller avec le reste de son corps.

— Hors de question, ça te va très bien, on s'en va.

Je me dirige vers la caissière et lui tend un billet avant de quitter la boutique.

— Je ne suis pas ton petit toutou, tu m'as bien compris ?

Je ne réponds pas et continue à avancer quand il me prend par le cou pour me faire valser contre un mur.

— Tu m'as bien compris ?

Ses yeux transpirent la colère, j'ai l'impression qu'il pourrait me tuer. Il me fait mal et je commence à avoir du mal de respirer. Je hoche la tête. Il relâche son emprise et part devant en mettant le plus de distance entre lui et moi. Je suis toujours plantée là, la main dans mon cou comme une imbécile. Et c'est sûrement ce que je suis.

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