Chapitre 23

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Nous rentrons tous les deux dans nos chambres respectives.

Je me déteste de ressentir cette jalousie, ce sentiment me ronge. Que vont-ils se dire, va-t-il lui avouer que nous avons couché ensemble beaucoup plus de fois que ses fameuses règles imposées ? Va telle me faire expulser de la ville ? Je rumine allongée sur mon lit.

Evan fait irruption dans ma chambre, je lui lance un regard noir, mais il semble s’en moquer. Il s’allonge à côté de moi.

— Ne me la mets pas à dos s’il te plaît, j’ai assez de problèmes comme ça.

Evan respire fort les yeux fixés au plafond. Je me tourne vers lui et il fait de même. La tension s’anime de suite entre nous. Je roule des yeux en signe de protestation contre moi-même et mes pulsions.

— Qui a-t-il ?

— Rien.

Je me remets sur le dos pour éviter d’avoir Evan dans mon sillage, le simple fait qu’il soit allongé à côté de moi me donne des milliers d’envie.

— Tu vas lui dire tout ce qu’il s’est passé entre nous ?

— Pas tout, les détails ne l’intéresseront pas.

Il rit.

— Je ne vois ce qu’il y a de drôle Evan, elle va me faire la misère si elle sait ça.

— Elle va me la faire à moi.

Je sers les dents et une question me brûle la langue.

— Mais pourquoi vous restez ensemble bon sang, c’est ridicule.

— Ce sont des accords qui ne te concernent pas.

— J’ai bien l’impression que si, je suis en plein dedans.

— Il ne t’arrivera rien.

— Pourquoi veux-tu lui en parler ? Enfin, ça va lui faire du mal, je suppose, vous vous aimez un minimum non ?

Evan ne répond pas, il a l’air pensif.

— On s’est aimé.

— Ce n’est plus le cas ?

— Nous avons une affection infinie l’un pour l’autre. Nous avons tout traversé ensemble, mais nos chemins se sont écarté au fur et à mesure du temps.

— Mais pourquoi ne pas vous séparer en bon terme ?

— Des accords se sont faits avant même notre adolescence, nous allons nous marier et réunir nos deux familles. Nous serons la plus grande puissance des Etats Unis.

— C’est vraiment ce que tu veux ?

— La n’est pas la question.

— Je pense que si, justement.

— Pourquoi veux-tu tellement que je me sépare de Karine ?

— Parce que je trouve que votre relation ne mène à rien.

— Menteuse.

— Pardon ?

Il pose sa main sur ma cuisse et la serre. Je me tourne vers lui. Il m’observe intensément.

— Tu es jalouse Lucie.

— Jalouse de quoi, vous ne couchez pas ensemble.

— Tu n’en sais rien.

J’enlève sa main de ma cuisse, il a raison, je suis furieuse qu’elle débarque et cette dernière révélation ne me plaît pas non plus. Après tout, je suis bien placée pour savoir qu’Evan à un appétit débordant, ils peuvent très bien coucher ensemble les rares fois où ils se retrouvent.

— Je te déteste.

— Ce n’est pas ce que tu avais l’air de dire contre cet arbre.

Je lève une nouvelle fois mes yeux au ciel.

— Arrête de faire ça.

— Pourquoi ?

Il ne répond pas, mais sa respiration se fait plus forte.

— Moi aussi, je te déteste.

Nous nous regardons pendant quelques minutes et nos yeux parlent à notre place, enfin les miens en tout cas, ont beaucoup de choses à dire. Je le déteste de me faire ressentir tous ces sentiments, je voulais simplement m’amuser et prendre mon pied et voilà où j’en suis.

Sa main se pose sur ma joue et la chaleur de sa paume me fait du bien. Je ferme les yeux quelques secondes.

Ma tête est trop pleine, j’ai l’impression que je vais exploser.

Je me relève d’un coup et je m’assieds au bord du lit. Je sens la présence d’Evan derrière mon dos, sa bouche se dépose dans ma nuque et il y laisse une traînée de baisers. Ça me donne des frissons. Avec lenteur, il retire ma robe et laisse parcourir ses mains sur mon dos. Je me retourne et me positionne sur ses genoux. Il sert mon corps contre le sien, je lui déboutonne sa chemise et nos peaux se retrouvent enfin l’une contre l’autre me laissant échapper un gémissement de satisfaction.

—     J’ai envie de t’entendre jouir.

Il glisse ses mains entre mes jambes et me pénètre brusquement m’arrachant un cri de surprise.

Je sens son érection grandir et je n’ai qu’une envie qu’elle grandisse en moi. Je le pousse pour qu’il retombe sur le matelas, je déboutonne son pantalon et en sors l’objet de mon désir. Au contact de ma main Evan grogne d’envie.

Je le chevauche et le fait languir en frottant mon entre-jambe humide contre sa queue. Il commence à s’impatienter et a serré mes cuisses plus fort. Je la mets enfin en moi et je reste un instant immobile pour le sentir entièrement en moi. Quand je me mets à remuer, Evan suis mes mouvements avec ses mains et nous commençons à gémir de plaisir tout les deux sans retenue.

—     Tu me rends fou bordel.

Je gémis d’autant plus fort à l’entente de ses mots, il se redresse et m’embrasse passionnément alors que nos hanches s’accordent au même rythme rapide. Nous jouissons à quelques secondes d’intervalle, je reste sur lui, sentant nos cœurs battre à un rythme effréné et nos respiration saccadée. Enfin, je me retire et m’allonge à ses côtés.

—     Ce serait trop te demander de ne pas sortir ce soir pendant que je la verrais ?

—     Beaucoup trop.

Il me regarde furieux.

—     Tu veux que je t’attende sagement dans ma chambre toute seule ?

—     Je n’ai pas dit seule.

Je le regarde sans comprendre.

—     J’ai eu Luis au téléphone tout à l’heure, il va passer la soirée avec toi.

Un sourire m’échappe en pensant à Luis à qui j’ai des millions de choses à raconter.

GOLDWhere stories live. Discover now