Chapitre 28

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La soirée se termine sans aucun signe de ce bel inconnu. Je fais littéralement la gueule à Luis de m’avoir fait louper mon coup.

Nous avons néanmoins passé une super soirée, ça m’a fait du bien de redevenir tel que j’étais avant ma rencontre avec Evan. Enfin, la même qu’avant avec beaucoup plus d’argent.

Nous sommes rentrés à l’hôtel et Benjamin semblait rassuré de voir Luis arriver avec moi et pas un beau mec à son bras.

Je suis allongée dans mon lit pensant à cet inconnu qui m’a fait ressentir tant de choses, peut être était ce l’alcool après tout… Je m’endors rapidement et à mon réveil le visage d’Evan m’apparaît, comment me mettre de mauvaise humeur dès le matin…

Il n’est plus là Lucie, fais toi à l’idée.

Je file sous la douche et descends en espérant retrouver ma mère mais elle n’est nul part. Elle laisse un mot d’habitude, c’est étrange.
Je jette un œil à mon téléphone et je suis surprise de voir 4 messages non lus.
J’ouvre en premier celui de ma mère qui me rassure et m’intrigue. « Je suis partie bruncher avec un ami, à ce soir, je t’aime. »


Un ami ?


J’ai deux messages de Luis. « Quelle soirée ! On refait ça quand ? »
« Tu ne trouves pas que Benjamin était bizarre ce soir ? »

Luis est aveugle, Benjamin est fou de lui et nous avons parler de beaux mecs tout le trajet, il était jaloux, c’est tout.
Dans le cas contraire, je me demande la réaction de Luis, je pense qu’il aime Benjamin plus qu’il ne veut bien l’avouer.

Le dernier message vient d’un numéro inconnu et mon cœur bat la chamade quand je le lis.
« Il me tarde de te faire à nouveau frissonner. »
Mais comment a-t-il eu mon numéro ?

Je décide de ne pas lui répondre tout de suite, j’aime bien le faire mariner même si en face de lui, je me liquéfiais littéralement.

Je suis de meilleure humeur grâce à ce message, je sors de l’hôtel guillerette et me dirige vers Central Park pour me poser un peu sur l’herbe.
Je m’allonge et inspire à fond. Mon téléphone vibre et je fronce les sourcils, quoi encore ?

« Attention, dans cette position, on risque d’entrevoir tes sous-vêtements. »

Mon cœur rate un battement, mais je reste immobile, fixant ce message innatendu.
Mais il me suit ?
Non, Lucie arrête, il n’est pas Evan, c’est le hasard.
Je souris avant de répondre.

« Aucun risque, je n’en porte pas. »

J’espère secrètement que ma réponse lui a un peu clouer le bec.
Il ne répond plus, je suppose donc que oui.
Je range mon téléphone et ferme les yeux en triturant les brins d’herbe entre mes doigts.

—     Tu vas attraper froid si tu ne te couvres pas plus.

Je sursaute cette fois pour de bon, et quand je tourne ma tête à gauche, l’inconnu du bar est là, allongé à mes côtés.
À la lumière du jour et sans une goûte d’alcool dans le sang il est encore plus beau que dans mon souvenir, ses yeux sont d’un bleu légèrement foncé envoûtant. Je dois rougir légèrement à cause de la surprise de le voir.

—     Qu’est-ce que tu fais là ?
—     La même chose que toi.

Nous nous regardons en silence quelques instants, mais j’ai un mal de chien à maintenir son regard, ça ne m’arrive pas souvent d’être aussi intimidée.

—     Ne me regarde pas de cette façon.
—     De quelle façon ?
—     De la façon qui me donne envie de te faire des choses que je ne peux pas faire en public.
—     Tu es toujours aussi direct ?
—     Ça te dérange ?
—     Non pas vraiment.

Nous rigolons légèrement et son regard retrouve le mien quand un frisson me reprend comme l’autre soir.

—     Tu vois, tu as froid, tu aurais du mieux te couvrir.

Il a un sourire satisfait sur le visage que j’aimerais faire disparaître, mais il me fait perdre tous mes moyens.

—     Je dois y aller.
—     Je te fais fuir ?
—     Non, j’ai froid.

Il sourit en voyant mes bras couverts de frissons, et je ne sais pas moi-même si c’est le vent qui se lève ou ses yeux posés sur moi qui me font cet effet.

—     Prends ma veste si tu veux.

Il me tend un manteau noir que je reconnais, car c’est celui qu’il portait hier au bar.
J’hésite une seconde et l’enfile avant de me recoucher.

—     Je le préfère sur toi.
—     Merci.

Il tourne sa tête vers le ciel et ferme les yeux, j’ai ainsi tout le loisir de l’admirer, son visage est presque angélique, comme taillé dans du marbre. Son corps à l’air athlétique. Pendant que je me laisse aller à le regarder, il ouvre les yeux et me surprend dans ma contemplation.

—     Respire.

Et merde encore une fois mon souffle s'était coupé, mais qu’est ce qu’il m’arrive. Je tourne vite ma tête et ferme mes yeux à mon tour.
Mon corps entier se tend quand je sens sa main effleurer ma joue. Elle descend le long de mon cou passe entre mes seins et tourne autour de mon nombril au-dessus de mes vêtements.

Je sens son corps se rapprocher du mien et son souffle dans mon oreille réveil littéralement l’entièreté de mon être.

—     Ton corps entier m’appelle Lucie.

J’ouvre les yeux, mais n’ose pas tourner mon visage vers le sien.
Après quelques instants de silence ou sa tête, est toujours logée dans mon cou et sa main maintenant posée sur mon ventre, une pensée me vient à l’esprit.

—     Je ne sais même pas comment tu t’appelles.
—     Quelle importance ?

Je fronce les sourcils, mais ne réponds rien.
Nous restons un long moment sans bouger respirant l’odeur de l’autre. Sa main sur mon ventre me provoque une sensation de chaleur et de sécurité qui me font me sentir bien.
—     Adam. Je m’appelle Adam.






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