Chapitre 27

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Après quelques mojitos et beaucoup de tequila, Luis et moi, nous déchaînons sur la piste de danse, je repère les lieux depuis des heures, mais aucun garçon ne retient mon attention, je commence à désespérer…

— Tu m’as menti, il n’y a rien à manger ici ?

— Tu déconnes y a des tonnes de mecs qui te dévorent du regard et ils sont pas mal du tout, je suis jaloux.

— Aucun qui ne me plaît.

— Tu es difficile alors.

Je hausse les épaules et lui fait signe que je vais fumer une cigarette. Je fume de temps en temps quand je suis en soirée.

Je me fraye difficilement un chemin jusqu’à la petite cour de derrière remplie de fumeur.

J’avance vers le fond pour avoir un peu plus d’air et d’espace.

— Tu ne devrais pas rester seule ici…

Je sursaute et me retourne, un homme me regarde l’air ténébreux, il est grand, des mèches de cheveux bruns lui tombent devant des yeux que je devine bleus malgré l’obscurité. Il est foutrement beau.

— Qu’est-ce qui pourrait bien m’arriver ?

Il se rapproche de moi tandis que je m’appuie sur le mur derrière moi. Son odeur emplit mon nez et me fait frissonner dans le bas de mon ventre, miam.

— Tout peut arriver à une jeune fille seule.

Il ne cesse de se rapprocher de moi, si bien qu’il me coupe le souffle, doucement sa main se lève et vient attraper ma cigarette pour la porter à sa bouche dans un geste que je trouve sans doute trop sexy vu le nombre de verres que j’ai déjà bu.

Il la replace entre mes mains et crache la fumée en tournant sa tête me laissant admirer son magnifique profil.

— Respire.

Je sursaute en remarquant que mon souffle était toujours coupé depuis qu’il s’est rapproché de moi. Peut-être était ce pour ça que mon cerveau semblait en manque d’oxygène. Je prends une grande inspiration et essaie de reprendre un peu de contenance.

Je tire sur ma cigarette tandis qu’il plonge ses yeux dans les miens en posant ses mains de chaque côté de ma tête.

Je crache la fumée sur le côté en gardant mon regard dans le sien.

— Je n’avais pas envie qu’un des affamés de l’intérieur viennent tenter sa chance.

— Parce que tu avais peur qu’un d'eux ne réussisse ?

Il rit et rapproche son visage tellement que son nez frôle le mien.

— Non, je n’avais pas envie de devoir intervenir s’il n’était pas content de ton refus.

— Qui te dit que j’aurai refusé ?

— Ce n’est pas ton genre.

Sa respiration s’écrase sur mon visage et nos lèvres se frôlent à plusieurs reprises sans réunir pour autant.

— Et c’est quoi mon genre ?

Il sert sa mâchoire et une de ses mains se pose sur ma hanche collant mon bassin au sien.

— Le genre que tu as cherché toute la soirée sans trouver ce que tu voulais.

Il sert ma hanche et bascule la tête sur le côté frôlant de sa bouche ma joue et remontant jusqu’à mon oreille.

— Le genre qui te donne des frissons comme je le fais.

— Il fait froid, c’est tout.

Il relève la tête et rigole une seconde fois. Je ne peux que me rendre à l’évidence qu’il voit trop bien l’effet qu’il me fait. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot.

Après avoir jeté ma cigarette, je passe doucement mes mains autour de son cou et me presse encore un peu plus contre lui, il sent tellement bon que je me sens défaillir. Ça suffit, Lucie, fini la tequila pour toi.

Je passe mes mains dans ses cheveux. Il ferme les yeux et inspire fort.

Je me mets sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille et murmure.

— Tu as froid toi aussi ?

Il ne dit rien tandis que ma bouche redescend le long de sa mâchoire.

Nos yeux se retrouvent et son regard me dévore.

— Tu as beaucoup bu ce soir.

Je fronce les sourcils, qu’est ce que ça peut lui faire.

— Et ?

— Je ne profite pas des femmes qui ont bu.

Nos lèvres se frôlent encore une fois.

— Tu dis ça à toutes les filles pour qu’elle voie que t’es un mec bien ?

Il rit et penche sa tête une nouvelle fois en direction de mon cou, ma tête pars en arrière presque par automatisme. Ses lèvres frôlent ma gorge et je frissonne encore une fois.

— Il fait de plus en plus froid, j’ai l’impression.

Je sens son souffle chaud dans mon cou.

— Oui très froid.

Il relève la tête et observe mes lèvres.

— Tu as dit que tu ne profitais pas des femmes qui ont bu ?

— C’est vrai.

Je tire doucement sur ses cheveux et une de mes mains se détache de sa tête pour venir caresser son torse.

— Moi par contre je profite des hommes qui ont bu.

Sa respiration semble plus forte et sa main tantôt contre le mur vient se placer dans ma nuque.

— Qui te dit que j’ai bu ?

Je rapproche doucement mon visage du sien, nos nez se frôlent et mes lèvres frôlent les siennes une énième fois.

— Cette odeur de whisky que portent tes lèvres.

Je regarde un instant sa bouche qui me donne envie et replonge dans ses yeux.

— Tu vas profiter de moi alors ?

Ma main continue de parcourir son torse et son corps se tend quand ma main descend sur le bas de son ventre.

— J’y compte bien.

Il regarde encore ma bouche tandis que ma main remonte et attrape son t-shirt avant de plaquer mes lèvres sur les siennes. Il me rend directement mon baiser et l’intensifie en passant sa langue dans ma bouche, ses mains parcours mon dos tandis que les miennes sont dans ses cheveux. Il embrasse divinement bien. Nos corps se frottent l’un contre l’autre et il me plaque encore un peu plus contre le mur. Je sens déjà à travers son pantalon que ce baiser ne le laisse pas indifférent.

Nous nous arrêtons pour reprendre notre souffle.

— Lucie ?

La voie de Luis casse notre bulle.

Je lève la tête au-dessus de l’épaule de l’homme mystérieux que j’embrassais passionnément, il y a encore quelques secondes.

Ce dernier s’éloigne légèrement de moi, mais ne défait pas son étreinte pour autant.

— Je suis là Luis.

— Ahhh te voilà, je t’ai cherché partout. Tu vois qu’il n’y avait pas que des moches à cette soirée.

L’homme rit et caresse doucement mon dos.

— J’avais envie de danser avec toi, mais je vois que tu es légèrement occupée.

— Je te la libère, allez y.

Je regarde l’homme frustré, mais je vois que les yeux de Luis s’illuminent. Je m’éloigne alors à contrecœur de lui.

Il me retient et me plaque de nouveau contre le mur ses lèvres retrouvent les miennes et il m’embrasse passionnément. Il laisse une traînée de baiser le long de ma joue et de mon oreille.

— Je n’en ai pas fini avec toi.

— J’espère bien.

GOLDOnde histórias criam vida. Descubra agora