Chapitre 24

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— Tu déconnes ?

Luis est assis sur mon lit les yeux exorbités.

— Tu l’aimes alors ?

J’ai un hoquet de surprise de cette question.

— Non, t’es fou.

Luis rigole et reprend une grosse poignée de chips.

— En-tout-cas, lui, il a des sentiments pour toi, c’est sûr.

— Que ce soit le cas ou non il ne quittera pas Karine, et ce n’est pas ce que je lui demande, enfin, je ne veux pas qu’il la quitte pour moi, je suis perdue… Luis elle va me tuer tu crois ?

— C’est sûr.

Je lui lance mon coussin en pleine tête face à son manque total de sérieux. Il me tire la langue et je me rends compte à cet instant à quel point j’avais besoin de ça.

— Bon, on se fait un peu chier ici non ?

Je vois au regard de Luis qu’il a une idée derrière la tête.

— Je ne te cache pas qu’Evan me trancherait la gorge si je te faisais mettre un pied en dehors de l’hôtel.

Un soupir d’exaspération m’échappe.

— Mais…

— J’adore les "mais".

— On n'a pas besoin de sortir de l’hôtel pour s’amuser.

— Qu’est-ce que tu proposes ?

Il se lève devant mes yeux et prend le téléphone.

— Allô ? Oui, j’aimerai 2 bouteilles de vodka avec des sodas. Chambre 315. Merci.

Je l’applaudis le voyant s’incliner devant moi en souriant.

— Oh et puis Benjamin m’a ramené ça en bonus.

Il sort de la poche de sa veste un joint que je trouve étonnamment long.

— C’est toi que j’aime, Luis.

— Je sais ma puce, je sais.

Le room service toque à la porte et Luis sautille pour aller ouvrir la porte.

— Merci beau gosse.

Je pouffe de rire et vais m’installer sur le balcon.
Il me rejoint deux verres déjà remplis à la main.

— SANTÉ.

Nous trinquons et après une heure, je sens les effets de l’alcool et du joint me faire tourner la tête. Je n’arrête pas rire et je ne sais même pas pourquoi. Je pense à Evan aussi, mais je ne le dis pas.

Luis de son côté me parle du ciel de façon idyllique complètement dans son délire.

— J’ai envie de danser.

Luis saute sur ses pieds et rentre dans la suite en enlevant son t-shirt sous mes yeux amusé.
Je le suis et lance une playlist sur mon téléphone, TheWeekend se met à retentir dans ma suite.

— T’essaies de me mettre dans ton lit Henry ?

— Et je vais réussir Adams.

Nous appeler par nos noms de famille m’amuse et je commence à danser contre lui en le sentant suivre mon mouvement, nous rigolons de plus belle. Nous titubons aussi légèrement.

Épuisés de cette folle soirée, nous nous affalons sur mon lit.

— Je t’avais dit que je t’aurai dans mon lit Adams.

Il passe son bras autour de moi et nous nous endormons.

***
Je peine à ouvrir mes yeux, ma tête me fait mal et je sens le bras de Luis qui n’a pas bougé d’un cil.
Je souris et le sert contre moi, ça m’a fait tellement de bien de le voir hier soir. Je le sens se réveiller derrière moi et me serrer contre lui. Mes yeux s’écarquillent tout à coup en sentant une bosse se formait dans mon dos.

— Luis ? Tu es en train de rêver de Benjamin ?

— Ce n’est vraiment pas mon genre.

Je sursaute en entendant cette voix qui n’est pas celle de Luis.

Evan.

Sa main se pose sur ma hanche et remonte doucement le long de mes côtes me faisant frissonner.
Je ne peux m’empêcher d’être contente qu’il soit là. Une partie de moi se disait qu’il allait repartir avec Karine. Mais il est revenu finir ce voyage avec moi, d’autant plus que nous rentrons chez nous d’ici 2 jours.

Sa main continue de caresser doucement mon corps et se glisse dans mon cou le pressant légèrement.
Mon dos se courbe et mes fesses se collent encore un peu plus à son érection.

— J’essaie d’être doux et tu ne m’aides pas.

— Qui t’as dit que je voulais que tu sois doux ?

— Tu n’as pas la gueule de bois ?

Je fronce mes sourcils ne comprenant même pas le rapport de cause à effet. Mes fesses pressent son entre-jambes encore et sa main se crispe dans mon cou tandis que sa respiration se fait plus forte.

— Tu veux que je sois brutal ?

Son murmure atterrit dans le creux de mon oreille et une chaleur mêlée à l’excitation s’installe dans le bas de mon ventre.

Sa main s’enroule doucement autour de mes cheveux et il tire d’un coup sec me forçant à courber le dos plus encore et à lever la tête.

— Réponds-moi.

— Je veux que tu sois brutal.

Ne lâchant pas mes cheveux, il me fait basculer en une seconde sur le ventre me maintenant de tout son poids sur le matelas.
Je sens sa queue pousser sur mes fesses.

Il me met une fessée qui m’arrache un gémissement de surprise et ma fesse chauffe délicieusement.

Je n’attends qu’une seule chose et il le sait, mais me laisse languir. Je sens son torse s’abaisser contre mon dos et toute la chaleur de son corps m’envahit. Je sursaute quand sa bouche et sa langue commence à parcourir le creux de mon épaule et ma nuque. Il tire sur mes cheveux me faisant basculer ma tête de côté et mord violemment mon lobe d’oreille.
Un cri de surprise m’échappe une nouvelle fois.

Il se relève et après une deuxième fessée me pénètre bestialement en grognant de plaisir.
J’étouffe mes cris dans le coussin, mais sa main autour de mes cheveux me maintient la tête vers le haut.

— Je veux t’entendre crier pour moi.

Je me laisse aller sous son ordre. Ses coups de rein deviennent plus irréguliers et sa respiration saccadée, mon orgasme explose et le sien me suit de près. Il tombe sur mon dos essoufflé et nous restons quelques instants comme ça.

— Bonjour Lucy.

— Bonjour Evan.

GOLDWhere stories live. Discover now