Chapitre 8

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Je me ressaisis et ferme la porte. Ma main se pose sur la clef, mais je n'arrive pas à me convaincre de verrouiller la porte. Je lâche prise et me retourne vers ma chambre, identique à celle d'Evan. Je marche jusqu'à la fenêtre et observe les bois, un frisson me parcours, le vieux radiateur de ma chambre est froid et les couvertures de mon lit n'ont pas l'air très épaisses. Je me glisse en dessous et jette un coup d'œil sur mon téléphone. J'écris un message rapide à Luis pour lui dire que tout va bien. Sous les draps, je laisse aller mes pensées vers Evan, vers son histoire et cette drôle de relation qui nous lie entre tension sexuelle et un, je ne sais quoi d'autre qui la pousser à m'emmener ici. Je n'arrive pas à perdre de vue ce que Luis m'a dit à notre rencontre, de me méfier. Et un autre côté de moi voudrait totalement s'abandonner à ses envies... Je me remémore notre premier accrochage contre la porte de la salle de classe. Son genou entre mes jambes, son regard brûlant et surtout son entre-jambe ferme sous ma main. Je n'ai qu'une seule envie, ouvrir cette porte et le refaire durcir encore une fois. Je glisse ma main sous l'élastique de ma culotte et mes doigts se glissent entre mes lèvres déjà humides, juste en pensant à lui. L'excitation monte de plus en plus en moi et mes doigts entourent mon clitoris quand quelqu'un frappe à la porte.

Je suis prise de surprise et je me relève d'un coup les joues rouges et la respiration haletante.

— Evan ?

— Oui, j'ai des couvertures en plus si tu as froid, je peux rentrer ?

— Oui oui.

Je dois être écarlate, mais heureusement, ma chambre est plongée dans la pénombre la petite lampe de chevet n'éclaire pas assez pour qu'on voit la couleur de ma peau.

— Je t'ai réveillé ?

— Euh, non, non, j'étais réveillée.

Evan s'avance vers mon lit doucement et y dépose deux couvertures.

— Merci.

— Je t'en prie.

Il reste immobile devant moi et je ne sais vraiment pas quoi faire. Quand il fait demi-tour et se dirige vers la porte, je n'ai aucune envie qu'il s'en aille.

— Non, Evan attend, reste un peu s'il te plaît.

Il se retourne et m'observe.

Il revient vers le lit, mais semble ne pas vraiment savoir où se mettre.

— Assieds-toi au bout du lit ou allongé toi, enfin, fais comme tu veux.

Il s'assied doucement sur mon drap et je sens la chaleur de son corps contre mes pieds.

— Je te fais mal ?

— Non justement, tu me réchauffes un peu.

Il ne répond pas et je ne sais pas bien discerner son expression dans la pénombre.

— Il vaudrait mieux que je parte.

— Pourquoi ?

— J'ai du mal à me retenir.

Mes reins s'enflamment et je sers les dents. Il pose sa main sur mon mollet au-dessus du drap.

— Comment vont tes hématomes ?

— Bien, il se remette vite avec tout ce que Sophie m'a donné.

— Bien, c'est très bien.

Est-ce qu'une simple main sur une jambe peut provoquer autant de chose ?

— Je suis désolée que tu aies cru que c'était ton père qui te suivait.

— Tu t'es déjà excusé.

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