Chapitre LV

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Point de vu Louna :

L'homme n'était d'autre que...Carlos...

Plus il s'approchait de moi, plus je pouvais inspecter les traits de son visage, surprise par le nombre incontestables de petites cicatrices scarifiant sa peau un peu partout. Ses yeux étaient petits et renfoncés dans ses orbites, un nez plat, des sourcils fournis, des lèvres fines et un sourire que je ne pourrais décrire tellement il était répugnant, orné de noir et de trous...

- Tiens tiens...comme on se retrouve Louna...commença-t-il d'une voix si grave qu'elle fit tremblée le parking, son écho se répercutant contre les murs.

J'intensifia alors mon regard dans le sien, fixant imperturbable ses iris. Je ne sais pas je jouais à quoi, j'aurai dû baisser les yeux, comme forme de soumission, je devais tenter de me faire discrète et docile mais je repensais à la balle de Mathieu, c'était à cause de lui si mon mari avait frôlé la mort.

Carlos, se rapprochant dangereusement de moi, je dû alors pencher ma tête pour perpétuer le « duel de regard » qui s'était instauré entre nous, sachant que je me trouvais encore ligotés poings et pieds liés à une chaise.

- Alors le rap ça fonctionne bien ?! me demanda-t-il ironiquement une fois à ma hauteur.

- Oui, c'est même pour ça qu'il a voulu sortir de votre business...répondis-je calmement, malgré le fait que je restais effrayée à chaque potentielle réaction de sa part.

- Ahaha...et il croyait vraiment pouvoir sortir comme ça ?! me demanda-t-il un sourire scotché au coin des lèvres. Qu'est ce qu'ils sont naïfs les jeunes d'aujourd'hui...

Il s'avança encore un peu plus de moi, il ne se trouvait alors qu'à quelques centimètres de mon corps quand il vint caresser mes cheveux, prenant mes fines mèches légèrement ondulées et jouant avec. Je tourna brusquement la tête, essayant en vain de le stopper, de le repousser.

- Ohhh mais c'est qu'elle a du caractère la ptite...prévenu-t-il à ses collègues en se retournant, restés à l'arrière, toujours muets.

Mais alors que ma tête était encore dirigée sur un côté, ma vision voilée par une mèche de cheveux châtain, je sentis un objet en métal froid venir se poser sur ma tempe. Mes yeux divaguèrent vers l'objet noir posé à même ma peau, ce n'était rien d'autre qu'une arme...
Je laissa échapper un cri d'horreur en voyant Carlos tenir à bout portant un flingue, le son résonna alors dans tous le parking. Mes jambes bien que rester flageolantes depuis le début des évènements, s'étaient remises à trembler, un sanglot éclatant dans ma gorge que je ne pouvais retenir.
Carlos avait désormais perdu son grand sourire mesquin, sa mâchoire était contractée, son autre poing serré, ses lèvres pincées, ses yeux envoyant des éclairs.
Je baissa immédiatement la tête quand je croisa son regard, je ne pouvais plus le défier, ma vie était entre ses mains...

Me voyant détourner mon visage du sien, de son autre main, il me prit le menton, me le relavant, de sorte à ce que je puisse le regarder une nouvelle fois.

- Écoute moi bien...commença-t-il d'un ton glacial mais très clame. Toi, tu n'es qu'un pion dans mon plan, tu ne m'intéresses pas, je pourrais te tuer mais pas maintenant, ce que je veux c'est récupérer mon argent alors tu vas gentiment m'écouter, c'est peut être plus clair maintenant ?! me demanda-t-il en chuchotant calmement à quelques millimètres de mon visage désormais.

Je resta pétrifiée sur place, le timbre de voix qu'il avait emprunté m'avait juste glacé le sang...Son ton calme et serein me faisaient maintenant plus peur que des cris ou des hurlements, c'ét...c'était trop plat, monocorde, cela ne présageait rien de bon.

Cela faisait approximativement 1 ou 2 heures que j'étais restée dans cette même position; assise au beau milieu d'un parking dont je ne connaissais l'adresse, en pleurs, désormais seule car tous étaient partis je ne sais où.
Étonnamment, je n'en voulais même pas à Mathieu, même si c'était clairement de la faute de son passé si je me retrouvais dans cette situation plus que délicate... À cet instant, je ne pensais qu'à lui, honnêtement j'étais plus triste de savoir qu'il serait anéanti après avoir appris la nouvelle que moi-même enfermé dans ce sous sol miteux, accompagnée de personnes dangereuses, c'était peut être fou mais je l'aimais plus que ma propre vie...

Mes chaudes larmes ne cessaient de rouler sur mes joues, me demandant même comment il pouvait encore en avoir, quand Carlos réapparu derrière un énorme pilier de béton, plus armé d'un simple flingue mais maintenant  d'un immense fusil d'assaut. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine à la vue de son « nouvel » équipement.

- Prenez la et placer là ici...indiqua-t-il à ses deux hommes de mains.

Ses « gardes du corps » se levèrent alors et marchèrent en ma direction.
Une fois arrivés à ma hauteur, ils prirent chacun un pied de ma chaise et me soulevèrent afin de pouvoir m'emmener un peu plus loin, ou un téléphone était positionné de façon à filmer ?!

- Installe là devant et allume...ordonna Carlos à l'un des gars.

Pendant que l'un de ses bras droit s'écarta de moi et alla installer le portable, Carlos avança vers ma personne, s'accroupillant afin d'être à ma hauteur, et m'expliqua les conditions de la vidéo.
Quelques minutes passèrent quand Carlos la démarra. Je savais alors ce que j'avais à dire pourtant une boule se forma quand même dans ma gorge, entendant ma voix résonner dans ce sous-sol sinistre.

- Je...je...Mathieu c'est Louna...j'ten supplie viens me chercher...j'ai...j'ai peur...sanglotais-je, mes larmes continuant de couler le long de mon visage y laissant des traces noirâtres de mon mascara, mes jambes tremblotantes, ma respiration saccadée et haletante. S'il te plaît, pour moi, pour...pour nous, pour notre enfant...finissais-je en posant mes mains sur mon ventre...

Quand j'eus arrêté de parler, je vis Carlos contourner le téléphone alors posé sur une table et apparaître dans le cadre de la vidéo, armé d'un fusil d'assaut.
Il s'approcha de moi, se plaça derrière, et plaqua sa main gauche contre ma bouche, mes pleurs et sanglots doublant alors de volumes. 
Son autre main, muni de l'arme placée sur une de mes tempes.

- T'as entendu Pruski ?! T'as 24h pour me ramener 2 millions d'euros ou sinon j'peux t'dire que tu retrouveras pas ta femme en entier, j'lui fais sauter la C-E-R-V-E-L-L-E...

Voiciii pour le chapitre 55 !!
Chapitre du point de vu de Louna cette fois-ci...
Donnez moi votre avis dessus, si vous l'avez aimé...
Pensez vous que Mathieu pourra réunir cette somme d'argent ?! Comment se passera la transaction, si il y en a une ?!?
N'hésitez pas à vous abonner, à commenter...ça me donner bcp de force !!
Je voulais aussi vous remerciez on est 90k !!! C'est énorme, jsuis vrmt trop heureuse que l'histoire vous plaise toujours !!
Sur ce je vous souhaite une très belle fin de soirée, à dimanche ahah...

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