Chapitre LVII

2.5K 62 46
                                    

Point de vu Louna :

La caméra se coupa, mais mes larmes elles continuèrent de couler.
Carlos demandait 2 millions d'euros à Mathieu, 2 MILLIONS D'EUROS !! Ce chiffre résonna dans ma tête, c'était juste impossible...
Certes Mathieu gagnait bien sa vie, mais même, cela voudrait dire toutes ses économies pour me sauver, moi... Je ne voyais pas comment cela pouvait bien terminé, nous étions fichus, j'allais mourrir, mais je n'avais même pas peur, je pensais juste à la vie d'après de Mathieu, sans moi, sans notre enfant, il allait être anéanti, je le savais...

Peut être une ou deux heures étaient passées, mais je n'avais toujours pas bougé de place, j'étais encore scotchée sur cette chaise qui avait finit par prendre le pli de mes formes, les pieds, poings liés dans mon dos.
Carlos et ses hommes étaient partis, me laissant toute seule dans ce vaste et sinueux parking, ôté de toute lumière. J'essayais d'examiner chaque éventuelle sortie, malgré le fait qu'il était strictement impossible que je puisse me défaire de mes liens mais, la fatigue eut raison de moi, je tenta, en vain, de résister au sommeil, mais c'était bien trop dure, alors ma tête flancha en arrière, et je partis dans les bras de Morphée.

Une lumière blanche aveuglante me fit ouvrir les yeux...Devant moi se trouvait alors Carlos, équipé d'une lampe torche, visant ma rétine.

- Détache la !! ordonna-t-il à un des ses hommes présent derrière lui.

L'homme se dirigea alors vers moi, et desserra les cordes qui me tenaient prisonnière.
Je constata l'état des mes poignets et chevilles, qui étaient rouges vifs, irrités, desséchés.
Je passa mes doigts sur mes blessures, mais arrêta instantanément quand je sentis la douleur lancinante qui grandissait.

- Tu l'as met ici le temps de la transaction !! prévenu-t-il a l'homme, me parlant à la troisième personne, comme si je n'étais pas présente dans la pièce.

Je ne sais pas vraiment ce que signifiait le terme « transaction » mais il me faisait peur...

- Monsieur, quand aura-t-elle lieu ?! demanda le bras droit à Carlos.

- Dans moins d'une heure...

Moins d'une heure...ce serait donc dans moins d'une heure que ma vie basculera...dans moins d'une heure que je ressortirais vivante ou non de ce sous sol sinistre...

Je me trouvais à l'arrière d'un pilier, cachée par une sorte de barricade improvisée. À côté de moi se trouvait un des hommes, armé d'un fusil d'assaut et d'un gilet par balle. J'avais la vu sur l'endroit où se déroulerait la transaction, une dizaine d'hommes s'étaient d'ailleurs joints, tous les uns les plus armés que les autres.
Je ne voyais pas comment nous pouvions nous en sortir; Mathieu et moi. Comment pouvait-t-il me sauver, c'était juste impossible, c'était inévitable, je savais comment cela terminerait...

Trois quarts d'heure s'étaient passés, je me trouvais encore allongée à même le sol, attendant, mais attendant quoi ?! je ne savais même pas.
Carlos était debout en plein milieu, nerveux, faisant des centaines de pas, ses mains dans ses poches quand un bruit se fit retentir dans tous le parking, une voiture pénétrait à l'intérieur, descendait progressivement dans ce sous-sol. Mes yeux s'écarquillèrent quand je l'a reconnue; ce n'était d'autre que la Porsche de Mathieu.
Mon cœur s'emballât quand je le vis descendre, les yeux noirs, son visage fermé...Je laissa échapper un sanglot en le voyant ainsi, il était en danger de mort, il ne se doutait pas des dizaines d'hommes armés qui l'entourait, le pointant à l'aide de leur armes, mais l'homme placé à coté de moi plaqua sa main sur ma bouche, m'entendant émettre des sons.
Mathieu était t'habillé tout en noir, et était accompagné d'un de ses potes resté dans la voiture, il transportait un énorme sac.

Il regarda tout autour de lui tout en s'approchant de Carlos, se tenant lui à une dizaine de mètres. Il scanna tout le parking de ses yeux ténébreux, mais alors que son regard divaguait, il s'arrêta pile dans le mien, pourtant c'était absolument impossible qu'il sache où je me trouvais, étant camouflée par terre.
Il resta bien une dizaines de secondes ses yeux plantés dans les miens, comme si il me voyait réellement...Ce geste me procura des dizaines de sensations dans mon corps entier, mon cœur se mit à battre deux fois plus vite, ma respiration s'accélérant par la même occasion.
Peut importe dans quelle situation nous nous trouvions, nos âmes, nos esprits, nos corps étaient reliés qu'on le veuille ou non.

Arrive à hauteur de Carlos, il entama d'un ton très sur de lui, presque énervé.

- Où est Louna...articula-t-il très explicitement

- Non non non Mathieu, fin P-L-K je crois que tu n'as pas compris...rigola Carlos, dévoilant par la même occasion ses dents ornés de noir. Où est mon argent...

Mathieu balança alors aux pieds le sac.

- Oh oh !! Mais qu'est-ce qu'il t'arrives, je ne te reconnais plus...continua Carlos. Où est passé le p'tit bandit de son quartier qui était a ma merci, qui m'écoutait bien gentiment...
Ahhh mais je sais, tu as pris la confiance depuis que tu es devenu « célèbre » et que tu as rencontré cette fille là...J'dois dire qu'elle est très charmante, dommage que je ne l'ai pas kidnappé avant, j'lui aurait montré ce que c'est un VRAI homme...

Je vis Mathieu contracté sa mâchoire, serré ses poings le long de son corps à l'entente de la réponse de Carlos. Il devait reste calme, même si cela était difficile pour lui, il devait y parvenir, pour nous.

Carlos fis un signe à ses hommes d'ouvrir le sac contenant les billets, et de compter.

- Je veux voir Louna...insista Mathieu

- Olalala oui mais oui tu vas retrouver son beau p'tit cul là...Allez la chercher !!

L'homme à côté de moi me fit me lever, me tint par le bras et m'emmena jusqu'au centre du parking, là où se tenait l'échange, son arme pointée dans mon dos.
Quand nos regards se croisèrent, l'expression faciale de Mathieu changea. Ses poings se desserrent instantanément, et ses sourcils arrêtèrent de se froncer.
Tout en m'avançant, je ne cessa de fixer du regard Mathieu, se tenant devant moi.
Il voulait les cacher, mais je voyais ses larmes couler le long de ses joues venant tachées son teeshirt, qu'il essuya d'un revers de main, sa lèvre inférieur ne cessait de trembler.
Il voulut s'approcher de moi mais Carlos l'interrompit.

- On a pas finis de compter...

Quelques minutes se passèrent dans le plus grand des silences, si ce n'était que le bruit des billets se froissant légèrement. Mathieu et moi ne cessions de nous fixer immobile, nos regards transperçant nos corps.
Quand ils eurent finis, Carlos se rapprocha de moi, son revolver toujours dirigé vers mon corps.

- Humm, finalement, je crois que je vais la garder...commença-t-il. Tu m'obéis plus quand je l'ai avec moi...argumenta-t-il en plongeant son regard dans celui du jeune blond.

- C'est pas ce qu'était prévu...grinça-t-il entre ses dents parfaitement alignés.

- Et alors qui décide ?! Moi ou toi ?! défia-t-il

- Moi...rétorqua Mathieu

À peine avait-il fini sa phrase que...

Voiciii pour le chapitre 57 !! ( avec un jour de retard arghhh )
J'espère qu'il vous a plu !!!
Que pensez vous qu'il peut se passer...?!
Donnez moi votre avis en commentaire, et n'hésitez pas à voter, vous abonnez...
Je tenais à vous remercier on est plus de 100k !!!
C'est juste ouf, merci bcp du soutien !!!!
Sur ce je vous souhaite une excellente soirée !!
À mercredi ou jeudi probablement...

Si différents / PLK Où les histoires vivent. Découvrez maintenant