Chapitre 2-bonus

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PDV DE SAMI:

Impossible ! Impossible ! Impossible !
Cela était tout simplement impossible !
J'étais, de nouveau, au volant de cette voiture que je maudissais à présent plus que tout au monde, les mains tremblante, la respiration saccadée et le regard totalement paniqué.
Je l'avais fait ? C'était moi ? Je l'avais vraiment fait ? Non, impossible ! Je n'aurais jamais pu faire ça, non ! Je n'arrivais presque plus à respirer. Je sentais mon corps agoniser dans cette voiture. Il fallait que je quitte de là sinon je sentais que j'allais mourir là.
Je sortis de la voiture à tout allure et m'en éloignai car elle portait le signe de la mort avec elle. Je reculai de cette dernière en titubant. Une envie violente de rendre mes tripes me vint. Je me retournai immédiatement afin de trouver un buisson dans lequel je vidai tout ce que j'avais pu avaler durant toute ma vie. À bout de force, ne sentant presque plus mes jambes, je me laissai tomber sur le sol, en fixant mes mains, qui étaient recouvertes de sang, son sang. Je l'essuyai alors rapidement sur mon pantalon. Des sanglots venant de je ne sais où commençaient à s'échapper de ma gorge.
Je n'avais pas pu faire ça !
Mon cerveau n'arrivait pas à intégrer ce qui venait de se passer. Je venais de tuer quelqu'un, j'étais devenu un assassin ! J'étais Son assassin !
Je lâchai un cri tout droit sorti des profondeurs de mon âme. Et sans pouvoir faire quoi que ce soit, des larmes vinrent embués ma vue, me faisant baisser la tête par la même occasion. À genoux au sol, les mains posées sur mes cuisses, une envie d'incendier le monde me prit à la gorge. Je ressentis un désir de faire du mal. Mon cœur devint de plus en plus lourd.
Je décidais alors d'aller noyer ce feu qui me consumait car je suffoquais et cela devenait insupportable.
Je me dirigeai alors vers le centre ville, à la recherche d'un endroit où je pourrais soulager mon cœur de cette douleur.
Une dizaine de minutes plus tard, je réussis à trouver un petit bar, près de la ville. Je m'y engouffrai à toute vitesse. Je fus au début surpris par le côté chaleureux de l'étaient.
Il me faisait plus penser à un endroit où l'on venait passer du bon temps avec des amis ou entre frères, qu'à un espace qui servait à noyer la douleur.
Je pris rapidement place au comptoir. D'un hochement de la tête, adressé au barman, je passai commande et ce dernier suivit mon geste et déposa un verre juste devant moi. Il y versa un liquide de couleur caramel.
À peine, le liquide avait arrêté de couler que j'avais saisi le verre, puis d'une traire, je l'avais vidé.
Le barman fronça les sourcils au début, puis très vite, il haussa nonchalamment les épaules, et remplit de nouveau mon verre.
Il devait certainement avoir compris la raison de ma présence ici, ayant l'habitude de se retrouver face à ce genre de personne.
J'enchainai les verres, les uns après les autres. J'ordonnai au barman de me laisser la bouteille. J'en étais à la deuxième. Je sentis que l'alcool commençait à faire ses effets depuis un moment déjà, mais je ne sus plus m'arrêter.
Chaque gorgée me brûlait la gorge et je trouvais ça terriblement agréable.
Un éclair traversa mon cerveau et je reçus comme une décharge, me ramenant à la réalité . Ce qui me fit relever immédiatement la tête et froncer les sourcils.
Elle ! C'était de sa faute à elle ! C'était elle ! Tout ça, arrivait par sa faute ! Elle allait me le payer ! Elle allait le regretter !
Le regard noir accroché sur mon verre, que je serrai de toutes mes forces. D'ailleurs , ce dernier ne tarda pas à se briser sous la force de mon emprise. Ma main se mit à saigner et le barman courut prendre sa caisse de premier secours. Mon regard ne quitta cependant pas le verre, désormais en mille morceaux. Le regard toujours aussi sombre, je me fis la promesse de la hanter, jusqu'à ce qu'elle décide d'en finir elle-même avec sa vie.
Oui j'allais lui faire perdre la tête. À présent, j'étais inarrêttable. Plus rien ne pouvais m'empêcher de lui faire la misère. Elle était loin de savoir ce qui l'attendait désormais !
Sur cette pensée, je me levai, en titubant légèrement, et quittai cette endroit, après avoir jeté quelques billets à l'attention du barman, qui n'était toujours pas revenu.
Arrivé dehors, je fus surpris par la pénombre. La nuit était tombé sans que je ne m'en rende compte.
À cette heure, ils devaient sûrement avoir déjà retrouver son corps.
Cette pensée réveilla une douleur en moi. Je pris une gorgée de la bouteille d'alcool que j'avais emporté avec moi, afin de faire taire cette dernière. Cela fonctionnait.
Ainsi allait se finir cette journée, la pire de ma vie, avec cette bouteille. Elle allait me tenir compagnie, prête à éteindre tous mes maux.

Je passai ma main dans ma poche et je y sortis un bracelet en perles.
Il appartenait à ma douce colombe, mon amour perdu. Ah mon Anaëlle, ma petite perle, pourquoi ? Pourquoi t'ai-je perdu ? Pourquoi est-ce arrivé ? Elle me manquait tellement ma belle. Étais-je sensé continuer cette vie sans toi ? Tu n'imaginait pas à quel point je me haïssais d'avoir fait ça. Je me détestais de ne pas être avec toi à cette instant, respirer le parfum de tes cheveux et t'entendre rire. Je m'en voulais mon Anaëlle ! Je voulais mourir juste là, tout de suite. Je voulais m'ouvrir le crâne, me disais-je en me frappant la tête avec mes points. Anaëlle ! Pourquoi m'avais-tu fait ça ? Répond moi merde !
Hurlai-je en moi, jetant la bouteille, qui était désormais vide, et qui s'éclata aussitôt au sol. Toujours aucune réponse, pas un seul signe de sa part. Je me sentis tellement déboussoler.
Pourquoi étais-tu venu t'interposé entre nous ? Pourquoi m'avoir abandonner comme ça ? Avais-je eu tord de te faire confiance et de te confier mon âme ? Avais-je eu tord de te laisser voir celui que j'étais réellement ? J'avais été tellement faible putain ! Je regrettais tellement de t'avoir parler, de t'avoir regarder, d'avoir garder ta voix dans mon esprit ! Aujourd'hui je ne désirais qu'une seule chose, oublier ton nom !




Mon ange déchuTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon