🍵

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— Qu'est-ce qu'elle va nous dire, chuchota discrètement Kazutora.
— J'en sais rien, elle m'a juste dit qu'elle voulait nous parler, répondit Keisuke.
— Elle va peut-être nous engueuler parce qu'on a cassé ton bureau...
— Mais on lui a dit que c'était de la faute de Peke J, elle sait pas que c'est nous !
— Chéri, c'est évident que c'est pas Peke J qui l'a cassé enfin ! T'as mère a très bien compris que c'était nous qui l'avons cassés, et en plus je suis sûr qu'elle sait comment on s'est débrouillé...
— Comment elle aurait pu le comprendre ?
— Quand on a cassé le bureau elle l'a entendu et elle est directement venue dans la chambre. Et on a à peine eu le temps de se rhabiller, alors j'étais en t-shirt-caleçon, et toi t'étais torse nu ! Tu crois vraiment qu'elle a pas compris ce qu'on faisait ?
C'était vrai que vu comme ça...
Hier, Keisuke et Kazutora avaient eu la merveilleuse idée de coucher ensemble sur le bureau de la chambre de Keisuke, pendant que sa mère était là. Ce n'était pas la meilleure idée, mais ce n'était pas la première fois qu'ils le faisaient alors ils avaient l'habitude, ils savaient se retenir de gémir. Seulement... Keisuke y était peut-être allé un peu fort. Pour sa défense, c'était entièrement de la faute de Kazutora qui avait tout fait pour le chauffe de plus en plus, tout en lui répétant d'une voix un peu trop craquante d'y aller plus fort et profondément... Dans ces conditions, qu'était-il censé faire ? Rester de marbre ? Non, personne ne resterait de marbre à sa place.
Alors il avait obéit aux désirs de son chéri et... le bureau s'était cassé, et il avait fait tellement de bruit en se cassant que sa mère était aussitôt accourue dans la chambre. Keisuke avait prétexté que c'était Peke J qui l'avait cassé en sautant dessus, et sur le moment elle n'avait pas demandé davantage d'explication... Mais aujourd'hui, elle avait demandé à parler à Keisuke et Kazutora alors c'était sûrement en lien...
Keisuke savait déjà qu'il fallait s'attendre au pire avec elle, pour l'instant elle était partie faire du thé dans la cuisine, mais quand elle reviendrait, elle allait sûrement le poser tout un tas de question jusqu'à ce qu'ils avouent avoir cassé le bureau, et comment ils l'avaient fait.
— Bon quoiqu'il arrive, on reste sur la version de « Peke J a cassé le bureau en jouant dessus », dit Keisuke à toute vitesse. Ok ?
— Ok, eut le temps de dire Kazutora avant que Ryoko n'arrive dans le salon.
Elle tenait un plateau dans les mains, avec une théière traditionnelle dont un filé de fumée s'échappait. Trois tasses étaient posées dessus, ainsi qu'un petit pot de sucre, de miel et de lait. Elle avait sorti le grand jeu... c'était mauvais signe. La mère de Keisuke s'installa tranquillement sur un siège en face d'eux, et leur servit une tasse de thé, un petit sourire au visage.
— Bon de quoi tu voulais nous parler, demanda Keisuke d'un air suspicieux.
— Je pense qu'il est temps que nous parlions de votre couple, expliqua sa mère d'un air enjoué.
— Hein ? Pourquoi ? Il te dérange notre couple ?
— Non vous êtes adorables tous les deux, et puis Kazutora tu fais partie de la famille, sourit sa mère.
— Merci Ryoko, répondit Kazutora avec un petit sourire.
— Et puisqu'ici nous sommes entre adultes responsable, et puisque je suis ta mère Keisuke, je pense qu'il est plus que temps que nous ayons cette conversation et que nous parlions relations sexuelles.
Keisuke s'étouffa avec sa salive, alors que Kazutora rougissait vivement.
— Mais maman ça te regarde pas, s'écria Keisuke avec gêne.
— Keisuke c'est normal de parler de sexe ! C'est très important, il faut en parler dans la vie, avec son partenaire, avec ses parents, ses amis... C'est pas une honte, vous avez le droit de partager ça, vous en parlez entre vous ?
— Mais m-maman... o-oui enfin... ça te regarde pas arrête !
— Ne soyez pas gênés, tout va bien ! Je pense juste que nous devrions un peu faire un point parce que... je pense, ce n'est que mon avis bien sûr, que... vous y allez peut-être un peu fort.
Keisuke gémit de gêne et enfouit son visage dans ses mains. Pourquoi sa mère était-elle obligé de parler de ça ? Elle ne pouvait pas se mêler de sa vie sérieusement ? Est-ce que lui il lui demandait comment se passait sa vie sexuelle ? Non ! Alors qu'elle reste dans son coin !
— Je suis désolé si on fait trop de bruit, s'excusa alors Kazutora avec gêne.
— Oh si je dis ça c'est surtout pour vous en fait, dit Ryoko avec amusement. Et pour tes hanches, Keisuke j'ai l'impression que tu y vas fort avec lui.
— Maman arrête, s'écria Keisuke, les joues rouges honte.
— C'est bien d'être passionné mais tu sais, il faut faire attention à ne pas blesser son partenaire ! Kazutora est fragile, tu dois faire attention à son corps quand même. Après si Kazutora c'est ce que tu aimes, il n'y a pas de soucis, mais il faut un temps de tendresse après...
— Non mais- Maman on fait pas de bdsm, s'exclama Keisuke. C'est vrai q-qu'on y va un peu fort mais... Mais on fait pas de bdsm, je frapperai jamais Kazutora, même pour le plaisir !
— Est-ce qu'on est vraiment obligé de parler de ça, dit Kazutora avec gêne.
— Je me pose juste des questions sur votre santé ! Et je trouve juste que vous le faites peut-être un peu beaucoup.
— Mais que- Non !
— Je sais que vous êtes dans la fougue de la jeunesse et que vous êtes très amoureux mais... vous savez, ce n'est pas grave si vous faites des pauses de temps en temps, vous vous aimerez toujours autant ! Ne pas faire l'amour pendant une semaine ou plus ne changera rien du tout.
Keisuke ne répondit pas et échangea un regard terriblement gêné avec son petit ami. Comment allaient-ils se sortir de là...
— Vous vous protégez au moins, demanda soudain sa mère. Enfin si vous vous faites régulièrement testé je suppose que vous n'êtes pas toujours obligés de vous protéger mais vous devez être prudents ! Ce n'est pas parce que vos êtes deux garçons qu'il n'y aucun risque !
Keisuke ne répondit pas et se leva. Il prit la main de son petit ami et le tira pour qu'il se lève à son tour, puis il l'entraîna avec lui pour partir dans leur chambre.
— Il vous reste des préservatifs d'ailleurs, cria sa mère depuis le salon.
— Laisse-nous tranquille, cria Keisuke en claquant la porte de sa chambre derrière lui.

I've got my eyes on youWhere stories live. Discover now