chapitre trois.

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5 juin 2022.


Rose est dans son lit depuis plusieurs heures déjà. Elle entend les 18 coups de cloche annoncer le fait qu'elle doit faire sa sieste quotidienne avant le travail, pourtant, elle ne peut pas décoller les yeux de son téléphone. Cela fait quelques jours déjà que tout cela dure, elle hésite : doit-elle envoyer un message à cet inconnu ?

Son mépris des monégasques la hante, elle ressent de dégoût, de l'écœurement, pourtant, une partie d'elle lui dit de composer le numéro et d'envoyer un court texte. Cette hésitation est au cœur de ses préoccupations, et elle ne pense qu'à ça, sans cesse. Elle à même un peu de mal à dormir, ce qui l'agace car vivre la nuit est déjà assez handicapant pour elle.

Elle décide de se lever et de se diriger vers le balcon de son appartement. Elle s'appuie contre la rembarde et sort une cigarette du paquet qu'elle tient entre ses mains. Son briquet est le deuxième objet à être sorti de celui-ci, et très vite, elle allume la cigarette et prends une taffe de nicotine.

La barman tente de remettre ses idées au clair, elle sent le vent soulever légèrement ses cheveux noirs et place sa main entre celui-ci et sa cigarette pour éviter qu'elle ne s'éteigne. Ses réflexions traversent son esprit à une vitesse fulgurante, et en prenant une dernière bouffée de fumée, elle pianote sur son téléphone et envoie un message au monégasque.

Rose : Bonsoir, je suis la barman de l'autre soir. Ma collègue m'a donné le bout de papier avec le numéro, je me disais que ça ne serait pas très loyal de vous faire attendre plus longtemps. Merci de m'avoir aidée la dernière fois, c'était gentil.

Le bruit de la notification parvient aux oreilles du monégasque, il met en pause sa course et attrape son téléphone, posé non loin du vaste équipement de simulateur de course. Son visage s'illumine d'un sourire lorsqu'il aperçoit le début du message qu'il vient de recevoir. Cette petite action n'échappe pas au pilote français qui squatte chez lui depuis la fin du grand prix de Monaco : Pierre Gasly.

Pierre : Bah alors mon Charlot, tu as reçu la dite notification à ce que je vois

Charles : Ouais, j'ai cru que ça allait jamais arriver, j'avais totalement perdu espoir. Je fais quoi maintenant ?

Pierre : Pourquoi tu lui proposerais pas de la revoir au bar ? Elle travaille peut-être ce soir

Charles : Ca va faire un peu forceur non ? Elle m'a encore remercié, mais quand même

Pierre : Tu m'avais pas dit que c'était pas le genre de personne à dire merci ? Si ça c'est pas un signe de l'univers, je sais pas ce que c'est mon ptit Charles

Charles : T'abuses, c'est rien si ça se trouve, elle essaye juste d'être polie

Pierre : Ou sinon tu peux quand même essayer, de toute manière, qu'est-ce que tu as à perdre ?

Charles : C'est vrai ça, qu'est-ce que t'es perspicace mon Pierrot, aller faut que je me lance

Le monégasque prends son courage à deux mains et écrit un message, il supprime des mots, en rajoute, l'efface, le réécrit, et tout ça en boucle avant de finir par envoyer la version finale de son texto.

Charles : Bonsoir, j'espère que ça va mieux depuis. Comme nous n'avons pas eu le temps de nous présenter, je me lance, je m'appelle Charles. J'étais assez inquiet après que vous soyez partie la dernière fois, mais je pense que c'était la meilleure chose à faire.

Le pilote patiente quelques minutes en discutant avec Pierre avant de se pencher au dessus de son téléphone en entendant le bruit d'une notification. Son visage s'illumine à nouveau à la vue de cette dernière, et il éclaircit sa voix dans le but de lire le message à son ami :

Désirable.Where stories live. Discover now