Désirable.

chapitre onze.

1er juillet 2022

Les 3 derniers jours ont disparu de la mémoire de Rose. Elle ne se rappelle même pas de quand elle a acheté tout ces vêtements, comme si les effets de l'alcool et de la fumée lui avait fait tout oublier, même avant même les avoir consommer.

La voiture roule aisément sur l'autoroute, élancée à plus de 130 km/h. La jeune femme dépasse plusieurs voiture durant ce trajet épuisant, elle en vient même à se demander pourquoi être allée aussi loin, question à laquelle elle n'a pas de réponse. Le vent caresse ses cheveux noirs et soulèvent légèrement les coins de sa veste noire.

Ses jambes sont entourées d'un collant effiloché, par dessus elle porte un short noir en jean abîmé et un débardeur assez simple en guise de haut. Une dizaines de colliers gris donnent une touche classe à sa tenue et les bagues qu'elle porte aux doigts rendent celle-ci encore plus éblouissante.

Ses doigts agiles sont agrippés au volant et des lunettes de soleil cachent ses yeux rougis par la fatigue et la consommation de divers produits. Son téléphone, tenu par un support accroché à sa grille de climatisation, vibre. Elle regarde rapidement l'écran et voit la photo du monégasque affichée.

Sa main droite lâche le volant pour appuyer sur le bouton vert, elle met le haut parleur et en profite pour extraite une cigarette de son paquet de Lucky Strike, la dernière de celui-ci.

Charles : T'es partie aux Antilles pour avoir d'aussi grosses lunettes de soleil ?

Non, j'étais... Je sais même plus en fait, je crois que c'était Aix-En-Provence. : Rose

Charles : Tu sais plus ? Comment ça se fait ?

Je dois t'avouer que c'est assez compliqué à expliquer, on en parlera plus tard : Rose

Charles : Si tu veux, ça va sinon ? Tu me réponds pas depuis 3 jours, je m'inquiétais, même si Jérémy m'a dit que tu faisais le coup souvent

Ça va, je suis juste super fatiguée. Et toi, comment ça va ? : Rose

Charles : Ça va plutôt bien, je suis arrivé en Grande Bretagne hier.

J'espère que tu vas t'y plaire là bas, tu restes combien de temps cette fois ? : Rose

Charles :  J'y reste que jusqu'à lundi, je pars pour l'Autriche dès mercredi prochain.

Eh bah, programme chargé, j'ai hâte que tu me racontes alors. : Rose

Charles : Moi aussi j'ai hâte, on se reverra vers le 12 Juillet d'accord ?

Pas de problème, à plus tard, Charles : Rose

Charles : À plus tard Rose.

Le bruit de raccrochage résonne dans son crâne. La conversation a été courte et n'a pas réussi à dissiper les inquiétudes du monégasque. Il sait que la jeune femme parlera en temps voulu, mais il espère que ce moment arrivera bientôt.

Durant cet appel, il a senti l'insouciance de Rose, comme si les 3 jours précédents n'ont pas existé. Il se pose énormément de question, mais doit vite les oublier pour se concentrer sur les EL.