La fille Stark

2. L'amour ignore la renommée

Lydia s'engouffra dans le taxi et donna l'adresse du restaurant où l'attendait Tony. Le chauffeur démarra et elle sortit de son sac un petit miroir et du maquillage.

La jeune femme n'avais pas eu le temps de le faire dans l'appartement donc elle se contenterai de la voiture jaune pour se refaire une beauté. Elle appliqua un peu de mascara sur ses cils, une pointe de rose sur ses joues et un joli rouge vermeil sur ses lèvres. Et voilà, elle était prête.

Elle observa par la fenêtre les rues bondées de New-York et se rappela son premier aperçu de la ville.

Elle descendait du jet de Tony qui s'était posé sur le toit de Stark Industries. Elle avait baissé les yeux et contemplé l'immense cité. Elle avait été impressionnée par l'immensité de New-York. Puis l'adolescente de 15 ans était allée visiter la métropole.

Immédiatement, elle s'était sentie oppressée par tous les buildings et la marée humaine. Lydia était désorientée, complètement perdue. Avec le temps, elle avait appris à aimer cette fourmilière même si elle accueillait avec joie la tranquillité de son appartement ou de la maison de Tony.

Un grognement du chauffeur la tira de ses souvenirs. Ils étaient coincés dans des bouchons, à quelques minutes à pied du restaurant.

- Déposez-moi ici, dit-elle gentiment, je marcherai.

Il acquiesça, elle régla la course en laissant un généreux pourboire et sortit. Elle marcha un peu puis arriva devant le restaurant du Hilton Times Square.

- Tony ne se refuse jamais rien, soupira la jeune brune.

Elle entra et fut accueillie par une jolie jeune femme d'environ 25 ans. Elle avait des cheveux châtains noués dans un chignon très strict.

- Vous avez une réservation ? demanda l'hôtesse.

Lydia eut un petit rire nerveux. En effet, elle ne savait pas si son père adoptif avait réservé une table ou s'il comptait sur sa renommée pour qu'on lui attribue la meilleure place. Elle décida d'éviter la question.

- Je suis attendue par M. Stark, annonça-t-elle en relevant le menton.

Son sourire s'était fait plus vrai, plus franc, au moment où elle avait prononcé ces mots. Elle avait beau en vouloir encore un peu à Tony, elle ne pouvait s'empêcher de l'adorer.

- M. Stark a demandé à ne pas être dérangé.

La réaction de la réceptionniste blessa Lydia, sans qu'elle ne le montre pour autant. L'autre femme semblait se réjouir de la rembarrer ainsi. Son ton avait été sec et ses lèvres s'étiraient avec satisfaction.

L'employée devait la prendre pour l'une des groupies qui suivaient Tony avec fanatisme. Une hypothèse pas très plaisante s'insinua dans les pensées de la brunette.

Elle s'interrogeait sur le fait que la réceptionniste ait pu coucher avec son père adoptif. Après tout, avant d'être en couple avec Pepper, le playboy avait eu une vie sexuelle très active, Lydia pouvait en témoigner.

- Vraiment ? se décida-t-elle à rétorquer. Je penses que nous devrions aller lui en parler. Il n'appréciera surement pas que notre déjeuner soit gâché à cause d'une erreur de ce genre.

L'employée commençait à l'énerver. Elle avait l'air en proie à un grand dilemme. Finalement, devant son manque de réaction, la fille de Tony sortit son portable. Elle appela son père.

- Allo Tony, c'est Lydia... Non, je n'annule pas, mais j'ai juste un petit problème.

Elle vit le visage de la réceptionniste se décomposer, cependant la jeune milliardaire ne s'arrêta pas. Lorsqu'elle commençait quelque chose, elle le faisait jusqu'au bout.