8. Abandon

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Un énième coup dans le ventre la fit cracher du sang. Elle était sur cette chaise à se faire torturer depuis combien de temps déjà ? Elle ne savais pas, elle ne savais plus. Quelques heures ? Quelques jours ? Une semaine ? Elle n'en avais absolument aucune idée, ayant perdu la notion du temps sous l'avalanche de blessures qu'elle avait subi.

On aurait pu croire qu'à force de recevoir de multiples sévices elle ne ressente plus rien, ou alors qu'elle finisse par oublier la douleur mais non. Ils étaient passés maître dans l'art de torture. Ils la faisaient souffrir de toutes les manières possibles et imaginables, voire même au-delà. Elle n'aurait jamais pensé qu'une simple aiguille puisse faire autant mal !

Ses tortionnaires ne semblaient pas comprendre que si elle ne répondait pas à leur question c'était parce qu'elle ne connaissait pas la réponse. Enfin, le fait qu'elle ne soit plus en état de parler aidait bien aussi. Il lui arrivait souvent de croire que toute sa vie, tous ces souvenirs avec Tony n'étaient qu'une invention de son esprit pour échapper à la douleur et que jamais personne ne viendrait la délivrer. Parfois, elle oubliait même son nom.

Au début, elle ne voulait pas se laisser abattre mais le découragement l'avait envahi. Elle subissait ses supplices avec apathie en priant pour que tout s'arrête bientôt, pour que la mort la libère de ses souffrances. Lydia ne ressentait même plus la faim ou la soif, uniquement les tourments de sa pauvre carcasse. Elle avait renoncé à ouvrir les yeux, cela lui demandait trop d'efforts. Et en plus, à quoi bon voir, ses agresseurs étaient masqués et elle avait depuis longtemps cessé d'envisager la fuite.

Oh, elle avait presque réussi une fois. Presque. Une homme lui avait apporté à manger. D'ailleurs elle ne l'avait plus jamais revu après. Il n'avait pas le visage couvert, c'était bien le seul. Il avait été gentil avec elle, il l'avait aidé à se nourrir. En même temps, ce n'est pas très facile de manger en étant attachée à une chaise. L'homme avait tranché ses liens sans que personne ne s'en rende compte, pas même Lydia. Il avait aussi glissé très discrètement un couteau sous la cuisse de la jeune femme. C'est à partir de ce moment-là qu'elle s'était doutée de quelque chose.

Ensuite, il était parti, tout simplement. Elle avait mis un peu de temps à comprendre qu'elle était détachée mais ensuite elle s'était levée de sa chaise et avait exploré son environnement. En s'approchant, elle avait pu distinguer une lourde porte en fer. Elle l'avait ouverte le plus discrètement possible et avait tranché la gorge du garde qui surveillait la porte. Elle avait avancé de le couloir devant elle et s'était retrouvée dans un dédale de couloirs et de pièces. Il n'y avait aucune fenêtre, aucune indication qui aurait pu l'aider à se repérer dans ce labyrinthe.

Elle avait croisé un homme qu'elle avait tué sans remords. Après tout c'était lui ou elle. Heureusement, il avait un téléphone dans sa poche. La respiration hachée par la peur d'être retrouvée, elle avait tenté de déverrouiller l'écran sans succès. Anéantie, elle s'était recroquevillée sur le sol en pleurant puis avait pris une décision capitale. Tout plutôt que d'être reprise une nouvelle fois par ces sadiques.

Brandissant son couteau vers sa poitrine, elle avait remarqué un petit objet coincé dans son soutien-gorge. Sa carte SIM ! Elle avait retiré celle du portable du cadavre à ses pieds puis commencé à insérer la sienne dans la fente.  Un élan d'espoir était né dans son cœur, brisé ensuite par la dure réalité : ses doigts tremblaient de fatigue et de fébrilité et la carte s'était brisée. Après cela, elle avait voulu hurler de rage mais une détonation avait retentit et une balle s'était logée dans son abdomen, la faisant s'écrouler sur le sol, évanouie.

Depuis cet épisode, ces ravisseurs ne la laissait jamais seule. Elle avait repris connaissance sur cette maudite chaise mais cette fois-ci, pour éviter qu'elle ne retente de s'échapper, il l'avaient littéralement clouée sur le siège. Deux immondes morceaux de fer s'enfonçaient dans la paume de ses mains jusque dans le bois de la chaise. Une lanière de cuir sanglait son torse et ses biceps sur le dossier. Ses chevilles étaient ligotées elles aussi aux pieds.

Évidemment, pour la punir de sa petite escapade, ils l'avaient frappé une barre de métal, lui brisant ainsi quelques côtes et d'autres os un peu partout sur son corps. Elle avait aussi servi de cible pour qu'ils s'entrainent au lancer de couteau. Ils s'étaient quand même assurés à ne toucher aucune artère. Il ne fallait pas qu'elle meure aussi facilement !

Lydia était la plupart du temps dans un état second, à la limite de l'inconscience. Elle ressentait tous les coups qu'elle recevait mais elle ne s'en préoccupait plus, son esprit étant engourdi par toutes ses souffrances. Ses bourreaux ne prenaient même plus la peine de la questionner, prenant seulement énormément de plaisir à la tourmenter. Elle ne parvenait plus à exprimer ne serait-ce qu'une pensée cohérente.

Puis ils testèrent une nouvelle manière de la ravager, autant physiquement que psychologiquement.

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Je suis vraiment désolée, je ne trouve pas trop le temps d'écrire mais je vais essayer de poster le prochain chapitre bientôt.
Alors vous en pensez quoi ?
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Merci de me lire, vous ne savez pas à quel point c'est gentil et super encourageant :P ;)

La fille StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant