Chapitre 5

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-Je n'aurais jamais du embarquer dans cette affaire, encore moins dans cette voiture... Ma mère me le disait : pourquoi tu veux enquêter sur ce pays ? Je l'ai quitté pour une raison ! On n'y trouve que malheur et barbarie, surtout pour des lettrés comme nous. Mais non ! J'ai fait le malin. Et me voilà ! Ah ! On m'avait prévenue que les arabes étaient étranges, mais pas à ce point-là.

-Tais toi et prie plus tôt, rétorqua le chauffeur qui ne supportait plus l'imbécile.

Le gamin n'écoutait aucun des deux, il observait les étranges ombres qui naissaient et mourraient dans le noir.

Il finit par reconnaitre une sorte de cafard dans l'obscurité. La créature effectuait une petite danse. Mehdi rit puis le salua depuis la voiture.

Le cafard s'approcha alors d'eux, puis il escalada la portière et finit par s'accoter sur la fenêtre de Mehdi, faisant signe aux passagers de lui ouvrir..

Les deux adultes tremblèrent. L'enfant n'attendit pas leur avis, il baissa la vitre, permettant aux pattes de la créature de s'engoufrer.

Relevé sur deux pattes, il faisait la taille de trois cafards.

-Salut, les amis, s'écria-t-il avec une voix aigue vous en faites pas, je suis gentil. Vous vous êtes perdu. ?

Le chauffeur retirait lentement son soulier gauche pour écraser la bête quand le gamin lâcha :

-Oui ! Vous pouvez nous aider ?

-Bien sûr ! Suivez-moi, je connais la sortie...

-Je n'aurais jamais cru dire ça... marmonna le journaliste. Mais pourquoi faire confiance à un cafard qui parle ?

Le cafard sourit ; il avait de petites antennes à la place des dents... « Justement, je ne suis pas un djinn comme les autres. À cause de ma petite taille, tous les autres se moquent de moi. Je préfère aider les humains que ces créatures de malheur.

Le journaliste hésita à lui révéler le comportement des humains face au cafard qui se résumait en coup de sandale-.

C'est ainsi que, un peu au hasard, trois humains s'embarquèrent sur une route inconnue avec un cafard. Le chauffeur ne savait pas s'il craignait plus l'insecte ou la réaction de sa sœur en apprenant l'évènement. Le gamin, lui, n'avait pas du tout peur.

Celui-ci trouvait chaque figure plus amusante que la dernière, jusqu'à arriver à la plus drôle de toutes les créations ; une sorte de tour rouge qui tournait sur elle-même. Le murs était fait main de fatma ou un œil pendait à chacune d'entre elles

Le cafard à six pattes s'y engouffra. « Suivez-moi, la sortie est par là ! »

Les pauvres humains obéirent et, arrivés au bout d'un long couloir écarlate, ils débarquèrent sur une énorme scène. Des gradins les encerclaient par en haut et par en bas.

Alors, le cafard sourit ; une longue queue apparut sur son derrière. Il l'utilsa utilisa pour nouer les mains des trois voyageurs.

Pendant qu'ils se débattaient, les gradins se remplirent dans un éclair rougatre de fumée. Au fond de la foule hétérogènement se trouvaient le brigand qui les avait emmenés ici accompagnés du grand génie rouge. Il avait remi du gel dans ses cheveux.

Le cafard se racla la gorge, puis se releva sur ses deux pattes et même si son corps ne grandit pas, sa voix prit des allures gargantuesques.

-Bonjour à tous ! Bienvenue au marché du mardi !

El MehdoumaKde žijí příběhy. Začni objevovat