Sous son emprise

Chapitre 31 - Un retour en arrière chaotiquement prometteur.

(PS : Plus long la prochaine fois le titre, non ? 🥴)

- Nous ne sommes pas obligés d'y retourner.

Depuis ma proposition de retourner au Darkside, Hémon n'avait cessé d'essayer de me faire changer d'avis.

Et à chaque fois qu'il le tentait, je lui répondais :

- C'est ce que je veux, Hémon.

Un souffle d'agacement sortit de ses lèvres, mais je n'en pris pas compte et restais à le fixer.

De toute évidence, Hémon ne souhaitait pas retourner dans cette boîte de nuit, et d'un côté, je devrais peut-être m'y résoudre, en raison de... mon cœur.

Mais j'en avais besoin.

Et Hémon le comprit puisque, dans un soupir, il lâcha :

- Très bien.

Aussitôt cela dit, Hémon sortit de la voiture et la contourna pour m'ouvrir la porte.

Contrairement à lui, je reste assise sur mon siège et tourne la tête vers la droite pour y apercevoir cette façade qui m'avait tant impressionnée, la première fois. Cette dernière était entourée d'une grande file d'attente et, vite, le souvenir, de Jade, me revint en tête.

Je pouvais encore me souvenir sa joie de pouvoir passer la nuit dans cet endroit qu'elle convoitait tant.

- Irène ? Entendis-je.

La voix d'Hémon me fit sortir de ma rêverie, et, vite, je me précipite de quitter mon siège, en affichant un sourire rassurant Hémon qui devenait de plus en plus réticent.

Dehors, Hémon s'assura de donner des ordres à ses deux hommes de main, tandis que moi, je m'assurais que ma robe, ainsi que mon manteau étaient bien en place.

Pour cette soirée, j'avais décidé d'enfiler la robe d'émeraude de l'exposition d'art. Depuis les événements de Liverpool, celle-ci m'était perçue comme un fardeau, si bien qu'à chaque fois que je la regardais, l'image d'Hémon presque mort me frappait.

Cela me chagrinait car la robe était de toute beauté, et je l'aimais bien.

Sa beauté ne méritait pas d'être assimilée à ce souvenir bien trop douloureux.

Alors, j'avais entrepris de lui donner... une nouvelle vie.

Ce choix ne m'avait seulement impacté, mais aussi Hémon qui était resté, pendant de longues minutes, absent à me fixer lorsque j'avais quitté la dernière marche des escaliers.

Son regard avait été si... déstabilisant.

Je cherchais encore à savoir à quoi il pensait.

Non pas uniquement en raison de son regard, mais par ce qu'il avait subitement prétexté aller dans le jardin pour fumer avant de partir pour la boîte.

- On peut encore s'en aller.

Je lève les yeux vers Hémon qui essayait, une nouvelle fois, de me résigner à changer d'avis.

- Que t'ai-je demandé ?

Ses sourcils se foncèrent et il demeura silencieux, le regard fixé sur mes lèvres, tel pour me pousser à développer.

- D'arrêter d'avoir peur.

- Arrête avec ça. Je n'ai-

- Alors pourquoi es-tu autant réticent ? Le coupais-je.

Hémon se mit à fuir mon regard et à s'éloigner un peu de moi.

Rapidement, je tente de regagner la distance qu'il avait instaurée entre nous deux et lui ordonna :