CHAPTER FOUR | SAM

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Un masque est souvent nécessaire quand on veut cacher ce que l'on ressent.







Il est actuellement deux heures du matin. Je suis dans mon lit, en train d'admirer mon plafond blanc basique, sans aucune originalité.

Le sommeil ne vient pas à moi. Je ne sais point comment mon corps tient encore avec cette fatigue.

Elle. Elle maintient mes pensées. Elle est la raison pour laquelle je ne dors pas.

Comment pourrais-je me faire pardonner ?

J'ai été un gros con de lui dire qu'elle regretterait tout.

Je me tourne sur mon côté droit, ce qui laisse à ma vue le bureau que j'ai récupéré de mon père. Un vieux bureau en bois clair. Un truc simple sans tiroir, juste un compartiment en dessous pour y ranger mes affaires. Mais il me suffit.

Mon regard se pose sur une vieille photo qui date de 2019 si mes souvenirs sont correct. Cette photo a des tâches de café partout, j'en ai renversé dessus sans le vouloir.

Elle se trouve sur mon mur blanc. Une photographie qui me rappelle des choses...

Cette photo date de ma 4ème, l'année où tout à basculé.

J'étais tellement maigre sur celle-ci... À mes côtés, se trouvait Jeanne. La dernière photo que j'ai en souvenir...

Elle avait les cheveux plus courts qu'aujourd'hui, mais toujours aussi noirs. Et ses yeux...je pourrais m'y perdre dedans.

Ouais, j'ai tout foiré après. À vrai dire, j'ai tout dit sur le ton de la colère. Je ne le pensais pas vraiment.

Un bruit provenant du couloir me fait sursauter, ce bruit est causé par les talons de ma mère, j'en suis sur.

Par réflexe, je cache mon téléphone sous mon oreiller pour pouvoir par la suite faire semblant de dormir.

Ma mère entre dans la chambre. Je savais que c'était elle grâce à ses pas lourds. Grâce à ses talons qui font du bruit. Elle doit sûrement rentrer d'une fête.

-Sam, tu es réveillé ? Le ton de sa voix me fait comprendre qu'elle est ivre.

Elle boit toujours trop, et en trop grosse quantité.

-Sammmmm!

Ça me fait mal. Ça me fait mal de la voir comme ça.

Elle souffre depuis le départ de mon père, elle plonge dans l'alcool et l'autodestruction.

Pour ma part, je vais très bien. Même si la situation est déplorable pour ma mère, je prends très bien la position actuelle.

-Sam, je suis désolée...

Voilà qu'elle se met à pleurer. J'aimerais la prendre dans mes bras et lui dire que tout va bien se passer, mais je ne peux pas.

Si j'ouvre un œil, elle va devenir violente. Il faut que je cache ses bouteilles d'alcool.

Je l'entends partir doucement en pleurant. Ce son me resserre le cœur. Certes, elle n'a pas été la meilleure des mères, mais voir sa génitrice pleurer fait toujours de l'effet.

Je me rappelle quand mon père était encore là. Comme elle était heureuse. C'était un homme mauvais, mais il savait la rendre heureuse. Je n'ai jamais compris pourquoi.

Quelques heures avant son départ, mon père m'a emmené en voiture. Je savais que cela n'allait pas bien se terminer.

Pendant le chemin, il agissait de manière très bizarre. Son attitude me faisait comprendre qu'il était sous l'effet de l'alcool et puis cela sentait dans la voiture.

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