CHAPTER THIRTEEN | FLASHBACK

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Sam.

Un jour avant les faits, novembre 2019.





Déjà deux semaines que je n'ai pas adressé un seul mot à Jeanne , ce qui me fait très mal, mais c'est la seule façon dont je peux éviter la mort.

Depuis le jour où Marie m'a photographiée avec une cigarette entre les lèvres, mes sens sont en excès. Elle possède quelque chose qui pourrait me ruiner.

Je n'ai pas d'autre choix que d'éviter Jeanne, même si cela pourrait la contrarier, mais ses instructions étaient claires. Elle dira tout à mes parents si ma part du marché n'est pas respectée.

Je sais que c'est stupide et que je devrais assumer et le dire à mes parents, mais si je le fais, ma vie est finie. Mon père m'aurait emmené dans la voiture vers le décor, en parlant de décor, je parle des fosses et des arbres.

Ce soir, Enzo organise une fête. Je ne sais pas si je dois y aller.

Je prends mon téléphone pour demander des nouvelles de Jeanne car je l'aime... Et je commence à m'inquiéter. Je sais comment elle est, elle est très anxieuse quand les gens ne lui répondent pas.

Je suis le pire petit ami parce que je craque sous la pression.

J'ouvre ma galerie et j'appuie sur le dossier contenant le nom de Jeanne et un cœur à côté. Je regarde une par une les plus de quatre-cents photos qui s'affichent.

Elle est absolument sublime... Je lui brise également le cœur. Je suis le roi des cons.


Je ressens son absence. Elle me manque.


Je pourrais la voir immédiatement, mais qu'est-ce que cela changerait ? Le mal est déjà fait.

Un jean noir et un tee-shirt de la même couleur se trouvant dans mon armoire feront l'affaire pour cette soirée. Je n'ai pas envie de faire d'efforts vestimentaires.

Alors que je sortis de ma chambre, des cris se font entendre. Je reconnais tout de suite de qui proviennent-ils.

Mon père menace de nouveau ma mère, je suppose qu'à cette heure-ci, il la menace pour faire le dîner. Je n'en peux plus de ses intimidations perpétuelles.

En arrivant dans la cuisine, je me précipite vers ma mère étalée au sol. Du sang coule de son nez alors ma main se tend vers le torchon le plus proche puis le place sous celui-ci.

D'une voix douce et calme je lui demande ce qu'il s'est passé mais aucun mot ne sort de sa bouche , ses membres tremblent comme s'ils allaient tomber. Je ne sais quoi faire, je veux aider ma mère mais comment ?

C'est alors que je me souviens d'une vidéo que j'avais vue, elle disait de donner quelque chose de froid à une personne en crise. Cela trompera le cerveau qui se concentrera sur la douleur que procure le froid au lieu de la panique qui s'installe dans son corps.


- Tiens bien le torchon sous ton nez maman, je reviens très vite.


J'effectue un rapide baiser sur le haut de son crâne avant de me lever en direction du congélateur.

Le congélateur de la maison se situe sous le réfrigérateur, c'est seulement un meuble contenant trois tiroirs. J'ouvre le premier tiroir, celui du haut, j'attrape un sachet de carottes congelées se situant à l'intérieur. Je le referme très vite puis me remets à genoux au chevet de ma mère.

Nous inversons ce que nous avions dans les mains, elle prend le sachet et moi je prends le torchon que je garde sous son nez.

Le froid du sachet lui calme sa respiration lentement, ses tremblements ne sont plus qu'invisibles.

IN HELL Where stories live. Discover now